Pérou : Machu Picchu, la course effrénée vers la nouvelle 7e Merveille du Monde_ 1/3

Le jour J est arrivée, je parts pour le Machu Picchu. Ce n’est qu’après une année de voyage dans le continent Sud Américain, que je parviens au pied du Saint Graal. Combien de fois ais-je entendu des expériences vécues sur le Machu Picchu ? Au final, ce site me paraissait irréel. Comme un conte pour enfant que l’on ne se fatigue jamais de raconter. Aujourd’hui, vient mon tour de faire connaissance avec la représentation de la splendeur de la civilisation Inca.

Je me retrouve à la gare de train d’Ollantaytambo. Il me reste trois heures d’attente, avant le grand départ pour Aguas Calientes (récemment renommé Machu Picchu Pueblo par ses habitants). Petit à petit, la rue en cul de sac, se remplie de monde, péruviens comme étrangers. La nuit finit par tomber. Dans l’obscurité, les voyageurs n’en finissent plus de se languir. Puis à 19 heures très exactement, le train arrive dans un sifflement ininterrompu. On se presse contre la grille, pour apercevoir le véhicule. Un gardien se charge de contrôler les billets de train et les passeports des passagers. Je monte enfin. En face de moi, un couple de brésilien avec qui je fais connaissance. Ils m’invitent chez eux pour la coupe du monde 2014 (c’est toujours ça de pris !). Malgré leur sympathie, je m’écroule de sommeil sur la table.

Au réveil, j’aperçois une silhouette connue. Il s’agit d’une française, qui avait loué un lit dans le même hôtel que moi à Cuzco. Nous décidons de descendre et de chercher un hôtel ensemble à Aguas Calientes. Il ne faut pas plus de 10 secondes, pour que des vendeurs nous fassent des propositions en pagaille. Nous choisissons de suivre une dame au hasard (enfin « au hasard », avec le prix le moins chère pour la chambre tout de même) ! La ville d’Aguas Calientes me parait ressembler à Hong Kong en miniature avec ces lumières flashy, ces petits ponts et son climat semi tropical. Nous arrivons à l’hôtel. Après avoir discuté quelques minutes, nous finissons par nous écrouler de fatigue.

4h00 du matin, le réveil sonne. Difficile de se lever. Pourtant la motivation ne manque pas, puisque aujourd’hui, je vais connaître l’une des 7 nouvelles merveilles du Monde : le Machu Picchu ! A 4h30, nous nous engouffrons dans les rues désertes d’Aguas Calientes à la recherche du chemin vers le site du Machu Picchu. Un couple d’étranger nous renseigne. Munis de lampes torches, nous enjambons un pont, puis suivons durant quelques le chemin de fer avant de longer une rivière. L’ambiance est oppressante. D’autres voyageurs nous ont rejoins, mais personne ne parle. La peur ? L’excitation ? La fatigue ?

Après 15 minutes de marche, nous arrivons à un nouveau pont surplombant la rivière d’Aguas Calientes. Contrôle du billet d’entrée et du passeport. Le jour se lève peu à peu. Il nous faut désormais gravir les 1716 marches qui nous séparent de l’entrée du Machu Picchu. Je commence l’ultime montée dans une chaleur et une moiteur étouffante (il est pourtant 5h00 du matin). Les voyageurs ne se parlent pas et se concentrent sur l’effort. Les marches se suivent et ne semblent jamais se terminer. Après une demi-heure, je suis réellement à bout de souffle. Je ne dois pourtant rien lâcher. Je dois arriver parmi les premiers sur le site.

A bout de force, j’entrevois l’entrée du Machu Picchu. Je constate que je suis arrivée dans les 20 à 30 premiers. Plutôt pas mal pour un fumeur me dis-je… A 6h00, les grilles s’ouvrent enfin. Tous, nous courrons vers le Machu Picchu. Il est désormais devant moi. Je l’aperçois. Il est merveilleux. Le spectacle est tout simplement indescriptible….

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