dimanche 22 avril 2012

Costa Rica : Manuel Antonio, ou le parc Disney World version tropicale

Pour me sortir de la grisaille de San Jose, je roule pour la côte pacifique et son soleil quasi permanent. Il me tarde de visiter l’un des parcs les plus connus du pays : Manuel Antonio. Malheureusement, l’endroit est victime de son succès. Loin d’un tour en pleine nature sauvage, c’est plutôt une virée au parc d’attraction Walt Disney de Floride, que je vous emmène faire un tour…

Après une bonne matinée de bus, je parviens enfin à l’auberge de jeunesse que j’ai choisie proche du parc Manuel Antonio. Enfin, c’est ce que disait leur page internet. Le réceptionniste américain, m’indique que la plage gratuite de Manuel Antonio se trouve à seulement 30 minutes de marche d’ici. Je le crois et me mets en route quelques minutes plus tard. Je ne pense même pas déjeuner, repas que je saute au Costa Rica, au regard des prix pratiqués. Tout simplement, hors de mon budget.

Au cours de ma randonnée urbaine, sous une chaleur accablante, je constate que l’endroit est totalement américanisé. Tout est écrit en anglais et tous les serveurs vous hèlent dans la langue de Shakespeare. Rien n’est laissé au hasard pour appâter,  la clientèle touristique provenant à 95% des Etats-Unis. Je vois des choses étonnantes sur mon chemin. Notamment, ce restaurant qui a élu domicile dans un ancien avion militaire américain ! J’aime beaucoup également, le panneau de signalisation qui fait référence à une nouvelle évolution de l’homme ?



Après une bonne heure de marche (je doute que le gars de la réception, au vue de sa forme physique, pouvait faire le trajet en seulement 30 minutes), je parviens enfin à la plage Manuel Antonio. C’est vrai qu’elle est splendide. Mais encore une fois, on se croirait dans une station balnéaire familiale à l’américaine. Bref, rien qui ne m’enchante vraiment. Encore moins la montée que j’ai du me taper pour revenir à l’auberge…



Le lendemain matin, je me lève tôt pour arriver parmi les premiers, au parc Manuel Antonio, et éviter la foule. Sauf qu’à mon arrivée au parc, je constate que tout le monde s’était passé le mot. Une file d’attente énorme s’égrène sur plusieurs centaines de mètres. Une fois, l’entrée du parc payé (encore 10$...), j’aperçois avec effroi à l’intérieur de celui-ci, les dizaines de groupes accompagnés de leur petit guide local. Ça court et ça piaille dans tous les sens. En plus de m’exaspérer, la foule me provoque presque une crise d’angoisse. Je décide de passer le sentier, quasiment en courant pour trouver un endroit plu calme.


J’arrive à plusieurs plages, vraiment magnifiques pour le coup. Eau turquoise, sable blanc…bref, un petit bout de paradis. Je prends le chemin qui fait faire le tour de la presqu’île. J’ai le bonheur d’apercevoir quelques panoramas superbes. Je croise la route de nombreux iguanes qui paraissent toujours en fugue. Tous comme les crabes, qui se faufilent de tanières en tanières pour ne pas se faire repérer par les prédateurs. Enfin, j’espionne un Bernard Lhermitte à mes heures perdues…










Je fais chemin inverse pour quitter les plages et trouver d’autres randonnées sur l’île. L’invasion est devenue rude. Ce sont des centaines de personnes qui font la queue pour parvenir aux plages. En presque un an et demi de voyage, je n’avais jamais vu ça. N’essayez pas de faire le moins de bruit possible lors de vos déplacements, car les animaux ne se cachent pas. Ils se trouvent là où sont les humains, qui les nourrissent stupidement (et oui, les chips et cacahuètes entrainent la mort de l’animal à long terme). Prions, pour que ce ne soit pas le futur du tourisme dans toute l’Amérique Latine.

J’essaye de fuir ce marasme en me faufilant vers des sentiers plus confidentiels. Malheureusement pour moi, ils sont tous fermés…Cette nouvelle semi-déception me pousse à me rendre au Nicaragua, beaucoup plus tôt que prévue. J’avais l’attention de passer un mois au Costa Rica, je ne passerai au final que 14 jours. Même si je sens que je vais rater de belles chose (le Corcovado par exemple), le tourisme dans ce pays n’est vraiment pas ma tassé de thé…

Coin pratique :

  • Pour vous rendre au Parc Manuel Antonio depuis San Jose, il existe un bus direct (passant également para Jaco et Quepos) qui sort plusieurs fois par jours. Le terminal est situé à côté du terminal de Cartago (et non plus, station Coca Cola). Le trajet dure 4 heures et coûte 3 935 colones.
  • L’un des hôtels les moins chères et proche du parc de Manuel Antonio (45 minutes de marche tout de même) : Hostal Serena Vista. 10 $ avec wifi et petit déjeuner. Demandez au chauffeur du bus, pour vous y arrêter.
  • Le parc Manuel Antonio ouvre de 7h à 16h, du mardi au dimanche. Fermé le Lundi. Je vous conseille d’y aller tôt pour éviter la foule et de commencer par les sentiers des plages.

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