Il y a moins de
trois ans, je m’étais déjà rendu à Santa Marta. Malheureusement, le destin
jouais contre moi et je n’avais put y rester qu’une seule nuit avant de
m’embarquer pour le parc Tayrona. Cette fois ci, j’ai décidé de prendre mon
temps et de rester pas moins d’une dizaines de jours. Une durée nécessaire pour
connaître les différents charmes de Santa Marta et comprendre davantage la
culture caribéenne en Colombie.
Au terminal de bus,
je retrouve une amie qui m’avait hébergé lors de mon premier séjour à Santa
Marta. Nous nous rendons à la maison de ses parents où j’apprends que la jeune
fille s’en va le lendemain à Bogota pour débuter une nouvelle vie. Malgré cela,
ses parents acceptent de me garder quelques jours au sein de leur domicile.
Dès le lendemain,
je parts en vadrouille dans les rues de Santa Marta. Je traverse un marché
rempli de produits en tout genre, puis tombe sur quelques maisons colorées au
style colonial. Par hasard, j’aperçois une grande et blanche cathédrale qui
semble être le lieu de réunion préféré des badauds. Par la suite, je me dirige
vers l’horizon et parviens sur le front de mer de la ville. Les habitants ont
l’habitude de s’y rendre pour flâner et se rafraichir. D’un côté, la petite
plage de Santa Marta et sa marinade, et de l’autre le port avec des bâtiments
maritimes dont la taille dépasse l’entendement. A l’heure du déjeuner, je
commande un repas à une vielle dame qui trimballe tous les jours ses
casseroles. Je la paye 3 000 pesos. Cinq petites minutes plus tard, un
américain d’un certain âge, parlant un espagnol plus qu’approximatif avec un
accent à couper au couteau, demande la même portion. Il payera la même chose 5 000
pesos…
Le jour suivant, je
prends la direction de Taganga. Il s’agit d’un petit village, coincé dans une
crique entre deux pans montagneux. Dès mes premiers pas, il ne fait aucun doute
qu’il s’agit de l’un des lieux les plus touristiques de la région. On m’aborde
de toutes parts pour me vendre chapeaux, tongs, plongées sous marine…
L’ambiance est plutôt jeune et décontractée. Beaucoup d’hippies, ont élu
domicile à Taganga et tentent de vendre
leurs bracelets pour subsister. Drôle de voir, la coexistence entre les
habitants traditionnels et l’environnement « Sex, drog &
Rock’n’Roll ». Pour combien de temps ?
A l’extrémité de la
plage de Taganga, je gravis le flanc d’une montagne me permettant d’avoir un
panorama superbe sur le village et de parvenir à une autre plage répondant au
nom de Playa Grande. Sur le chemin, deux policiers m’arrêtent. Ils me questionnent
et fouillent mes affaires dans sa totalité à la recherche de drogues. L’un
d’eux se saisis de mon paquet de cigarettes. Il en sort deux et me dit avec un
sourire sarcastique : « tu nous les offres, pas vrais ? ».
Montrant son pistolet avec la moins droite, je n’ai pas d’autres choix que d’accepter…Tant
bien que mal, j’essaye d’oublier cette histoire pathétique (surtout qu’ils
recommenceront le jour suivant avec un canif) en me faufilant à travers les
plages plus ou moins désertes.
Les jours passent et
je ne me lasse pas de découvrir les beautés de la côte caribéenne de Santa
Marta. Aujourd’hui, je me rends à Rotadero. Une autre municipalité dont la
population est visiblement plus riche et aime vivre dans de grands immeubles.
D’ailleurs, cela se ressent sur la plage du Rotadero. Exit les jeunes de
Taganga, ici se sont les personnes plus âgées et aisées qui s’y prélassent. Le
paysage me rappel celui des plages des grands villes brésiliennes.
Enfin, pour mon
dernier jour à Santa Marta, je me rends à Bahia Concha, qui me dit-on est l’une
des plus belles plages de la côte colombienne. Pour parvenir sur les lieux, je
décide de prendre une moto. Le chauffeur, d’un certain âge semble ravi d’avoir
trouvé enfin un client et me parle de sa vie tout au long du trajet. Une fois
arrivée, le spectacle naturel est une nouvelle fois éblouissant. La plage,
d’une forme ovale parfaite, est entourée par des montagnes désertiques. L’eau,
d’un bleu cristal, vient s’échouer paisiblement sur le sable blanc. Une
tranquillité, seulement gâchée par les vendeurs qui ne cessent de vous aguicher
et le va et vient des yachts fortunés. Heureusement, Bahia Cocha et généreux et
offre quelques endroits apaisant, où se détendre de longues heures est un
plaisir si simple.
Ma deuxième rencontre
avec Santa Marta est un véritable coup de foudre. Son incroyable nature et ses
plages pour tous les gouts, m’ont conquis au plus haut point.
Coin pratique :
- De nombreux bus (toutes les 20 minutes), vous permettent de rejoindre Santa Marta depuis Barranquilla. Environ 1h30 de trajet pour un coût de 12 000 pesos.
- La plupart des touristes trouvent refuge dans le petit village balnéaire de Taganga à 10 minutes du centre de Santa Marta.
- Depuis Taganga, vous pouvez accédez à Playa Grande par mer (5 000 pesos par personne) ou en gravissant à pied la montagne à l’extrémité est (petite demie heure de marche).
- Pour aller à la plage du Rotadero, prenez un bus classique et demandez à ce que l’on vous dépose à la station service. Il vous restera trois patés de maison à effectuer à pied.
- Pour vous rendre à Bahia Concha, prenez un bus dans le quartier Bastidas jusqu’au terminus Chimila. Depuis ce point, vous avez le choix entre la moto, le taxi ou le bus qui valent chacun 5 000 pesos par personnes.
- Bahia Concha étant une plage privée, il faudra vous acquittez d’un droit d’entrée de 5 000 pesos. Possibilité de camper dans les emplacements prévus.
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