Pérou : Machu Picchu, au milieu d'une grande civilisation perdue_2/3

Mes pas se font de plus en plus rapides. Je cour à toute allure pour être l’un des premiers du jour à voir le site du Machu Picchu. Sur le chemin, je vois d’un œil distrait, le superbe panorama des montagnes environnantes, dont le mont du Machu Picchu. La lumière particulière du soleil et la brume navigante offrent un cachet mystérieux au paysage d’une beauté aveuglante. Enfin, je parviens à la hauteur de la Maison du Gardien. Le site du Machu Picchu est juste derrière…

J’aperçois enfin le site du Machu Picchu dans son entier, avec le Huayna Picchu trônant fièrement en arrière plan. Je reste immobile, le souffle coupé. Les ruines sont illuminées par le soleil naissant. Les reflets lumineux semblent venir d’un autre Monde. Quelques nuages flottent entre les montagnes. Je n’ai rien vu de pareil, auparavant. Le lieu paraît bien plus que mystique, il ne semble pas humain. J’ai l’impression de me retrouver dans une ville flottante dans les airs. Je suis complètement bouleversé par ce spectacle qu’aucune photo ne pourra rendre grâce.

Sur le site du Machu Picchu, il n’y a personne. Je décide de m’élancer dans les ruines. La nature et les pierres dégagent une énergie indescriptible. On ressent simplement, une force qui nous enveloppe et nous protège. Les lieux semblent nous parler depuis l’intérieur de notre propre cœur. L’impression de se retrouver dans un environnement irréel, étranger, presque extraterrestre est une réalité.

Je me fonds dans la ville Inca du Machu Picchu. Après avoir passé la porte principale de la cité perdue, j’aperçois le secteur agricole avec ces ingénieuses terrasses cultivées en plusieurs niveaux, les multiples temples, l’observatoire astronomique (Intiwatana), la place principale, le temple du Condor et celui du Soleil ou encore la Maison de l’Inca. Je traverse même un escalier couplé d’un système de fontaines, tout simplement étonnant.

Parfois, je ferme les yeux. Lorsque les bruits de la nature supèrent ceux des quelques voyageurs sur place, je parviens à imaginer les anciens habitants du Machu Picchu. On se sent Inca, et on n’a aucun mal à percevoir le quotidien d’une civilisation oubliée.

Tel un pèlerinage guidé par une force surhumaine, je m’élance vers le Huayna Picchu. Non pas parce que j’ai payé mon droit d’entrée, mais bel et bien parce que la montagne m’appel. Du moins, c’est ce que je ressens. Ce que nous ressentons tous…

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