L’une des activités
phares de Baños, c’est bel et bien la traversée en vélo jusque Puyo. Et ainsi,
passer des Andes à l’Amazonie, en seulement pédalant! Je m’étais donc préparé à
cet exercice en me réveillant à 7 heures du matin. A mon grand désespoir, il pleut
fortement sur le village. A 8 heures du matin pareil. 9 heures, 10 heures, 11
heures et midi également. Je perds patience. J’étais prêt à me résigner quand
tout à coup, le soleil fait son apparition. Je m’élance vers l’agence pour
louer un vélo sans réfléchir. Je sais que je n’arriverai pas à Puyo (il est 14
heures tout de même), mais j’irai aussi loin que possible !
Après 6 heures
passées à attendre que l’averse cesse, j’enfourche enfin mon vélo en direction
de Puyo. Je traverse tout d’abord, ce que l’on pourrait appeler, « la
périphérie de Baños » avec ses petites maisonnettes bordant la route. La
civilisation s’arrête au niveau d’un énorme barrage hydraulique.
Les premiers
kilomètres se déroulent entre deux flancs montagneux verdoyant au milieu desquels
s’écoule la rivière d’un rythme limpide.
Au niveau de la cascade d’Ulba, puis celle d’Agoyan, les paysages
deviennent enchanteurs, voir idylliques.
Tout au long de
cette partie du voyage, des touristes empruntent les nacelles suspendues pour
rejoindre le côté opposé, ou même pour se retrouver au pied des cascades. A
noter que ce système n’est pas récent, puisqu’il a été inventé par les Incas!
Ma randonnée sur
deux roues continue dans les décors mirifiques des Andes, jusqu’à ce que je parvienne
à petit village répondant au nom de Rio Verdes. Je décide d’abandonner mon vélo
un instant afin de marcher jusqu’à l’une des cascades les plus impressionnantes
de la région : « El Pailon del Diablo ». D’ailleurs, la
communauté aurait-elle pris la grosse tête avec ce panneau indiquant :
« Es tu préparé pour une surprise ? Dieu existe ! »
Sur le chemin, je
remarque que la végétation a bien changé depuis Puyo. Elle arbore un aspect
bien plus tropical. Au bout d’1 km, me voilà devant cette fameuse cascade et il
est vrai, qu’elle a de quoi de faire rougir ces camarades. Le débit est
tellement puissant que c’est un nuage de vapeur qui s’élève sur bien un dizaine
de mètres de haut. Douche garantie !
Près de la cascade,
j’emprunte un passage vers une grotte nommée « Grieta al Cielo ». Le
chemin est étroit et je dois me mettre à ramper pour avancer (au risque de
décrocher les colères, les personnes légèrement enrobées ne peuvent pas y
passer). Au final de ce périple, c’est le droit de se retrouver derrière la
cascade qui est à la clef. Je vous avoue que j’y suis resté seulement 3
secondes puisque j’étais déjà complètement trempé en ce court laps de temps.
Je récupère ma bicyclette
et parcours environ 15
kilomètres de plus. Au cours de mon avancé, je croise
les petits villages tels que Machay, San Francisco, Rio Negro jusqu’au niveau
d’El Topo. Malheureusement, bien que le paysage soit superbe (au porte de
l’Amazonie), on ne voit peu ou pas de nouvelles cascades (soit il faut payer,
soit il faut faire de longues marches). Il reste toute de même quelques
superbes points de vue sur ce spectacle naturel.
La nuit commence
déjà à tomber et je décide de rentrer sur Baños. En fin de compte, en 3 heures, j’aurai réussi à réaliser entre 35 et
40 km
parmi ce décor féérique. Ce qui n’est déjà pas si mal !
Coin
pratique :
- Pour louer un vélo à Baños, il vous en coûtera de 5 (le moins chère que j’ai trouvée se situe près de l’hôtel Santa Cruz) à 8$.
- L’A/R sur les nacelles est au prix de 1$.
- Il faut bien souvent payer pour s’approcher des cascades de Baños (désolant) : entre 1 et 1,50$. Il est possible de stationner sa bicyclette GRATUITEMENT (donc, ne pas se rendre dans les parkings payants !) près des sites.
- Sur un rythme tranquille, compté 1h30 pour parvenir à Rio Verdes et environ 4/5h pour Puyo.
- Pour rentrer sur Baños, il vous faut emprunter un bus (n’importe lequel) seulement aux stations prévues à cet effet. Coût : 1$.
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