Pérou : Cuzco, la Vallée Sacrée _ de Sacsayhuaman à Tambomachay_1

Au bout d’un an de voyage en Amérique Latine, je pensais que je me lasserai de connaître de nouveaux endroits, pensant que tout finirai par se ressembler. Mais lorsque l’on arrive dans une région, comme celle de Cuzco, on se dit qu’il n’y a en a pas deux pareils dans le monde. Les lieux appellent à la découverte, comme si cela était vital. Et pour ma toute première expédition dans la Vallée Sacrée des Incas (ndlr : « El Valle Sagrado »), j’ai décidé de me rendre de Sacsayhuaman jusque Tambomachay !

Sur la Plaza de Armas de Cuzco, je rejoins trois habitantes qui ont accepté de m’accompagner dans ce périple d’une journée. Nous prenons un bus nous menant au Cristo blanco (ndlr : « Christ Blanc »). Décidemment, c’est une mode en Amérique Latine, que d’avoir son monument du Christ, perché sur une montagne ! En quelques minutes, nous arrivons sur les lieux. Si la statut en elle-même, n’est pas particulièrement impressionnante (surtout en comparaison à celle de Rio de Janeiro au Brésil, ou celle de Cochabamba en Bolivie), la vue de Cuzco depuis les hauteurs, est tout simplement fantastique.

Nous continuons notre route (sous une chaleur accablante) vers les ruines de Sacsayhuaman. Il s’agirait d’un temple Inca faisant à la fois office de centre cérémoniel et de forteresse. La première chose qui frappe, c’est la taille des blocs de pierre. Ils sont de tailles surhumaines et il est encore impossible d’expliquer comment les Incas ont réalisé ce site d’une beauté sans commune mesure. Certains disent que les Incas modelaient la pierre sur place, d’autres assurent qu’une force extraterrestre les a aidé. Des théories, il y en a plusieurs dizaines. La vue panoramique sur Cuzco depuis les ruines de Sacsayhuaman, est également bluffante.

Nous montons péniblement vers le second site de la région : Q’enqo. Cette fois-ci, les Incas se sont adaptés à la pierre pour créer un espace reprenant la forme du puma (non reconnaissable de nos jours). Au temps des Incas, le puma représentait le Dieu de la Guerre. C’est donc, parmi les tunnels et les amphithéâtres de Q’enqo, que la classe dirigeante consultait l’Oracle sur le thème de la guerre. Le site est vraiment étonnant, surtout pour ses sièges modelés à même la roche.

Fatigué de marcher sous un soleil de plomb (3 kilomètres de montée tout de même !), nous décidons de prendre un bus jusque le troisième site : Pucapucara. On remarque au premier coup d’œil, la fonction première de Pucapucara pour les Incas. L’édifice élancé aux abords de la montagne, témoigne  de sa fonction de forteresse. Depuis les ruines, on a une vue (encore une fois, magnifique) permettant de surveiller sur plusieurs dizaines de kilomètres, les envahisseurs potentiels.

Juste à côté se trouve l’ultime site : Tambomachay. Et plus communément appelé, le Bain de l’Inca. Sa fonction était d’ordre religieux et culturel.  On peut apercevoir, trois terrasses d’où s’écoule l’eau selon une symétrie que seules les Incas ont le secret. Le système hydraulique Inca est réellement stupéfiant.

Cette première approche de la Vallée Sacrée des Incas m’a véritablement conquis par sa beauté et sa conservation. Mais, elle est encore loin d’avoir livré tout ses mystères…

Coin pratique :

• Pour parcourir les 4 sites que sont Sacsayhuaman, Q’enqo, Pucapucara et Tambomachay, l’idéal est de prendre un bus depuis Cuzco répondant au nom de Cristo Blanco (0,80 soles), puis une navette jusque Tambomachay (1 sol). De là descendre jusque Sacsayhuaman à pied (environ 8 km en descente)
• Les sites font partie du billet touristique (soit 130 soles pour le grand billet, ou 70 soles pour le petit billet touristique)
• Il vaut mieux partir tôt, car il y a beaucoup de touristes et il fait très chaud.
• Possibilité de combiner avec Pisaq (en début de parcours) pour les plus pressés. 

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