vendredi 22 juillet 2011

Chili : Valparaiso, un musée à ciel ouvert - 1


Tel un refrain incessant, je quitte des personnes qui me sont chères. Mais voilà, au moment de me défaire de la dernière personne de Santiago, une jeune fille m’enlace pendant de longues minutes en me rétorquant qu’elle ne savait pas que je m’en allais « déjà ». On finit par s’échanger un léger baiser plein de romance. En entrant dans la voiture, je me demande si ce moment de folie a-t-il une signification ? Réponse d’ici quelques articles…



Coin pratique :

  • Pour vous rendre à Valparaiso ou Viña del Mar depuis Santiago, de nombreux bus font le trajet. Temps d’attente entre chaque départ : 10 minutes !
  • Autant vous dire qu’il est inutile de réserver. Seulement comparer les prix au moment venu (entre 2000 et 4000 pesos généralement). Temps de voyage : de 1h30 à 2 heures.


Lors de mon arrivée à Viña de Mar, la pluie tombe ardemment. J’aperçois de suite mon nouvel hôte. Son allure me fait penser à un artiste. Nous traversons la ville sous des trombes d’eaux. Quelques dizaines de minutes plus tard, je découvre ces parents. La famille semble amoureuse de la France et pour cause, ils entretiennent une certaine relation avec ce pays. J’apprends que la maman dispose de la nationalité français et également, que l’un des fils vit depuis plusieurs années à La Rochelle.

Le lendemain après-midi, mon hôte et moi-même, nous nous rendons à Valparaiso. Une ville internationalement connue pour sa culture et pour avoir décrite passionnellement par le poète Chilien : Pablo Neruda. Le bus nous amène dans les hauteurs de l’un des nombreux Cerro de Valparaiso. Au fur et à mesure que nous le descendons, les rues étroites se croisent et se décroisent dans une logique inexistante. Si la vue sur ces milliers de maisons aux couleurs pastel est de toute beauté, la sensation de faire partie d’une toile de maître est d’une poésie sans nom. Rarement dans mon voyage, je n’ai été aussi touché par un enchevêtrement urbain.






Valparaiso est une ville portuaire et ce n’es pas nos sens qui diront le contraire. Notre flaire se délecte avec une douce brise marine. Notre vue est envouté par le mélange fluide de l’eau et la dureté métalliques des nombreux chargements multicolores. Enfin, notre ouïe est absorbé par le cliquetis des bateaux et les cries des marins. Après ce voyage sensoriel, on se demande encore pourquoi la municipalité souhaite détruire le port de Valparaiso afin de construire un…centre commercial !





Tout en bas des Cerros, la ville se fait plus moderne avec des bâtiments sans charmes. Heureusement, quelques édifices éprouvés par le temps, nous rappellent que nous nous trouvons bien à Valparaiso. La place principale est faite d’édifices historiques vertigineux, contrastant pour le moins avec les maisonnettes des Cerros. C’est également un haut lieu de la protestation. Quelques dizaines d’étudiant s’embrassent inlassablement pendant 1800 secondes. Par ce biais, ils décrient les 1 800 milliards de pesos dont aurait besoin le gouvernement pour améliorer l’éducation au Chili.






Un ami de mon hôte nous a rejoints pour la dernière partie de notre voyage à Valparaiso. Nous empruntons l’un des nombreux ascenseurs de la ville. Arrivée à bon port, nous découvrons le « Musée à Ciel ouvert ». Partout, des peintures ornent les murs décrépies. Les maisons de tôles colorées finissent par achever cette œuvre humaine dantesque.







Valparaiso n’est pas une simple ville. C’est un tableau artistique prodigieusement orchestré. Celui, dont on découvre de nouveaux détails à chaque coup d’œil.


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