Equateur : Montañita, bienvenue à "Hippie Land"!

L’un des endroits favoris du littoral équatorien, c’est bien le village de Montañita. Que se soit les jeunes Guayacos (habitants de Guayaquil) où les touristes étrangers, ils sont nombreux à profiter de l’ambiance « Sex, sun & surf » de ce petit village situé sur la route du soleil. Retour sur une journée vécue parmi les « Hippies » et les surfeurs (ou les deux à la fois).

Je quitte le paisible (très) petit village de Ballenita (à 15 km de Salinas) tôt le matin pour profiter de toute une journée à Montañita. Arrivée sur les lieux, je note dès les premières secondes que l’ambiance est tout autre. Partout, des hôtels en bambous qui poussent comme des champignons. Les établissements rivalisent d’ingéniosité artistique pour se détacher de ses voisins.

Les habitants qui peuplent Montañita sont d’une hétérogénéité déconcertante. Il y a les locaux traditionnels (pêcheurs, agriculteurs etc.) côtoyant les surfeurs et les « hippies » (la majorité en provenance d’Argentine et du Chili) qui se font une place pendant plusieurs mois, tout en n’oubliant pas les nombreux touristes venues voir ce ballet incroyable. A cela on ajoute, quelques étudiants étrangers prenant des cours d’espagnols dans les écoles privées (assiduité quand tu nous tiens…) et la jeunesse équatorienne venant les week end et pendant les vacances. L’atmosphère se situe entre le « Spring Break » à l’Américaine et la « Rave Party » à l’Européenne. Le tout avec un soupçon d’ambiance latino. Bref, vous l’aurez compris, ce melting pot étrange n’est pas seulement là pour bronzer sur les plages bondées de Montañita, mais bel et bien pour profiter de la fureur du samedi soir (valable pour les 6 autres jours de la semaine également etc.).

Si goutter à l’adrénaline de Montañita doit être délicieux à plusieurs (autrement dit, venir avec des connaissances), seul on s’ennui un peu. Bien sûr, il est très facile de se faire des amis pour quiconque reste au moins deux ou trois jours dans les parages. Mais comme cela n’est pas mon cas, je décide de m’aventurer vers une autre plage à proximité. Je monterai dans un bus et je descendrai au hasard lorsque l’envie se fera ressentir. En soit, j’ai voulu faire un peu comme les deux retraités ayant gagné au loto et qui choisissent leur prochaine destination vacance en faisant tourner un globe…les millions en moins.

Le hasard m’amènera dans le village de la plage de Simon Bolivar. Contrairement à Montañita, les habitants sont courtois et me saluent allègrement. Ils paraissent presque étonnés qu’un touriste ait venu s’échouer parmi eux. Ni une, ni deux, je descends la petite colline qui me sépare de la plage. Et là, diable qu’est ce que c’est vide. Pour ainsi dire, je suis véritablement seul au monde (enfin, dans les quelques kilomètres de la plage).

Le sable est d’un blanc éclatant et l’eau de la mer laisse transparaitre sa couleur turquoise à chaque apparition du soleil. Je reste bien 3 heures, affalé contre un pilotis en bois. Il y a juste moi, mes pensées et la nature. Je vis un moment de solitude exquis. Je me demande néanmoins pourquoi il n’y a pas davantage de personnes qui profitent de cette plage magnifique.

Absorbé par le silence, je ne cesse de rêver. Je pense surtout à ma prochaine destination, à mon futur. Que vais-je faire, une fois mon voyage en Amérique du Sud terminé ?

Coin pratique :

• Pour vous rendre à Montañita depuis Guayaquil, il existe quelques bus directs par jour. Sinon on peut y aller depuis Salinas ou Puerto Lopez (bus toutes les quinze minutes) en moins d’une heure (1,50$).
• Vous n’aurez aucun mal à trouver une chambre à très bas prix à Montañita (à partir de 4$). Vous pourrez même vous offrir un déjeuner complet (soupe et plat principal) pour 1,50$.
• Enfin, il existe de nombreux villages plus tranquilles et plages à proximité de Montañita (celui de la Playa Simon Bolivar ou Valdivia par exemple).

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