Chili : Santiago, prend de la hauteur - 4

Lorsque l’on voyage au Chili, les habitants vivant en dehors de Santiago, vous parlerons incessamment du nuage de pollution obstruant le ciel de la capitale. Certains 

racontent même, qu’il est impossible de voir quoique ce soit, même par temps dégagé. Il faut savoir que la ville se trouve dans une configuration particulière : encerclée de montagnes. En 

plus de souffrir d’une localisation peu conciliante, Santiago n’est pas assailli par la pluie. Vous l’aurez compris, tous les ingrédients sont présent pour retenir la pollution environnante. Mais ce brouillard persistant, vrai ou faux ?

Coin pratique :

- A la Plaza de Armas, surveillez de près vos affaires. Les pickpockets ont l’habitude d’y travailler régulièrement.

- Le Cerro de Santa Lucia est gratuit. Deux entrées : l’une proche du métro Bella y Artes, l’autre en face de la station Santa Lucia.

Pour connaître la vérité, je décide de prendre de la hauteur. Et avant l’ascension du Cerro de San Cristobal, le Cerro de Santa Lucia est un bon exercice d’entrainement. Boudé par les touristes (par contre, les couples chiliens l’ont adopté…), cet endroit se révèle pourtant magnifique. Au fur et à mesure que je monte, je découvre les splendeurs venues du passé. Les monuments, aussi différents soient-ils, offrent un spectacle historique. La nature y va de son droit et orne ces bâtiments d’un autre temps, tel un ballet magnifiquement orchestré. Je comprends mieux pourquoi tant de chiliens et chiliennes viennent y échanger des moments de tendresse.

En montant le Cerro de Santa Lucia, je m’attendais à avoir une vue superbe sur Santiago. Je ne suis pas déçu. Puisque l’on se trouve à mi-hauteur, on aperçoit chaque détail. Et pour ceux, à effraie l’agglutinement de béton, je répondrais que la beauté n’est pas seulement caché dans la nature, mais également dans la folie humaine…Et quand est-il de ce « Smog » (brouillard) ? Comme vous l’apercevrez sur ces photos, il est bien présent. Cependant, depuis le niveau 0, on voit bien le ciel, contrairement à ce que certaines personnes supposent. Mais, il est vrai que l’on toujours l’impression d’avoir un voile devant soit (dont le caractère opaque varie selon les conditions climatiques).

Après avoir descendu le Cerro de Santa Lucia, je me dirige vers la fameuse Plaza de Armas de Santiago. La place est immense er ressemble à Montmartre. Non pas, par son architecture, sinon par ces dessinateurs agressifs (je parle des escrocs qui n’ont pas de talent) qui souhaitent soutirer votre argent pour avoir gribouillé votre visage sur une feuille en papier. Cela n’enlève rien à la beauté de la place. La sensation de grandeur est démesurée. Partout, les gens s’affairent, qu’ils soient simples passants, mendiants, vendeurs ou policiers.

Je descends vers le quartier Paris-Londres où quelques édifices rappellent ces grandes capitales européennes. Je me dirige vers la Moneda. Entre temps, je m’arrête au niveau de l’ « Université du Chili » (Universidad de Chile). Les banderoles protestant contre l’éducation du pays ornent chaque centimètre mural du bâtiment. Des étudiants discutent autour d’une table (avec un mégaphone) sur l’absurdité des propositions présentées par le Président la veille.

Quelques pas supplémentaires et me voici devant la Moneda, sorte de Maison Blanche au Chili. En rebroussant chemin vers le métro, je ne peux m’empêcher de participer à une manifestation modeste des étudiants.

Le soir, je fais connaissance avec quelques chiliens et des étrangers effectuant un stage à Santiago, autour…d’un Pisco, bien sûr ! 

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