Le Mexique est réellement un pays
diversifié, magnifique et agréable à vivre. Et cela, c’est grâce à ses
habitants qui ont un cœur en or. Chaque
séjour dans une nouvelle ville me réserve son lot de surprise et mon étape dans
l’état de Veracruz, ne m’a pas déçu. Entre découverte de la folle exode des
centroaméricains vers les Etats-Unis, la jouissance de poser avec un dauphin ou
encore, vivre la tranquillité d’un petit village perdu…on peut dire que je n’ai
pas chômé !
Sur la route, je discute tout au
long de la nuit avec le chauffeur Mexicain qui a accepté de m’emmener
gratuitement jusque Coatzacoalcos pendant près de 14 heures de voyage. Je me
rends compte que voyager en stop est réellement enrichissant et bien plus drôle
que prendre le bus. Pourquoi ne l’ais-je pas fais avant ? Toutes les trois
heures, nous devons décharger une partie du camion. Je fais l’effort de ne pas
m’endormir pour tenir la discussion jusqu’au petit matin. J’apprends que les
routiers aimaient prendre des autostoppeurs pour avoir quelqu’un avec qui
converser. Malheureusement les assurances ont peu à peu chamboulé les règles de
l’entraide sur la route, jusqu’à interdire formellement l’autostop…
A l’aube, nous arrivons à
Coatzacoalcos. La ville industrielle est sale et peu avenante. Je remarque que
beaucoup d’hommes et de femmes mendient au milieu des voitures. Ils sont
plusieurs centaines. Ils crient leur douleur et montrent des billets qui ne
sont pas des pesos mexicains. Je comprends de suite qu’il s’agit des migrants
d’Amérique Central. Depuis quelques temps, plusieurs milliers d’habitants
d’Honduras, d’El Salvador ou du Nicaragua traversent entièrement le Mexique à
pied ou en empruntant les trains de marchandises illégalement, dans l’espoir de
franchir la frontière Etatsunienne et de vivre le rêve Américain.
Pour vous faire une idée sur ce cauchemar, sur le sujet, regarder les interviews dans les vidéos ci-dessous
J’ai vécu 4 mois dans ces pays et
j’avoue que j’ai du mal à comprendre pourquoi prendre autant de risque pour au
final être rembarré à la frontière. Et pour, les quelques uns qui auraient
réussi, à être détesté, exploité et traité comme de la vermine. Si l’Amérique
Centrale n’est pas le paradis, ce n’est pas non plus l’enfer. Voilà pourquoi
j’ai du mal à concevoir leur quête…
De Coatzacoalcos à Veracruz, j’ai
du prendre trois bus locaux car les deux premiers ont vu leur moteur explosé en
pleine route. J’arrive épuisé à l’une des plus grandes villes portuaires du
pays, célèbre pour son carnaval déjanté en février. Avec mes nouveaux hôtes,
nous entreprenons une petite visite du centre ville de Veracruz et de son
célèbre port. J’aime beaucoup l’architecture et l’ambiance qui s’en dégage. Les
habitants se baladent sous un soleil écrasant. On m’explique, que la ville est
en train de renaître de ses cendres. En effet, l’année précédente, les cartels
de la drogue, avaient fait de Veracruz, un véritable territoire de guerre
empêchant les honnêtes citoyens de profiter de la vie, de jours comme de nuit.
L’un des membres de la famille
qui me reçoit à Veracruz dispose d’un travail pas comme les autres et qui
ferait craquer de nombreuses filles. Non, il n’est pas mannequin, mais
entraineur de dauphin dans le célèbre aquarium de Veracruz, le plus grand
d’Amérique Latine. Il m’invite gratuitement à visiter le parc aquatique et je
dois avouer, que cela fait du bien de retrouver son âme d’enfant à regarder les
poissons et à s’effrayer devant les requins. Mais le clou de la journée, sera
bien sûr la démonstration d’éducation des dauphins réalisée par le dit
entraineur. Après le spectacle, il m’offre une photo souvenir avec l’un de ses
protégés, faisant jalousé des centaines d’enfant. Parfois, être cruel, c’est
divertissant…
Après ce beau week end à
Veracruz, où je n’ai pas put juger de la vie nocturne à cause des élections
présidentielles, mon hôte m’emmène dans la maison de ses parents. Ils se trouvent
dans un petit village, répondant au nom de Paraje, situé près de la petite
ville de Cordoba. Une aubaine, car j’aime beaucoup la vie en campagne. Ici,
tout le monde se connaît et se salue dans la rue. L’atmosphère est très
paisible et les jours s’écoulent dans l’indolence générale. Les habitants sont
à chaque fois très curieux de connaître la raison d’un étranger sur place et
m’offre toujours une bienvenue des plus cordiales.
Je profite pour rencontrer les
membres de l’association AIESEC. Je partage de nombreux moments avec eux, entre
conférence où je parle de mon voyage en Amérique Latine, balade dans les villes
de Cordoba et de Fortin, et bien sûr, de nombreuses fêtes. Le Mexique est
assurément un pays qui vit et qui profite de la vie 24h/24. Leur esprit festif
me fascine toujours autant et je me demande bien où il trouve l’énergie pour
festoyer aussi souvent alors qu’ils travaillent 10 heures par jour et n’ont que
6 jours de vacance par an (non, ce n’est pas une faute de frappe).
Encore une très belle étape, dans
ce pays fabuleux qu’est le Mexique. Pour quiconque souhaite vivre sur ces
terres, il est bien difficile de choisir où poser ses valises. Chaque région
étant un véritable enchantement…Ici, la vie est belle.
Coin pratique :
- Avec les bus premières classes ADO, il vous faudra pas moins de 15 heures de trajet pour relier Merida à Veracruz. Coût : 1000 pesos !
- Si vous souhaitez tenter l’aventure (car s’en est une) avec les bus de deuxièmes classes, il faudra compter bien deux jours pour un prix environ 30 à 40% inférieur.
- De nombreux bus relient Veracruz et Cordoba en 1h30.
- L’entrée à l’aquarium vaut 100 pesos, spectacle avec les dauphins inclus.
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