dimanche 3 avril 2011

Brésil : Rio de Janeiro, j'ai défilé dans le Sambadrome #12


Qui n’a jamais admiré, à travers sa télévision, les fabuleux défilés du carnaval de Rio de Janeiro ? Qui n’a jamais rêvé, fouler le mythique Sambadrome, et danser sur les rythmes d’une samba endiablée ? Le Brésil, tout entier, se prépare tout au long de l’année à cet évènement d’allégresse et de grâce. La famille de Barra da Tijuca a exaucé l’un de mes vœux les plus chères en venant au Brésil. J’ai défilé dans le Sambadrome, lors de l’ultime répétition générale…


Coin pratique :

Défiler pour une école de samba est extrêmement chère. Il vous en coûtera entre 500 R$ et 1500 R$ selon leurs réputations.


Pour obtenir votre déguisement, il faudra vous rendre dans l’une des 9 « Comunidade », au moins 2 mois avant le début des festivités.



Vous devez être présent lors des 2 sessions d’entraînement et bien sûr durant le carnaval. Vous aurez le droit de défiler une dernière fois, si votre école gagne.




Nous arrivons en taxi au mythique Sambadrome, large avenue, composée d’estrades sur un côté et de loges privées sur l’autre. Il y a des milliers de personnes présentes pour l’entraînement de mon école d’un jour. C’est l’effervescence ! Je n’ose imaginer la même scène lors du véritable défilé.



Nous nous dirigeons vers l’avenue perpendiculaire au Sambadrome. C’est ici que les centaines de personnes  qui vont défendre leur école se retrouvent pour s’échauffer, se mettre en rang et se préparer mentalement. Chacun à une place bien précise. Je revêt mon T-shirt de l’école « Portela », section « Ala Mocoto » (les costumes sont réservés pour le « jour J ». Les « chauffeurs » des différentes sections tentent, bon gré mal gré, d’organiser la parade. Indisciplinés que nous sommes, nous préférons boire une bière, converser avec son voisin et bien sûr danser. Le monde semble s’arrêter. Les problèmes de la vie quotidienne s’effacent pour laisser place à une vie sans préoccupation. Un vrai remède contre la dépression !










Derrière « ma section », il y a un groupe d’une trentaine d’enfants. Ils dansent comme des diables au son des décibels. Les garçons sont occupés à impressionner les filles, alors que ces dernières sont occupées à ajuster leur costume pour être la plus belle.






Ça y est, les rangs commencent à se mouvoir. On avance petit à petit vers l’entrée du Sambadrome. Mon cœur s’emballe, mes mains sont moites. Tout le monde se tait et se concentre à quelques mètres. Le coup de sifflet retentit, c’est partit ! Les premières secondes me laissent bouche bé. Des centaines de personnes dansent dans les gradins, la télévision filme chacun de nos mouvement et les « chauffeurs » nous animent à coup de cries. Mes pieds bougent, j’improvise mes pas de samba (et oui, n’est pas carioca qui veut !). Les lumières sont aveuglantes, la musique est entraînante et la timidité du début laisse place à un orgasme festif (interdiction formelle de prendre des photos pendant le défilé).



Je défile pendant près de 30 minutes. A la fin de l’avenue du Sambadrome, la samba ne s’éteint pas, bien au contraire. La batterie nous rejoints, dans un tonnerre musical. Je continue à danser. C’est une drogue.  Je suis fatigué. Mes pensées sont vides ne réalisant pas ce que je viens de lire.







Pour connaître l’adrénaline du défilé, il faut entrer dans le Sambadrome. Un souvenir qui restera impérissable. Je vous laisse, avec une photo, du costume utilisé par ma famille lors du véritable défilé.

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