mardi 22 mars 2011

Brésil : Rio de Janeiro, j'ai vécu dans une favela [part3] #5


 Partie 3] Je fais connaissance avec certains d’entre eux. Les premières minutes sont légèrement glaciales. Il faut dire qu’ils n’ont jamais vu un gringo passer un temps dans la Vila Cruzeiro et se demande ce que je peux bien faire là. Mais rapidement, le voile de la méfiance s’envole, et nous commençons à converser de mon voyage et à rigoler sur les différences culturelles. Les enfants sont toujours présents et jouent dans les rues au milieu des adultes comme si le temps avait disparue. Les hommes garderont une certaine distance et ne souhaiteront que rarement converser. A peine prendront ils le temps de me charrier en m’appelant « gringo gringo gringo ».





Un coup de fil. La famille nous appel pour que nous les rejoignons sur la place. Le mini concert a débuté. Une foule compacte se donne rendez-vous dans les ruelles étriquées de la favela. Enfants, jeunes et moins jeunes se mélangent et échangent au rythme du swing de la Pagode. L’ambiance est bonne enfant et il n’y a pas de confusion ou presque. Seulement, quelques adolescents se prennent un peu le chou sans en venir aux mains. Bien que je n’aie rien vu qui puisse accréditer ce que je m’apprête à dire, je pense qu’un léger trafic de stupéfiant, caché des yeux des militaires, est encore d’actualité. Mais rien de comparable à l’époque des trafiquants. Encore une fois, je m’avance sans avoir de preuves. Juste une impression.






Après quelques heures, le père de famille me hèle. Nous devons rentrer. Sur le chemin du retour, des dizaines d’adolescents se regroupent dans les rues. Mais encore une fois, aucune menace a porté de ma vision.



Cette journée au sein de la favela a été d’une richesse incroyable. La communauté m’a donnée une leçon de vie en se montrant solidaire, ouverte et charmante. Il y a un réel art de vivre que l’on
ne trouve pas dans les villes. De plus, je ne me suis jamais senti dans l’insécurité (tout en gardant à l’esprit que j’étais toujours accompagné) contrairement à certains quartiers riches de Rio.
Les habitants croient dure comme fer que l’époque des trafiquants est révolue et prient pour que les militaires ne laissent pas la Vila Cruzeiro à l’abandon comme autrefois. C’est tout ce que je
leur souhaite. Pour ceux, qui imaginent vivre dans une communauté (ex-favela) ne sont pas au bout de leur peine. Il faut se faire accepter, s’intégrer et surtout parvenir à acheter ou louer. Car
contrairement à ce que l’on pourrait penser, il est très dure de trouver un logement dans un favela du faite du caractère familiale des habitations qui se transmettent de génération en génération.






Le lendemain matin, réveil à 6 heures, pour vivre, une journée carnavalesque avec les « jeunes » de la favela qui m’on convié à les suivre. Récit dans les futurs articles sur le carnaval de Rio.


2 commentaires:

Hé bien... Impressionnant tout ça ! J'espère que je m'y ferai inviter aussi :)

Salut Caro!

L'un de mes plus beaux souvenir du Brésil et une vraie leçon de vie. Ca vaut le coup de faire l'effort de chercher à se faire inviter :)

Enregistrer un commentaire

Votre adresse mail ne sera jamais publié et utilisé à des fins commerciales.

Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante Commentaire
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL
3) Vous pouvez, en cliquant sur le lien S'abonner par e-mail, être assuré d'être avisé en cas d'une réponse
4) Cliquer sur Publier enfin.

Le message sera publié après modération.

Un grand merci pour interagir avec la communauté de Break Border

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...