Le quatrième jour du carnaval
« Blanco y Negro » de Popayan, deux camarades et moi-même restons
accoudés à la table de la salle à manger. Nous avons une question
existentielle : mais où peut-on bien festoyer aujourd’hui même ? La réponse lumineuse vient d’une de mes
acolytes Colombiennes. Cependant, je ne pensais pas que la décision prise
m’emmènera à passer 3 jours avec des inconnus dans un petit village à la
réputation pas très reluisante…
Nous arrivons sur la place du
village de Timbio. Il pleut des cordes. Mais visiblement, cela n’empêche pas
les milliers de personnes sur place de s’amuser à l’occasion du carnaval local.
Comme à Popayan, on se lance des kilos et des kilos de peintures, farines,
mousses ou d’eau sale. Au final, on ne ressemble plus à rien et on ne pense
qu’à danser au rythme de la musique colombienne. Ce que je fais allégrement
avec ma camarade de Popayan, avant de rencontrer quelques uns de ces cousins.
Pendant plusieurs heures nous vidons les gobelets de leur « aguardiente »,
nous rions à gorge déployée et nous nous amusons jusqu’au petit matin…et puis
plus rien.
Je me réveil dans un lit qui
m’ait inconnu. J’observe la pièce mais ne la reconnaît d’aucune façon. Où
suis-je ? Que s’est-il passé ? Dans un premier temps, je suis soulagé
quand je vois mon amie de Popayan entrer dans ma chambre. Elle vient aussi de
se réveiller et ne se rappel pas pourquoi nous sommes là. La panique commence à
nous envahir quand soudain nous rencontrons les propriétaires de cette petite
maison. Il s’agit de deux sœurs, environ de nos âges. Si elles
s’amusent de notre perte de mémoire, cela ne nous fait pas beaucoup rire.
Quelqu’un aurait il mit une substance X dans nos verres hier soir? Je
fouille mes poches et constate qu’il ne me manque pas un centime. Visiblement,
nous avons eu la chance de rencontrer ces deux colombiennes du village de
Timbio et de ne pas finir dehors pour terminer la nuit…
Alors que ma camarade de Popayan
décide de rentrer chez elle, je prends la décision de rester une soirée de plus
en compagnie de mes nouveaux hôtes. Nous sortons sur la place du village le
soir venu. Même ambiance et même orgie festive de farine. Je fais la rencontre
de tout un groupe d’ami, surpris de la présence d’un étranger dans les parages.
On me demande un nombre incalculables de photos et on m’offre à chaque reprise
un verre d’aguardiente (refuser serait un manque d’intégration). Je passe
réellement du bon temps en leur compagnie. On va de la rue au bar, puis de la
discothèque à la rue, enfin on rentre dans les magasins lorsque les bandes
commencent à se battre sous l’effet de l’alcool. D’ailleurs lorsqu’une bagarre
éclate, il est étonnant de voir à quelle vitesse les gens s’enfuient. La peur
de prendre un coup de couteau, un éclat de verre ou une balle perdue.
Et puisque je me suis attaché à
toute la bande de joyeux luron de Timbio, je reste un jour de plus à leur
demande. Je repense à ce moment, dans la salle à manger de Popayan, lorsque
nous nous questionnons sur ce que nous pouvions faire. Jamais, je n’aurai pensé
qu’une simple décision m’aurait amené au fil des aiguilles à découvrir un
village et la moitié de ces habitants. Parfois, la vie étonne.
Coin pratique :
- Pour vous rendre à Timbio depuis Popayan, il faut vous rendre au terminal de bus de ce dernier.
- 2 000 pesos pour environ 40 minutes de voyage.
- Bus jusque 21 heures pour revenir vers Popayan.
1 commentaires:
TODO SEA POR LA PACHA MAMA Christopher Artur JAJAJAJA Y EL PASAJE VALE 1800 Y SON 15 MINUTOS !!! AAA Y NO ES TIERRA DE LAS FARC ... ES TIERRA DE AMIGOS Y ALEGRIA !!! BUEN VIAJE PRIMO !!!JAJAJAJA NO ME LLAMO EN MANIZALES !!!
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