dimanche 20 mars 2011

Brésil : Rio de Janeiro, j' ai vécu dans une favela [part1] #3

[Partie 1] Lorsque  ma première famille d’accueil à Rio de Janeiro, située à Barra da Tijuca , m’offre un cadeau d’anniversaire accompagné  d’un gâteau, j’en reste sans voix :  « dimanche tu iras visiter une favela, j’ai de la famille là-bas ». Une surprise énorme et bouleversante, du faite qu’il savait que c’était un souhait des plus chères. Ni une, ni deux, chaussures ceinturées, bus bouclé et taxi emprunté, j’arrive aux frontières de la favela. Vila Cruzeiro me voila.



Coin pratique :



- Vila Cruzeiro se trouve au nord du shopping Nova America. Bien que la favela soit désormais pacifiée, ne vous y rendez pas sans une personne de confiance.



Lorsque nous arrivons sur les lieux, la famille habitant dans la Vila Cruzeiro nous accueille à bras ouvert. On m’annonce que nous allons visiter une église nommée Igreja da Penha qui se situe en hauteur. Et pour parvenir à cette église, nous devons traverser la favela. Mais « il n’y a pas de danger » me répète t’on  2 à 3 fois.







Malgré certaines maisons criblées de balles suite à l’invasion militaire, la joie et le goût de la vie transpire. Partout, des enfants jouent dans la rue. Les adultes sont occupés à converser autour d’une bière ou d’un barbecue. Un brouhaha inébranlable envahie les quartiers. La famille continue à me conter l’avant et l’après « période de trafiquant », la peur de voir son enfant rejoindre le banditisme et la confiance qu’ils ont en l’avenir. Les « trafiquants ne reviendront pas tant que les militaires seront présent ».






Les forces armées sont aux 4 coins des petites avenues. Ils tiennent leurs fusils, aux aguets de la moindre menace. Ils restent postés devant leurs camions, leurs tanks et autres véhicules de guerre. On se croirait dans une ville assiégée. Et pourtant, rien n’y fait, le positivisme naturel brésilien surplombe l’ambiance. On finit par oublier cette « sale guerre », les militaires et toute la douleur du passée.




On grimpe les dizaines de marche de l’église Da Penha. L’édifice religieux est flamboyant et remarquablement entretenu. La vue sur l’ensemble des favelas est tout simplement vertigineuse. On se demande comment l’homme a put construire ce dédale de béton d’une manière aussi anarchique. Je trouve ça « beau ». Le père de famille me montre, le morro où les exécutions et les règlements de compte se déroulaient. Un sentiment d’angoisse m’envahie.








Cette visite est bouleversante. Je demande à la famille s’il serait possible de m’héberger une nuit pour vivre une autre expérience dans la favela. Ils sont gênés et ne me répondent pas de manière franche. Deux semaines plus tard, je reçois un message m’annonçant que je suis le bienvenue pour un week end…





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