Fatigué par ma journée de travaille à Santa Cruz et par la fête qui s’en est suivit pour célébrer mon courage, quoi de mieux que de se rendre à une autre soirée le jour suivant pour se reposer ? Aucune logique bien entendu. Je n’aurai pas accepté s’il ne s’agissait pas d’une célébration inédite dans mon voyage : assister à la commémoration d’un baptême bolivien ! Malheureusement, ce moment de magie se transformera en tragédie sociale au fil des heures.
Coin pratique :
- Si vous vous rendez à une soirée bolivienne, je vous conseille de partir plut tôt que les autres.
- Vous comprendrez pourquoi dans la suite de cet article.
Après cette entrée
hollywoodienne, je contemple les lieux. Les invités sont revêtus de leur plus
beaux apparats, les tables sont dressées avec des nappes assez chiques et une
scène de concert attend les nombreux groupes de musique live. J’ai l’impression
de me retrouver dans une soirée Jet Set plutôt que pour la célébration du
baptême d’une jeune fille de deux ans. J’apprends que ce sont les parrains et
marraines qui doivent régaler l’évènement et que généralement, ils y mettent
les moyens.
Un premier groupe joue de la
musique folklorique. Quelques boliviens entrent en piste et dansent quelques
pas traditionnels. Malheureusement, leur motivation est mise à rude épreuve
suite aux nombreuses coupures d’électricités. Visiblement, l’installation de la
maison ne suffit pas.
Arrive le moment clef de la
soirée. Tour à tour, amis et membres de la famille, coupe une mèche de cheveux de la nouvelle baptisée. En
échange, on donne une certaine somme d’argent. A ce train là, la jeune fille va
se retrouver avec une calvitie précoce. Mais que voulez-vous, une tradition est
une tradition, et celle-ci doit être perpétuée.
La fête continue atour d’un bon
repas puis de quelques litres de bière. Généralement, on boit son verre sec en
invitant la table à faire de même d’un simple regard. Les musiques s’enchaînent
aussi rapidement que l’arrivée des bouteilles de bières. On danse et on s’amuse
beaucoup. Mais comme bien souvent, les boliviens ne s’arrêtent pas de boire à
temps. Hommes et femmes, terminent ivre mort. A trois heures du matin,
l’agressivité est à son comble. On se querelle à haute voix, puis on finit par
en venir aux mains. L’ambiance est devenue très « Far West » et les
règlements de compte n’en terminent plus. J’en fais malheureusement les frais.
Alors que j’étais en train
d’expliquer à l’un des convives que je ne suis pas un mennonite allemand vivant
en Bolivie (communauté importante dans le pays), une vielle femme me frappe par
deux fois derrière la tête sans aucune raison apparente. Mes amis et moi-même
décidons de nous retirer avant les choses ne dérapent fatalement. Dommage que
cette fête si belle, se soit transformé en un lieu d’ébriété et de violence…
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