Réveil à l’aube pour attraper le
bateau permettant de franchir la frontière entre la Colombie et le Panama. Au
petit port de Capurgana, bizarrement, les militaires ne vérifient pas notre
identité. J’embarque dans un petit véhicule. Nous sommes seulement quatre. Moi,
les deux filles d’Argentine, rencontrées il y a quelques jours et un cubain
d’une quarantaine d’années, voyageant à travers le Monde. Et le comportement de
ce dernier, va rapidement me taper sur les nerfs…
La mer est une nouvelle fois très
agitée. Nous arrivons toutefois sans trop de problème du côté panaméen, et cela
en moins d’une heure. Puerto Obaldia est à la fois village et base militaire.
L’accueil est froid. Les habitants errent dans les rues telles des zombies.
Aucune expression ne se lit sur leurs visages. Loin de l’allégresse
colombienne, ici, on est plongé dans une ambiance austère qui fait froid dans
le dos.
Je n’ai vraiment pas envie de passer,
ne serait ce qu’une nuit, dans ce village fantôme. Après avoir effectué les
formalités migratoires et déballer l’ensemble de nos affaire pour faire plaisir
aux militaires, nous nous mettons en quête d’un moyen pour se retirer de Puerto
Obaldia. Il n’y a pas de route et seules les voies aériennes et maritimes sont
à considérer. On abandonne très rapidement l’idée de prendre l’avion. Il y a en
effet plus d’une dizaine de jours d’attente. Sur la place principale, nous
apercevons d’autres étrangers. Nous courons à leur rencontre afin de nous
informer de l’état des lieux. Ils nous expliquent que cela fait trois jours
qu’ils attendent dans ce bled perdu et qu’enfin ils viennent de trouver une
solution : traverser la moitié de côte panaméenne en bateau rapide. Ceux
qu’utilisent les trafiquants de drogue.
Nous nous rendons au port pour
discuter avec le capitaine du bateau. Il refuse catégoriquement de nous prendre
à bord car les passagers sont déjà trop nombreux. Commence alors une vaste
enquête. Nous interrogeons sans relâche pêcheurs, militaires, habitants pour
savoir comment nous pourrions voyager en direction des San Blas. Cargo, bateau
de croisière, barque…on accepte tout ! Mais pour résultat, nous n’avons
que des réponses évasives du genre « peut être ». Ou personne ne sait
réellement, ou tout le monde protège le petit commerce des capitaines locaux…
Nous décidons de changer
d’endroit et choisissons de « camper » entre le bureau maritime et
celui de l’émigration. On se dit que tout ceux qui souhaitent prendre le large
depuis Puerto Obaldia, doivent passer par là. Nous arrêtons et sollicitons tous
les passants, dans l’espoir de ne pas passer une nuit (ou plus) dans ce village
sans âmes qui vivent. Après une petite heure d’attente, notre salue vient d’un
local qui pense se rendre à Carti et donc traverser l’archipel de San Blas.
Après une courte négociation, nous acceptons ! Il semble que nous ayons
beaucoup de chance : 3 jours au paradis pour 95 dollars alors que les
agences font payer de trois à quatre fois plus chère.
Une petite heure plus tard, nous
embarquons dans une barque de fortune pouvant transporter une dizaine de
personnes maximum. Bizarrement, le capitaine souhaite voyager avec seulement
quatre étrangers alors qu’il pouvait attendre un jour supplémentaire pour de
nouveaux passagers et gagner plus. Je jette un dernier regard vers la côte, et
me demande dans quelle aventure je viens de me lancer. Une traversée de près de
300 kilomètres
sur plusieurs jours, à la découverte de la culture Kuna et ses îles de rêves,
Mais, c’est également connu comme la route de la drogue et des clandestins illégaux, transitant entre
l’Amérique du Sud et l’Amérique Centrale
D’ailleurs, les choses commencent
bien mal. Après seulement quelques minutes, le ciel s’obscurcit et une violente
tempête semble se profiler à l’horizon. La fin de mon épopée en Amérique Latine ?
Tout savoir sur la traversée de la frontière entre le Panama et la Colombie! Réaliser le voyage pour moins de 160 euros!
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