dimanche 20 mai 2012

Nicaragua : Granada, derrière un beau décor se cache la misère


Après avoir écumé l’incroyable nature de l’île d’Ometepe, je décide de me rendre à l’une des villes les plus touristiques du Nicaragua : Granada. Elle est notamment connue pour son authentique conservation de l’époque coloniale. Malheureusement, la magie n’a pas opérée, loin de là…


Depuis le port de San Jorge, je partage le taxi avec un français et un nicaraguayen. Ce dernier m’avait invité à passer quelques jours dans sa maison à Masaya. Connaître la culture à travers les yeux d’un local fut mon objectif depuis le début de mon voyage. Mais voilà, je suis fatigué. Je remets beaucoup en question mon voyage. Peut être que cela fait-trop longtemps que je suis sur la route pour continuer à en apprécier sa vertu ? J’ai besoin d’être seul quelques jours pour réfléchir. Je décide donc de refuser son offre qui venait droit du cœur.

Je m’en veux encore…

Une fois à la station de bus de Rivas, comme toujours, des dizaines de chauffeurs de taxis viennent nous accabler (pour ne pas utiliser une expression plus vulgaire). Ils nous mentent sur les horaires de bus pour nous piéger. L’autre français et moi-même, décidons de faire face et attendons le bus quoiqu’il arrive. Le véhicule n’arrivera que deux heures plus tard et il a fallut avoir des nerfs d’acier pour…

… ne pas s’énerver devant l’insistance des taxis.

Une fois à Granada, nous ne nous entendons pas sur l’hôtel et décidons d’en choisir deux différents. Néanmoins, nous nous donnons une heure pour prendre un verre un peu plus tard. Je profite de quelques heures pour faire le tour de la ville et il est vrai que sa beauté dépasse l’entendement. Peu abîmés, les bâtiments paraissent avoir surgit de terre…






…il y a seulement quelques jours.

J’éprouve un réelle plaisir, à dévaler dans les quelques artères de Granada. Je recherche les églises, qui offrent souvent les plus beaux témoignages de l’histoire. Les rues sont très colorées. Fidèle à mes envies, je me perds également dans les quartiers éloignés du centre historique. Comme partout, j’aime voir comme vivent les gens hors des endroits touristiques. Au bout d’une dizaines de minutes, un enfant arrive en face de moi. Il me fait un grand sourire, les yeux ronds, puis se met à crier…





…dollars !

Il ne faut pas attendre plus de quelques secondes pour voir une horde d’écolier venir vers moi et me demander de l’argent d’une façon hystérique. Bien sûr je refuse. Je fais chemin inverse, dépité. Cette confrontation me fait mal au cœur et me bouleverse. Il y a de la pauvreté à Granada, certes. Mais ces enfants n’en font pas partie. Pourtant, ils m’ont uniquement vu comme un distributeur de cash gratuit. Quelle éducation reçoivent t’ils au sujet des étrangers ? Malheureusement, les choses ne s’arrêtent pas là. Un peu plus tard, je retrouve le français pour aller boire un coup. Nous allons logiquement dans la rue animée proche de la place centrale de la ville




Toutes les 5 minutes, quelqu’un nous importune. On nous invente des centaines d’histoire pour nous soutirer de l’argent d’une manière ou d’une autre. Et je le répète, ce ne sont pas des personnes qui vivent dans la pauvreté ou dans la misère. Je commence à étouffer dans cette atmosphère aussi lourde que malsaine. Je décide de rentrer seul à l’hôtel, et ça ne manque pas. Un groupe de trois quarantenaires s’approche de moi, me parlent gentiment puis finissent par me réclamer 20 Cordobas pour pouvoir faire un barbecue entre potes le soir même. D’un ton ferme, énervé mais contrôlé, je lui rétorque : « ah ok, je paye ta soirée, et ta même pas la… 


…décence de m’inviter co***** ! »

Malgré ma réticence, je décide de rester quelques jours de plus pour voir si je pouvais changer d’opinion au sujet de Granada. Mais non rien à faire, toutes les rencontres se suivent et se ressemblent. Dommage que la beauté de la ville ne se reflète pas dans le cœur de ses habitants. Et c’est bien l’une des premières fois au cours de mon voyage.

Coin pratique :
  • Peu de bus relient Rivas à Granada. Mieux vaut partir de bonheur. Comptez 1 heure de trajet pour 27 cordobas.
  • A Granada, l’hôtel La libertad est tout à fait sympathique (6$ par nuit) mais ils en existent des moins chères (de 4 à 5 $) dans les rues adjacentes.


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