jeudi 9 juin 2011

Argentine : Ushuaia, le légendaire parc Tierra del Fuego - 4


10 heures du matin. Au terminal des bus de la ville d’Ushuaia, je tente de négocier mon aller/retour vers le célèbre parc Tierra del Fuego. Sans succès, évidemment. Quelques minutes plus tard, voyageurs et locaux, embarquent dans le même véhicule. Sur le trajet, nous apercevons la station du train « El fin del mundo ». La route est couverte de neige et le paysage me rappel celui de mon arrivée dans la ville. Une terre de désolation…




Coin pratique :
  • Depuis le 1er juin 2011, l’A/R au parc Tierra del Fuego est au prix de 85 Pesos.
  • Prendre un bus « Linea Regular », à l’angle Maipu/Faidul à 10 heures du matin. Retour possible à 15h et 17h.
  • Entrée du parc Tierra del Fuego gratuite (ouf !). Seuls les sentiers de Lapataia et du Hito sont ouverts en hiver (6 heures de marche en tout)

Le chauffeur nous dépose au début du sentier qui mène à la baie de Lapataia. Il nous rappel une 100e fois, les heures de retour. Ni une, ni deux, je m’engouffre dans les dédales du parc de la terre de feu. Le sol est recouvert de glace et c’est tout comme un enfant, que je m’amuse à glisser, surfer ou briser les eaux congelées. A ma droite, d’innombrables arbres morts épousant une forme des plus angoissantes.


Puis très vite, je parviens à la côte de la Tierra del Fuego. Le décor semble tournoyer autour de soit tant il est enivrant de poésie. Les montagnes couvertes de neige se reflètent dans la mer comme dans un miroir. Et lorsque, les pics laissent placent à une vue dégagée sur l’eau, je reste paralysé. Je pourrais rester à penser à propos de la vie, des heures et des heures. Soudain, un bruit rompt le silence. Très loin, sur une petite île, se trouve une colonie de lions de mers. Ils s’égosillent jusqu’à épuisement. Un autre type d’animal lui fait face, les pingouins ! Ils gambadent sur leur rocher dans une démarche insouciante. Décidemment, c’est un des plus beaux lieux qui m’est été donné de voir au sud du pays argentin.






Après une heure de marche à travers cette forêt légendaire, je tombe nez à nez, avec le lieu de villégiature des castors (réintroduit artificiellement sur le territoire). Leur travail force l’admiration. En disposant, bout à bout, des branches d’arbres, ils ont réussi à construire un barrage gigantesque.



Quelques foulées plus tard,  le Lac Noir apparaît sous mes yeux. Il porte bien son nom,  puisque l’on ne peut distinguer aucunement les fonds marins. Le lac est entouré d’une végétation rouge sang. Plus que de simples bosquets, ce sont des marécages, laissant éclater des bulles de boues.



Sur le chemin du camping Lago Roca, les innombrables lacs forcent la route à se contorsionner. Le reflet parfait des montagnes, ne cessent de déstabiliser notre vision. Parfois, on ne s’est plus différencier le ciel de la terre.



Viens ensuite, le sentier qui mène vers le Hito (point de frontière entre l’Argentine et le Chili). Il est marqué que l’aller et le retour se réalise en 3 heures. Je n’en ais que deux. Après un suspens à couper au couteau, je décide de m’y aventurer. Je me mets à courir en quête du Hito. Je saute les roches. J’esquive les arbres. Je passe les ponts à toute allure. Je manque de me fracasser la tête à plusieurs reprises. Qu’importe je dois trouver le Hito. Mais au faite, qu’est ce qu’un Hito ? Je n’en ai aucune idée ! Après une heure de course, je tombe nez à nez avec une balise géante. Non, ce ne peut pas être ça. C’est alors que le sentier se transforme en véritable cauchemar. Je dois braver les torrents d’eau et feindre les hautes herbes. Après une
demi-heure de course contre la montre, je décide de rebrousser chemin. Je n’ai plus le temps. En repassant devant la balise, je remarque qu’il y est inscrit « HITO ». Quel imbécile ! Oui mais, j’ai eut une plus belle vue hors des sentiers battus !






Au retour, je dois courir plus vite que jamais. Un des nombreux petits ponts (seulement 50 cm de hauteur) se dérobe sous mes pieds. Je plonge lamentablement dans la boue. Au final de ma course enragée pour attraper le dernier horaire de bus, un magnifique coucher de soleil sur le lac Roca, m’indique que je suis arrivé au bon moment…tout bonnement !



2 commentaires:

Oui enfin! on parlera d´aventurier quand je vais traverser deuyx déserts les uns apres les aures (Chili et bolivia). SI je survis aux conditions, alors on parlera d´aventurier :)

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