jeudi 20 octobre 2011

Bolivie : Copacabana, une arrivée sous les protestations locales

Copacabana, Lago Titikaka…deux noms qui font vibrer des millions de voyageurs dans le monde. Il est l’heure pour moi de découvrir l’un des lieux les plus mythiques de la Bolivie. Mais voilà, parvenir à ces endroits sacrés ne fut pas des plus faciles suite à l’actualité du pays. Un triste événement survenu la veille, dans la ville de Copacabana, nous rendra son accès des plus compliqués…


Il est 7h00 du matin. J’attends ma compagne de voyage avec impatience près de la place de l’étudiant à La Paz. Elle arrive avec une quinzaine de minutes de retard. Sans plus tarder, nous prenons un bus local vers la gare des véhicules se rendant à Copacabana. Sans problèmes particuliers, nous obtenons notre billet de passage. Encore une fois, nous devons traverser le trafic cacophonique d’El Alto (périphérie de La Paz). Viennent ensuite les immenses champs que j’avais déjà put apercevoir lors de mes voyages à Tiwanaku et Huatajata. Arrivée à un petit village, nous devons prendre une barque pour traverser un bras du Lac Titikaka.





Nous remontons dans le bus puis longeons le Lac Titikaka. Enfin, nous commençons à monter les collines nous séparant de Copacabana. Quand soudain…Le bus s’arrête. Le chauffeur demande à tous les passagers de descendre du véhicule. A l’extérieur, je vois qu’un arbre au sol coupe la voie en deux. Le conducteur du bus nous demande d’attendre et part en repérage. Les boliviens, énervés par cet imprévu, râlent tout en se demandant ce qu’il peut bien se passer. Au retour de notre chauffeur, nous apprenons que nous faisons face à un barrage de la communauté de Copacabana. Impossible de continuer avec le bus. Et pourtant, nous sommes à des dizaines de kilomètres de Copcabana. Le chauffeur essuie les cries des passagers, puis fait demi tour avec le bus sans plus attendre.




Nous sommes livrés à nous-mêmes. Tous, décidons de marcher jusqu’à trouver un taxi qui puisse nous amener à notre destination. Notre « pèlerinage » s’éternise. Cela fait déjà plus d’une heure que nous montons, sous une chaleur accablante. Les « Cholitas » portant des marchandises de plusieurs dizaines de kilos accusent le coup. Certaines sont en pleurs d’autres le prennent avec le sourire : « cela faisait longtemps, que je voulais perdre du poids... ». Après une marche difficile de près de deux heures, mais accompagnée de superbes paysages, nous apercevons plusieurs véhicules dans l’attente de passagers. Ils nous mèneront à Copacabana…mais pour le prix prohibitif de 10 bolivianos. Colère des boliviens dans les véhicules…




Enfin, nous arrivons dans la ville de Copacabana. Au premier regard, elle ressemble à un village de vacance. Le soleil est au sommet de sa forme, l’eau turquoise au loin éblouie les pupilles, les serveurs scandent les dernières promotions de leurs restaurants…Bref, nous sommes bien dans le lieu de villégiature des boliviens. Quant on regarde attentivement la population locale, on se dit que Copacabana est devenue au fil des années le QG des Hippies. Ils sont là par dizaines, vendant sandwichs, bracelets artisanales ou leurs talents (parfois, très relatif) théâtrales et musicales. Beaucoup viennent d’Argentine ou de Colombie. Drôle de « Melting Pot » entre villageois boliviens vêtues traditionnellement et Hippies nouvelle ou ancienne génération.




Copacabana n’est pas seulement la station balnéaire de la Bolivie. Il suffit d’admirer son église impressionnante ou de gravir l’une des collines pour se rendre compte de la beauté des lieux et de la richesse culturelle de la région.





Malheureusement, par manque de temps, nous devons nous rendre en courant vers la barque qui nous mènera à l’île la plus mythique de la Bolivie : la Isla del Sol (ndlr : L’île du soleil). A découvrir dans le prochain article !


Coin pratique :
  • Pour se rendre à Copacabana depuis La Paz, il faut prendre un bus depuis la gare proche du Cimetière. Il vous en coûtera 15 bolivianos pour 3 / 4 heures de trajet. Départs fréquents.
  • Le passage en barque coûte 1,5 bolivianos.
  • A faire dans Copacabana : gravir le « Cerro », visiter l’église, bronzer à la plage ou déguster une truite locale

2 commentaires:

Ce serait intéressant de savoir quelles étaient les protestations locales!

Un membre de la communauté de Copacabana, d'un certain âge, aurait violé une fille de 14 ans. La police aurait immédiatement envoyé le suspect à La Paz. les habitants de Copacabana, réclame le retour de cet homme. A partir de là, deux versions : ou ils veulent son retour pour faire eux mêmes la justice, ou ils veulent son retour parce qu'il n y a pas assez de preuves sur le sujet...la vérité est sans doute ailleurs!

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