vendredi 8 juin 2012

Guatemala, Guatemala Ciudad : fièvre tropicale, guet-apens, pompiers...et tout cela dans l'une des villes les plus dangereuses d'Amérique?


Alors que rien ne me l’annonçait, au petit matin, je me réveil avec une fièvre terrible et des douleurs musculaires qui me font atrocement souffrir. Mon corps semble comme handicapé et je peine à simplement me mouvoir. Pourtant, aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec un tout nouveau pays le Guatemala. Fidèle à mon esprit de voyageur sans frontières : je me dirige vers Guatemala Ciudad, malgré sa réputation sulfureuse. Comme toute maladie se soigne, je décide voyager en dépit de symptômes inquiétants.


Dans le bus qui me mène au Guatemala, les heures sont longues. Je n’ai pas pour habitude de me plaindre, mais pour le coup, la fièvre me ferait presque délirée. Nous arrivons à la frontière, ou nous devons descendre du véhicule. Pas de file d’attente pour une fois. Par contre l’ambiance est un peu lourde du côté guatémaltèque. Malgré un nombre impressionnant de policiers et militaires, on sent que le coin n’est pas des plus sûres. Et cela ne manque pas. Lorsque je souhaite remonter dans le véhicule, deux hommes me barrent le chemin demandant mon passeport puis dix dollars. Ils sont moches et louches. Deux raisons pour m’inquiéter. Je recherche le regard du conducteur du bus pour savoir si cela est officiel, mais il ne daigne même pas me jeter un regard explicatif. Je sens qu’il a peur. C’est alors qu’avec un franc parlé digne de Chuck Norris, je lance un héroïque :

Vous avez vos papiers officiels ?

Comme réponse, je reçois un « vous pouvez passez ». Ouf ! Après seulement avoir mis un pied dans le bus, le chauffeur ferme la porte et démarre à toute berzingue. Il me regarde et me dit « Que Dieu te bénisse ». Je lui réponds alors « Merci pour votre aide, Dieu vous bénira pour votre AIDE ». Le conducteur me dévisage d’un air débile, me sourit et rétorque « Maman, me dis toujours que Dieu aide toujours les braves gens ». C’est alors que je lance une dernière salve (je suis un peu grognon aujourd’hui, sans doute la fièvre) : « ta mère aurait du plutôt t’apprendre le courage, pauvre type ». C’est alors que le brave homme a compris, ce que signifiait …

…l’ironie.

Une tentative de vol de passeport et extorsion d’argent plus tard, me voilà à Guatemala Ciudad. Aux dires des voyageurs du Monde entier, que j’ai put lire ou rencontrer sur mon chemin, « il ne faut surtout pas aller dans la capitale du Guatemala ». Il n’y que des « gens méchants » et à « coup sûr  tu te feras voler dès le premier jour ». Il y a beaucoup de « séquestration, de viols et de meurtres ». A les entendre, même l’enfer paraît plus sympathique que Guatemala Ciudad. Comme d’habitude, je fais fis des préjugés et n’écoute pas les faux voyageurs qui pensent connaître une ville alors qu’ils en connaissent seulement le terminal de bus ou pire…

…l’on seulement traversé en taxi !

Je fais connaissance avec ma nouvelle et première hôte au Guatemala. Elle s’en va vivre en Nouvelle Zelande et du coup a besoin de faire de nombreux achats. Tel Richard Gere dans Pretty Woman, je l’accompagne un peu partout dans la ville. J’en profite pour visiter Guatemala Ciudad et me rend compte que la capitale est plutôt jolie avec ses quartiers historiques dispersés et quelques monuments impressionnant (dont une réplique de la Tour Eiffel en métal acier !). Les habitants se montrent dès plus accueillant et les touristes sont aux abonnés absents. Bref…




…que demandez de plus ?

Je fais également connaissance avec la gastronomie locale en me gavant des spécialités vendues dans le marché couvert du centre de Guatemala Ciudad. Le soir venu, mon hôte me fait connaître la plupart des bars (contre mon gré, évidemment) de la Zona 1 de la capitale. Je rencontre de nombreux musiciens et surtout pompiers volontaires. Car oui, la jeune fille qui me reçoit au sein de sa maison est également pompier volontaire. Elle me montrera sa passion pour son métier, lorsqu’elle a bondit de sa voiture (sur une trois voies) pour aller secourir un homme qui s’était blessé en vélo. Tous les guatémaltèques que je rencontre sont tous plus sympathiques les uns que les autres. Ils m’ont accueilli royalement.



Mon expérience à Guatemala Ciudad fut des plus belles. J’ai fait connaissance avec une ville dynamique et vraiment agréable. Les problèmes de sécurités existent bel et bien. Tous les habitants vous parleront d’histoires sordides. Pour ma part, je n’ai vu qu’une capitale avec ses côtés positifs et négatifs…comme beaucoup de grandes villes. Bref, je ne comprends pas pourquoi les étrangers s’acharnent à craindre, critiquer et bouder Guatemala Ciudad qui gagne réellement…

…à être connue.


Coin pratique :
  • Pour vous rendre à Guatemala Ciudad depuis Santa Ana (El Salvador), il existe un bus direct pour 15$. Plusieurs départs par jours (bien plus pratique que le Tica Bus).
  • Renseignez-vous à l’auberge de jeunesse Casa Verde (si vous y logez, le patron vous déposera gratuitement en voiture à la station de bus).

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