mardi 10 juillet 2012

Mexique : Chetumal, pénible traversée de la frontière et connaissance d'une ville où les vampires se seraient régalés.


Cela fait déjà 20 mois que je sillonne les routes d’Amérique Latine. Ce voyage me semble intemporel. Et pourtant, aujourd’hui j’arrive à la dernière frontière de mon périple. Finalement, tout rêve a une fin. Avant de vivre le prochain chapitre de ma vie, je découvre avec bonheur mes premiers instants dans un pays haut en couleur : le Mexique. Les portes d’un nouveau songe ?


Tôt le matin, je quitte la région du Péten au Guatemala. Je choisis la facilité en prenant place dans un bus dédié aux touristes. En effet, il me faut traverser deux frontières et un pays dans la même journée. Pour une fois que cela n’est pas beaucoup plus chère que le circuit en bus classique, autant en profiter ! Le chauffeur arrive avec près de deux heures de retard (belle prestation). Après quelques heures de voyage nous arrivons au Belize. Ce pays semble être une île au milieu du continent Latino Américain. Tout y est différent. La population est à majorité noire et tous ou presque, utilise l’anglais comme langue officiel. L’architecture des maisons et l’ambiance me rappel la Jamaïque. Dommage que je ne me suis pas donné la peine de connaître ce pays qui intrigue para sa culture et son histoire. Mais que voulez-vous, dans la vie, il faut…

…faire des choix.

Le trajet est long et pénible. Au-delà de la chaleur étouffante dans le véhicule, ce qui irrite davantage, ce sont les milliers de dos d’âne, placés les uns à la suite des autres, avec à peine dix mètres de distance. Sur un voyage de plusieurs centaines de kilomètres, je vous jure que cela vous donnes des envies de meurtres. Ceux qui sont passés par là, comprendront…

…ma détresse !

Finalement j’arrive à bon port, mais avec bien 4 heures de retard. Je salue la patience admirable (voir légendaire) de ma première hôte mexicaine à Chetumal ! Nous faisons connaissance mais ne prenons pas la peine de nous reposer. La nuit est tombe. Une voiture klaxonne. C’est l’une des amies de mon hôte qui est venu nous chercher. En arrivant à la baie de Chetumal, là où se trouvent tous les restaurants, bars et discothèques, quelque chose me frappe : il y a de la vie et de nuit ! Un fait que je n’avais plus connu pendant de longs mois en Amérique Centrale où dans de nombreuses régions, personne ne marche dans la rue…

…une fois obscure (Buffy si tu nous entends…)

Mais à cet instant, je vis quelque chose d’encore plus surprenant. La mode à Chetumal, c’est de faire le tour de la baie en voiture avec la musique à fond et quelques bières à disposition. Nous avons tournés autour de la baie plus de 5 heures, avec comme seules haltes, les arrêts techniques au sanitaire. Cela me rappel un reportage à propos de Dubaï, où je voyais des dizaines de jeunes tournées autour de l’avenue principale avec leur voiture. Cependant, ils le faisaient car il était dit que c’était la seule distraction qu’ils disposaient. Pas de discothèques, pas le droit de consommer de l’alcool (bien sûr j’en doute). En revanche, nous, nous avions la liberté de choisir un bar ou de faire comme la majorité des jeunes, prendre l’apéritif au bord de la mer.




Heureusement, les soirs suivant furent différent : nous sommes rentrés à l’intérieur des bars. Vers 6 heures du matin, je revis avec délectation un moment que j’avais oublié. Voir le soleil se lever alors que nous sommes toujours en train de fêter la nuit. Quelque chose qui ne m’était pas arrivé depuis des lustres. Dans la plupart des pays d’Amérique Centrale, la vie nocturne s’arrête après une heure ou deux heures du matin. Un moment qui pourrait paraître superficiel pour certain, mais pour moi cela en dit long…

…sur le mode de vie d’un pays.

Entre deux soirées à la mexicaine, j’ai pris la peine de visiter Chetumal sous le soleil. Telle ne fut pas mas surprise quand je déambulais dans les artères principales : il n’y a personne. Je suis totalement seul. J’ai l’impression d’être dans un film catastrophe où je serais l’unique survivant. L’ambiance moribonde fait froid dans le dos (bien qu’il fasse 40°c à l’ombre…). Les habitants de Chetumal semblent avoir adoptés un style de vie bien particulier.


Mon premier contact sur le sol Mexicain m’étourdit complètement. La vie y est délicieusement différente à celle de la majorité des pays d’Amérique Central. Les gens sont d’une chaleur, d’une hospitalité et d’une générosité hors du commun. Ils ne dorment jamais pour s’adonner à une vie nocturne trépidante entre deux journées de labeur. Bref, je suis conquis…

Coin pratique :
  • Si vous souhaitez vous rendre directement à Chetumal au Mexique depuis le Guatemala (Flores), je vous conseille (pour une fois) de passer par une agence et de prendre un shuttle.
  • Il vous en coûtera 240 Quetzales, pas beaucoup plus chère qu’en passant par les transports publics. De plus, il vous faudra passer par deux frontières, pas sûr que cela soit faisable dans la même journée.
  • On vous demandera 20 quetzales pour sortir du Guatemala et 15 dollars (!!!) à la sortie du Belize.
  • Pour ceux qui souhaitent se rendre à Caye Caulker au Belize, le bus vous laissera directement au port.
  • Possible de prendre une connexion directe, dans la même journée, depuis le terminal ADO à Chetumal pour Tulum, Playa del Carmen ou Cancun.

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