Passage de la frontière Colombienne et Equatorienne

Ayant appris de mes erreurs du passé (ce qui m’avait valut une petite séquestration express au Pérou tout de même), je décide d’opter pour le moyen le plus sûr lors du passage de la frontière entre l’Equateur et la Colombie : prendre un bus international.

Avec deux amis Equatoriens et Taïwanais, je me rends à la gare routière de Rutas de America à Quito (agence non présente au grand terminal). Après avoir but un dernier verre de Zhumir pour se donner du courage, nous montons dans le bus. Seulement, le chauffeur nous annonce qu’il faut attendre un autre véhicule provenant de Guayaquil. Au final nous partirons avec près d’une heure et demie de retard.

A 5 heures du matin, nous somme réveillés pour passer la frontière entre Tulcan et Ipiales. L’endroit ne parait pas trop craignos de jours et les deux poste frontières sont très proches l’un de l’autre. Bref, rien à voir avec la frontière entre Tumbes (Pérou) et Huaquillas (Equateur).

Vers 9 h du matin nous reprenons la route, cette fois-ci du côté colombien. A mon grand étonnement nous ne subissons aucune contrôle des militaires colombiens, ni au niveau des bagages, ni au niveau des papiers. Cependant, nous sommes très vite stoppés par un accident de grande ampleur. Il y a plusieurs camions, voitures et motos renversés et détruits. Bref, mieux vaux ne pas regarder dehors pour ne pas faire des cauchemars toute la nuit. Après une heure d’attente, nous parvenons à nous frayer un chemin.

Nous longeons les routes sinueuses de la Panaméricaine, aux paysages d’une rare beauté. Vers midi, nous nous arrêtons pour déjeuner. Nous ne repartirons que trois heures plus tard provoquant la colère des passagers. En effet, on peut dire que les chauffeurs ont pris une longue pause !

Lors de la suite du trajet, nous devons faire face à de nombreuses pannes du véhicule. On nous plonge dans le noir pendant de longues minutes, sans aucune explication. Au final, nous arrivons à Cali sain et sauf vers 23h30. Et oui, nous aurons mis environ 24 heures au lieu des 20 annoncées. Mais cela valait, le coup, car la semaine que je m’apprête à passer en Colombie est sans doute l’une des plus belles de mon voyage !

Coin pratique :

Pour passer la frontière entre l’Equateur et la Colombie, vous avez deux options  (dans les deux cas, l’heure d’arrivée à destination est vraiment aléatoire):

1) Prendre un bus international depuis Quito ou Guayaquil du côté Equatorien, ou depuis Bogota ou Cali si vous partez de Colombie. Il y a généralement seulement deux bus par semaine (le lundi et jeudi à 23h depuis Quito par exemple). C’est le moyen le plus sûr car vous ne changerez pas de bus entre les deux frontières, mais c’est également le plus couteux (environ 30% à 40 % plus chère). A titre d’exemple, l’aller Quito/Cali coûte 55$. Les compagnies qui assurent le trajet sont Rutas de America et Ormeños (et vont vers d’autres pays également). L’avantage c’est que les contrôles militaires sont beaucoup plus rares avec ce type de transport, ce qui vous fera gagner du temps. Il est conseillé de réserver à l’avance. Il est possible de se faire arrêter près de Pasto et Popayan sur la route de Cali. Cependant le bus ne s’arrêtera pas aux terminaux des deux villes.

2) Prendre un bus entre Quito et Tulcan (6$ et 5 heures de route). Puis, traverser la frontière à pied jusqu’Ipiales. Pour prendre un bus qui vous mènera vers toutes les destinations (Pasto, Cali, Bogota, Popayan), vous devez vous rendre au terminal d’Ipiales en taxi (7 000 pesos). Environ deux fois moins couteux que la première option mais un peu plus risqué car vous devrez vous baladez avec votre sac à dos entre les deux frontière et vous devrez prendre des bus, qui laissent monter tout le monde en route. Aussi, vous avez des chances de subir de nombreux contrôles militaires sur votre route.

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