En 2009, j’avais
eut la chance de connaître le parc Tayrona, véritable lieu star de la côte
caribéenne en Colombie. Près de trois ans plus tard, je décide de retourner
dans ce paradis terrestre, accompagné d’une amie colombienne avec qui j’ai
maintenu contact tout ce temps. Si la magie de Tayrona est toujours bien
présente, quelques évolutions dû à l’augmentation du tourisme, m’aura laissé un
léger gout amère…
Très tôt le matin,
je retrouve mon amie de Santa Marta en face d’un supermarché. Nous faisons alors
quelques emplettes avant d’embarquer pour le parc Tayrona. Il est toujours
surprenant, de revoir une personne après tant d’années et en n’ayant de ses
nouvelles que par internet. C’est l’une des belles opportunités offertes par
notre monde virtuel. Une fois dans le bus, nous faisons plus ample
connaissance, et visiblement notre amitié semble naturelle, comme si nous ne
nous étions jamais quitté.
Nous descendons du
véhicule, entrons dans le parc puis prenons un autre petit bus collectif
jusqu’au chemin qui nous mènera au premier campement. Nous débutons notre
marche à travers une forêt épaisse. Cependant, depuis la dernière fois, le
sentier a été aménagé à l’aide de plaques de bois qui recouvre désormais 50% de
la surface. Bref, on est loin de la forêt vierge d’autrefois. Qu’importe, les
décors continuent d’enchanter nos sens. On passe des bosquets humides aux
champs de cocotiers, puis à un paysage préhistorique avec le mélange de sable,
de grandes roches entremêlées et au loin de vertes montagnes surgissant à
l’infini.
Nous arrivons enfin
à Arrecifes, une plage ô combien magnifique. La mer n’est pas bleu turquoise
comme sur les cartes postales. Non, ce qui retient notre attention, c’est le
paysage qui semble venir d’une autre époque. Ou semble même sortir de notre
imagination, lorsque nous pensons à un monde perdu ou aux îles de pirates. Ici,
le temps parait s’être arrêté.
Nous continuons
notre chemin vers les prochaines plages. Je me sens égaré. Les chemins ont
changé depuis ma première expédition dans le parc Tayrona. Je remarque par la
suite, que l’on a coupé des pans entiers de forêts pour faciliter l’accès aux
plages. Les restaurants et autres commerces artisanales ont également poussé
comme des champignons quant autrefois il n’y avait qu’un ou deux boui-boui pour
se mettre quelque chose sous la dent. Et cela faisait le charme de ce lieu isolé
du Monde…
Nous finissons par
arriver à notre bivouac vers la tombée de la nuit. Cet endroit est toujours
aussi merveilleux, avec cette bande de sable qui coupe la plage en deux. Le
soleil couchant, se transforme en une boule de feu orange. Les couleurs se
reflètent sur la mer calme telle une peinture onirique. Le moment est chargé en
émotion. Assis sur la plage, nous gardons notre respiration jusqu’à la disparition
complète de la lumière. Je reste à rêvasser sur la plage de longues heures avec
mon amie. Nous discutons de tout et rions de beaucoup de chose. Au fil des
heures et des échanges, notre complicité finit par prendre un autre visage…
Après une nuit
froide, bercé dans mon hamac par le vent, je remarque au petit matin que mes
tongs ont disparu. Après quelques minutes de réflexion, je me rappel que je les
ais laissé sur la plage la nuit dernière. Je cours aussi vite que je peux avec
beaucoup d’espoir. Bien sûr, une fois sur place, mes tongs n’y sont plus.
Désespéré, je demande au comité d’organisation du campement, s’ils ont un
service d’objets perdus. Je n’aurai que pour réponse : « Mon
frère, on travaille là-dessus »…
Pour me consoler,
nous passons nos dernières heures à lézarder sur la magnifique plage de San
Juan. Un moment féérique comme seule la nature caribéenne sait le faire. Plus
qu’une carte postale, c’est dans une véritable œuvre que nous avons l’honneur
de faire partie.
Malgré les
changements causés par le tourisme, le Parc Tayrona reste un endroit côtier
enchanteur, comme il en existe peu sur notre Terre. Une véritable odyssée, que
seul Robinson Crusoé pourrait détester.
Coin
pratique :
- L’entrée du Parc Tayrona coûte 35 000 pesos pour les étrangers et 13 000 pesos pour les ressortissants colombiens.
- Depuis le Mercado de Santa Marta, des bus vous mèneront jusqu’à l’entrée du parc pour 5 000 pesos et en moins d’une heure.
- Pour 2 000 pesos, une camionnette vous amènera jusqu’au début du premier sentier menant au campement d’Arrecifes (45 minutes de marche).
- Il est conseillé de rester au moins une nuit dans le Parc Tayrona pour profiter au mieux de ces enchantements.
- Pour dormir, vous avez le choix entre le hamac (20 000 pesos, surement le plus chère au monde) ou la tente (25 000 pesos et par personne)
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