lundi 6 juin 2011

Argentine : Ushuaia, arrivée à la fin du monde - 1


Le grand jour est arrivé. Je fais route vers la mythique Terre de Feu, avec pour destination : Ushuaia. Jusque la frontière Chilienne, nous sillonnons, une nouvelle fois, ces longues plaines infinies. A la frontière, petite frayeur…



Coin pratique :
  • Comment allez d’El Calafate jusque Ushuaia ? Prendre un premier bus à 3h du matin pour Rio Gallegos (78 pesos), puis une connexion vers Ushuaia à 9h30 (290 Pesos). Arrivée entre 19h30 et 21h30.
  • Ne pas avoir de fruits, légumes ou viandes (un sandwiche par exemple) lors du passage à la frontière chilienne sous peine de fortes amendes.
  • L’auberge la moins chère d’Ushuaia se trouve rue Gomez, au n°623 (40 pesos).
  • L’hôtel est illégal car non enregistré en tant que tel. C’est une grande maison avec tout le confort nécessaire.

On m’inculpe de transport de marchandises frauduleuses. Non ce n’est pas de la drogue, mais…trois petites pommes. On m’annonce une amende de 1 500 pesos (env. 250€). Je fais mine de ne parler ni espagnol, ni anglais. Malheureusement, un douanier parle assez bien français. C’est alors que je prends le risque de feindre de ne rien comprendre à ses dires. Je lui réponds dans un Français, mélangé à du Japonais. Il s’énerve et devient rouge. Je pense qu’il souhaite me casser la figure (pour être poli). Je garde mon sang froid et reste dénue face à toutes leurs requêtes.



Après de longues secondes, on me dit d’aller me faire voir. Mais au moins, je ne payerais rien ! Au retour dans le bus, le chauffeur me dis, avec un léger sourire : « t’as eut de la chance, il y a 2 jours, un Italien à payer plusieurs millier de pesos pour quelques fruits. ». Ouf ! La route reprends. Le bus embarque dans un bateau pour traverser le détroit de Magallan.




Quelques heures après, nous revoilà en Argentine. A 100 kilomètres d’Ushuaia, le paysage a totalement changé. La Terre de Feu est sinistrement belle. La Cordillère des Andes, tout de neiges vêtues, impressionnent. Le pied des montagnes arbore une forêt d’arbres aux formes étrangement angoissantes. On dirait, qu’ils ont perdu leur feuillage, voilà des siècles. Le ciel pastel se reflète sur la neige verglacée de la route.

La Terre de Feu semble être une terre de désolation. Le décor est diaboliquement saisissant. Lors de mon trajet à pied vers l’hôtel, il se met à neiger. C’est la première fois depuis le début de mon voyage…



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