mardi 7 août 2012

Mexique : Chichén Itza, mon avis tranché sur l'exploitation commerciale abominable de l'une des "Nouvelles Merveilles du Monde"?


Le site de Chichen Itza a été récemment élu l’une des « Nouvelles Merveilles du Monde », dont la procédure d’élection a été plus que controversé. Ce site Maya fabuleux, doté d’une empreinte unique, a malheureusement fait l’objet d’une nouvelle conquête. Voici mes impressions personnelles sur l’exploitation commerciale sans pitié d’un pont de l’histoire qui n’a pourtant pas de prix…


Chichén Itza est l’un des sites Mayas les plus importants de l’histoire de la civilisation. Ses murs conservent encore de nombreux mystères pour les archéologues, notamment sur l’identité  de ses habitants, les Itzas, et leur lien avec la région centrale du Mexique. Néanmoins, ce dont on est sûr, c’est que Chichén Itza fut le principal centre religieux de la péninsule du Yucatan.


Chichén Itza, n’intrigue pas seulement les scientifiques, il attire également chaque jour, des milliers de touristes. Certains voyageurs, les passionnés, viennent découvrir une histoire, les autres veulent juste admirer des constructions ancestrales impressionnantes. La grande pyramide de Chichén Itza n’est pas seulement une pièce de maître, elle est également une machine marketing inestimable. Que nous ayons été au Mexique ou non, tous, nous avons déjà vu les formes pharaoniques de l’emblème du site de Chichén Itza : la grande pyramide.




 Comme à mes habitudes, je tente d’arriver très tôt aux portes de Chichén Itza. Venir à l’ouverture d’un site touristique, c’est le seul moyen de profiter de la magie des lieux avant que ne déboulent les tours opérateurs et ses centaines de pigeons. Malheureusement, cette fois-ci, les horaires de bus tardifs, ne m’ont permis que d’arriver sur le site vers 10h du matin. Mes premières impressions sont bonnes. Il y a déjà quelques groupes, mais la taille du lieu est telle que l’on ne sent pas immerger par des hordes de touristes et de guides.









Cependant, grâce à mon expérience, je sais que cela ne vas pas durer. Je me presse donc à faire le tour de Chichén Itza. Et je dois bien avouer que la civilisation Maya me laisse sans voix une nouvelles fois. L’architecture dantesque, l’emplacement incroyables des édifices ou encore les décorations telles que les peintures et les sculptures, dépassent tout simplement la raison humaine. Je vis un voyage irréel. Seul et sans guide (pour l’histoire, on en apprend tout autant dans les livres et sur internet au calme à la maison), j’ai la liberté de me transporter dans le temps, de voir les choses avec mes propres yeux et de vivre le film dont je suis le héro.







Soudain, je reviens à la réalité. Il y a beaucoup de bruit et de mouvements. Je me retourne et vois que des milliers de touristes foulent désormais les chemins de Chichén Itza. La plupart suive un guide, s’égosillant pour que les 50 êtres formant le troupeau désintéressé, puissent entendre quelques bribes de ces paroles. On sent que beaucoup de touristes viennent directement des plages de Cancun. D’ailleurs, pour beaucoup, ils n’ont pas pris la peine de mettre autre chose qu’un bikini.

 

Mais ce n’est pas le pire. Non. Je constate avec un dégoût profond, que des vendeurs ont placé leurs étalages de part et d’autres des passages entre les différents sites des ruines de Chichén Itza. Autrement dit, pour passer de l’un à l’autre des édifices, vous êtes obligés de supporter les dizaines de commerçants qui vous harcèlent, qui vous prennent par le bras et vous crient des stupidités commerciales. Je suis de nature calme, mais le moment où j’ai bien failli éclater ma rage sur l’un d’entre eux, c’est lorsqu’on m’a chuchoté au dessus de mes épaules :« si tu parles espagnol, c’est encore moins chère ». Et je ne vous parle même pas des vendeurs ambulants qui vous persécutent alors que vous tenter d’admirer une construction…




Il n’est que 11h30 et je suis déjà à la porte de sortie. J’ai décidé de quitter Chichén Itza, après seulement une heure et trente minutes de visite, parce que son exploitation m’a tout simplement fait vomir…

Je ne suis pas dupe. De nos jours, un site archéologique de cette ampleur, à besoin de brasser de l’argent et donc des touristes, pour pouvoir perdurer. Cependant, le gouvernement mexicain avait-il le droit de bafouer voir de violer les lieux, en laissant rentrer plusieurs centaines de commerçant de babioles ? Honnêtement, je ne crois pas. Chichén Itza est l’exemple même d’une gestion de mauvais goût, guidé par des gens irrespectueux qui n’ont cure du patrimoine exceptionnel de leur propre pays.

Et vous, quel a été votre expérience avec Chichén Itza? Selon vous, l’appellation "Nouvelles Merveilles du Monde", a t'il changé l'exploitation de sites que vous connaissiez auparavant?

Coin pratique :  
  • Les ruines d’Uxmal (160 pesos pour une entrée) et de Chichén Itza (170 pesos) sont facilement atteignables depuis Merida et avec les bus de deuxième classe (respectivement 45 et 65 pesos le trajet).
  • Il est impératif d’arrivée le plut tôt possible aux ruines d’Uxmal et surtout de Chichén Itza, pour ne pas être noyé par le flot de touristes et de vendeurs.


4 commentaires:

Comme quoi c'est partout pareil.
Plus possible de regarder le Sacré-Coeur à Paris sans qu'on te propose un pack bière + Tour Eiffel miniature...

En effet...Je me doutais bien qu'il en était de même à Paris pour le meilleur et (surtout) le pire. Tout pour gâcher l'émotion dégagée de nos grands monuments.. A quand une régulation? Au moins dans le endroits où l'on paye l'entrée. Ce serait le minimum...

Oui mais faire payer l'entrée pour une église ça serait difficile je pense.

En tout cas c'est toujours aussi bien tes articles, c'est quoi la prochaine destination après le Mexique ?

Merci pour tes compliments!
Sauf changement de situation, le Mexique sera ma dernière destination en Amérique Latine...Je laisse un peu de suspens pour la suite des évenements, quand je serais moi même fixé sur mon sort :)

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