lundi 12 septembre 2011

Bolivie : Santa Cruz, mission tempête du désert - 5


Après avoir partagé des moments mémorables avec les cruceños pendant plus de deux semaines, il est déjà l’heure de vivre ma dernière excursion à Santa Cruz. Pour l’occasion, un groupe d’amis et moi-même, s’apprêtons à pénétrer dans le désert, situé non loin de la ville : Las Lomas de Arenas. Si l’on m’avait dit que le vent est si fort que l’on ne touche pas le sol, peut être que j’aurais repensé à deux fois.

Coin pratique :

  • Il est assez difficile de se rendre aux Lomas de Arenas.  Si vous êtes un groupe d’amis, préférez le taxi (30 à 40 bolivianos). Sinon, le bus N°21 vous dépose près du parc.
  • Après avoir payé l’entrée du parc (10 bolivianos), vous devrez marcher près de 2 heures pour parvenir à la première dune. Sous la chaleur accablante, il est bon de faire du stop.
  • Lunettes obligatoires, sans quoi vous ne pourrez ouvrir les yeux (ou le sable vous les mutilera). J’ai fait les frais de cette oublie et croyez moi ce n’était pas toujours drôle !


Par chance, nous trouvons rapidement un taxi qui accepte de nous amener jusqu’aux Lomas de Arenas et cela, pour un prix dérisoire (3 bolivianos chacun). Avant de prendre la route, il nous faut parvenir à rentrer dans la voiture (nous sommes 10 !). Heureusement, des champions de Tetris parviennent à nous guider sans trop de problèmes. Proche de l’entrée du parc, le chauffeur perd patience. En effet, nous avons du mal à trouver le point de départ de la randonnée. Il râle de plus en plus. Nous le convainquons de continuer avec quelques bolivianos supplémentaires.

Nous y sommes. Sans perdre de temps, nous nous aventurons sur le sentier menant aux dunes de sables. Le paysage fait immédiatement penser à un Safari Africain. Le soleil tape fort et le vent gêne notre progression. Heureusement, mon expérience de voyageur me permet de dégoter un véhicule qui nous déposera aux pieds de la dune. Sur place, le vent est d’une force incroyable. Très vite, nous nous réfugions dans une cabane en bois. Malgré les murs qui paraissent s’ébranler sous les rafales de vents, nous décidons d’y prendre notre déjeuner.



Après cette courte pause, nous entreprenons l’ascension d’une de sable gigantesque. La force du vent nous empêche littéralement d’avance. Il faut redoubler d’effort à chaque pas. Bien sûr, en tant que bon gringo, je suis le seul à ne pas avoir prévu les lunettes de protection.  Heureusement que j’avais mis mon maillot de bain, cela sert énormément dans un désert, voyez…Autant vous dire que je le regrette fortement. Les rafales de sables me laminent les pupilles. J’ai la désagréable sensation que quelqu’un me les écorchent avec une aiguille. A chaque respiration, le sable rentre par le nez et la bouche jusqu'à étouffement.

Après un effort digne des 12 travaux d’Hercule, nous parvenons au sommet de la dune de sable. La sensation de vertige est impressionnante tant on a des difficultés à percevoir le sol. L’ambiance venteuse est digne de l’apocalypse. J’ai déjà oublié à quoi ressemblait la vie sur Terre. Nous descendons de montagne de sable par l’autre  côté. Nous découvrons un lac asséché où les hautes herbes sont plaquées au sol à cause de ce déchainement venteux. J’ai l’impression de me retrouver à l’endroit où débutera la Fin du Monde. Heureusement ce jour n’est pas encore arrivée et la souffrance provoquée par les volées de sables me rappellent que je suis bien vivant.







Nous faisons rapidement marche arrière car les conditions climatiques ne nous permettent pas d’avancer davantage. Après un bref repos dans la cabane, nous reprenons le chemin vers l’entrée du parc. Cette fois ci nous aurons moins de chance car aucune voiture ne prendra notre route. Comme lot de consolation, une petite rivière pour nous rafraichir. Tels de grands enfants, nous ne pouvons nous empêcher de jouer avec l’eau. Jeu de main, jeu de vilain, quelqu’un finira par noyer mon appareil photo. Parfois, la vie est bien cruelle…

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