Cela fait déjà
20 mois que je sillonne les routes d’Amérique Latine. Ce voyage me semble
intemporel. Et pourtant, aujourd’hui j’arrive à la dernière frontière de mon
périple. Finalement, tout rêve a une fin. Avant de vivre le prochain chapitre
de ma vie, je découvre avec bonheur mes premiers instants dans un pays haut en
couleur : le Mexique. Les portes d’un nouveau songe ?
Tôt le matin,
je quitte la région du Péten au Guatemala. Je choisis la facilité en prenant
place dans un bus dédié aux touristes. En effet, il me faut traverser deux
frontières et un pays dans la même journée. Pour une fois que cela n’est pas beaucoup
plus chère que le circuit en bus classique, autant en profiter ! Le
chauffeur arrive avec près de deux heures de retard (belle prestation). Après
quelques heures de voyage nous arrivons au Belize. Ce pays semble être une île
au milieu du continent Latino Américain. Tout y est différent. La population
est à majorité noire et tous ou presque, utilise l’anglais comme langue
officiel. L’architecture des maisons et l’ambiance me rappel la Jamaïque. Dommage
que je ne me suis pas donné la peine de connaître ce pays qui intrigue para sa
culture et son histoire. Mais que voulez-vous, dans la vie, il faut…
…faire des
choix.
Le trajet est
long et pénible. Au-delà de la chaleur étouffante dans le véhicule, ce qui
irrite davantage, ce sont les milliers de dos d’âne, placés les uns à la suite
des autres, avec à peine dix mètres de distance. Sur un voyage de plusieurs
centaines de kilomètres, je vous jure que cela vous donnes des envies de meurtres.
Ceux qui sont passés par là, comprendront…
…ma détresse !
Finalement j’arrive
à bon port, mais avec bien 4 heures de retard. Je salue la patience admirable
(voir légendaire) de ma première hôte mexicaine à Chetumal ! Nous faisons
connaissance mais ne prenons pas la peine de nous reposer. La nuit est tombe. Une
voiture klaxonne. C’est l’une des amies de mon hôte qui est venu nous chercher.
En arrivant à la baie de Chetumal, là où se trouvent tous les restaurants, bars
et discothèques, quelque chose me frappe : il y a de la vie et de nuit !
Un fait que je n’avais plus connu pendant de longs mois en Amérique Centrale où
dans de nombreuses régions, personne ne marche dans la rue…
…une fois obscure
(Buffy si tu nous entends…)
Mais à cet
instant, je vis quelque chose d’encore plus surprenant. La mode à Chetumal, c’est
de faire le tour de la baie en voiture avec la musique à fond et quelques
bières à disposition. Nous avons tournés autour de la baie plus de 5 heures,
avec comme seules haltes, les arrêts techniques au sanitaire. Cela me rappel un
reportage à propos de Dubaï, où je voyais des dizaines de jeunes tournées
autour de l’avenue principale avec leur voiture. Cependant, ils le faisaient
car il était dit que c’était la seule distraction qu’ils disposaient. Pas de
discothèques, pas le droit de consommer de l’alcool (bien sûr j’en doute). En revanche,
nous, nous avions la liberté de choisir un bar ou de faire comme la majorité
des jeunes, prendre l’apéritif au bord de la mer.
Heureusement,
les soirs suivant furent différent : nous sommes rentrés à l’intérieur des
bars. Vers 6 heures du matin, je revis avec délectation un moment que j’avais
oublié. Voir le soleil se lever alors que nous sommes toujours en train de fêter
la nuit. Quelque chose qui ne m’était pas arrivé depuis des lustres. Dans la
plupart des pays d’Amérique Centrale, la vie nocturne s’arrête après une heure
ou deux heures du matin. Un moment qui pourrait paraître superficiel pour
certain, mais pour moi cela en dit long…
…sur le mode de
vie d’un pays.
Entre deux
soirées à la mexicaine, j’ai pris la peine de visiter Chetumal sous le soleil. Telle
ne fut pas mas surprise quand je déambulais dans les artères principales :
il n’y a personne. Je suis totalement seul. J’ai l’impression d’être dans un
film catastrophe où je serais l’unique survivant. L’ambiance moribonde fait
froid dans le dos (bien qu’il fasse 40°c à l’ombre…). Les habitants de Chetumal
semblent avoir adoptés un style de vie bien particulier.
Mon premier
contact sur le sol Mexicain m’étourdit complètement. La vie y est
délicieusement différente à celle de la majorité des pays d’Amérique Central. Les
gens sont d’une chaleur, d’une hospitalité et d’une générosité hors du commun. Ils
ne dorment jamais pour s’adonner à une vie nocturne trépidante entre deux
journées de labeur. Bref, je suis conquis…
Coin pratique :
- Si vous souhaitez vous rendre directement à Chetumal au Mexique depuis le Guatemala (Flores), je vous conseille (pour une fois) de passer par une agence et de prendre un shuttle.
- Il vous en coûtera 240 Quetzales, pas beaucoup plus chère qu’en passant par les transports publics. De plus, il vous faudra passer par deux frontières, pas sûr que cela soit faisable dans la même journée.
- On vous demandera 20 quetzales pour sortir du Guatemala et 15 dollars (!!!) à la sortie du Belize.
- Pour ceux qui souhaitent se rendre à Caye Caulker au Belize, le bus vous laissera directement au port.
- Possible de prendre une connexion directe, dans la même journée, depuis le terminal ADO à Chetumal pour Tulum, Playa del Carmen ou Cancun.
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