Bolivie : Sucre, retour vers le passé - 4

Quand j’étais jeune, je me rappel que mon rêve professionnel était de devenir Paléontologue. J’avais une passion sans commune mesure pour les dinosaures. Je lisais leur histoire et jouait avec des figurines à l’infini. Le film Jurassic Park était pour moi l’aboutissement d’un fantasme de gamin. Quand j’appris que Sucre était l’un des plus grands sites de découvertes du crétacé, je ne pouvais pas manquer d’aller faire un tour dans le « Parque Cretacico ».

 

 Coin pratique :

 

• Pour vous rendre au « Parque Cretacico » de Sucre, ne prenez pas le bus pour touriste qui lui est dédié (15 bolivianos). Il existe un bus public (le n°4), qui vous y emmène pour 1 boliviano ! A prendre dans la rue Junin.

• L’entrée est très coûteuse pour les étrangers (30 bolivianos contre 10 pour les boliviens). Visite guidée d’1 heure.

 

Je viens d’appendre que la personne qui devait m’accompagner au « Parque Cretacico » s’est subitement désisté. Je décide alors de m’y rendre par mes propres moyens. Après avoir demandé quelques informations au bureau touristique de la ville (calle Argentina), je me dirige vers l’arrêt de bus. C’est alors que je croise deux jeunes filles qui m’avaient guidé dans la ville deux jours auparavant. Elles prennent la décision de venir avec moi. Le côté positif de la petite taille de Sucre, c’est que l’on rencontre souvent des connaissances !

 

Après quelques dizaines de minutes de trajet, nous arrivons à l’entrée du parc de dinosaures de Sucre. En voyant le prix exorbitant du billet pour les étrangers, mes amies boliviennes me suggèrent de me faire passer pour un habitant du pays. Avec ma tête d’européen, il y a très peu de chance pour que cela fonctionne. Bref, nous le tentons quand même. La guichetière me demande d’où je viens. Je réponds, en tentant d’imiter l’accent des personnes de cette ville : « de Santa Cruz señora ». C’est alors qu’elle me pose la question suivante : « qual es la comida tipica de Santa Cruz » (Quel est le plat typique de Santa Cruz). Pensant me retrouver devant Jean Pierre Foucault dans son émission « Qui veut gagner des millions ? », mon front commence à perler. Ni une, ni deux, je rétorque : « Sopaipillas ». Rire général dans les tribunes. Pour vous ce n’est peut être pas drôle, mais pour les boliviens cela a été grand moment d’esclaffement. Je me suis littéralement trompé et cela a suffit pour se moquer de moi pendant plus d’une heure. Bref, vous l’avez compris, j’ai payé le prix fort pour rentrer dans le parc.

 

La visite commence par un film d’une vingtaine de minutes expliquant la disparition des dinosaures. Les séquences sont tirées des somptueux documentaires réalisés par la BBC, il y a de cela quelques années. Ensuite, notre guide reprend la main. A l’aide d’un microphone, il s’égosille à expliquer brièvement, l’histoire des quelques dinosaures présent dans le parc. Ceux-ci sont représentés parfaitement et à l’échelle 1/1. Autant vous dire que cela impressionne de ce retrouvé à côté d’une gueule de Tyrannosaure ou entre les pattes d’un Diplodocus long de 36 mètres.

Nous nous dirigeons vers un « Mirador » où nous pouvons admirer la montagne où ont été extrait les précieuses traces de pas ou encore quelques ossement d’animaux préhistoriques. Malheureusement, une partie s’est effondrée il y a quelques années rendant sa visite de près impossible.

Enfin la visite se clôture par la présence d’un squelette totalement reconstitué. Pour un prix tant élevé, on peut dire que le « Parque Cretacico » est vraiment radin et peu convaincant. Vraiment dommage pour un site si spectaculaire.

 

Cette petite déception ne m’a pas empêché de revenir quelques années arrières, pour profiter du parc jusqu’à l’heure de fermeture.

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