Perou : Arequipa, passage à la frontière péruvienne périlleux

 

En partant de La Paz, les adieux sont particulièrement difficiles. Je laisse derrière moi, une famille que j’ai particulièrement apprécié, et notamment un ami que je considère comme un petit frère. Il y a également une deuxième famille, qui m’a invité à de nombreuses reprises et je me suis pris de passion pour tous les membres aussi drôles les uns que les autres. C’est avec le cœur lourd, que je dois me rendre dans un tout nouveau pays : le Pérou. Et ce ne sera pas une tasse de thé !

En seulement trois petites heures, j’arrive à la frontière Bolivienne répondant au nom de Desaguadero. C’est alors que le parcours du combattant commence. Notre chauffeur de bus nous annonce que nos bagages seront pris en charge par des porteurs. Difficile de faire confiance quand on voit la cacophonie humaine qui règne entre les deux villes frontalières. Partout, des hommes et des femmes courent à leur occupation. Des dizaines de voitures klaxonnent dans un brouhaha urbain, où l’on a bien du mal pour s’y retrouver.

Je me rends tout d’abords à la douane bolivienne pour obtenir mon tampon de sortie. Aucun problème n’est à signaler. Il en est de tout autre, lorsqu’il s’agit des services migratoires péruviens. Après avoir enjambé un pont, il faut s’atteler de patience devant la file d’attente gigantesque. Plus d’une heure, sous une chaleur accablante. Je finis par obtenir le précieux sésame.

A la sortie du bâtiment des services migratoires péruviens, une bolivienne, vêtue de l’habit traditionnel de La Paz, réclame mon aide. Elle semble totalement perdue. Elle me demande où, il faut se rendre désormais. Bonne question ! Nous décidons de chercher le comptoir de l’agence du bus. Après quelques enjambées infructueuses, nous arrivons à destination. Soulagé, j’aperçois mon sac à dos. Il n’a été ni perdu, ni volé. Un exploit quand je vois les conditions des lieux. On nous remet un autre ticket pour nous rendre à Arequipa. Cependant, on nous annonce que le bus part dans cinq minutes mais que la station se trouve à plus de 500 mètres.

La grand-mère bolivienne et moi-même, décidons de prendre un vélo taxi. A toute vitesse, celui-ci manque de se faire écraser par une dizaine de voitures et camions. Visiblement, les habitants sont étonnés de voir un étranger et une bolivienne « traditionnelle » dans un même véhicule. Je ne me souviens pas avoir été pris autant en photos en si peu de temps. Je me demande si Brad Pitt en slip dans la rue, aurait plus de succès… Finalement nous parvenons en temps et en heure au terminal de bus. Le voyage, bien que long, s’effectuera sans encombre. Mais un autre défi m’attend à Arequipa au Pérou.

Je prends un taxi pour me rendre à ma nouvelle maison. Lorsque j’arrive au seuil de la porte, je sonne. Personne ne répond. Je décide d’attendre. Au bout d’une demie heure, toujours personne. C’est alors qu’un homme arrive en courant derrière mon dos. Il me dit que je dois le suivre jusqu’à une station service...Plus louche, tu meurs. Mais comme, je n’ai pas d’autre alternative, je décide de faire confiance. Arrivée à destination, il me demande d’attendre dans un bus vide…Encore plus louche, tu meurs ! C’est alors qu’une attente interminable commence. Après deux heures dans l’obscurité et dans le froid, une employée de la station service m’indique que je peux retourner à ma maison. Je m’exécute. Je sonne la porte…ouf ! Quelqu’un me répond !

 Mais toutes ces péripéties seront bien peu, lorsque je me rendrai compte où je suis tombé. Vous le découvrirez d’ici quelques articles…

Coin pratique :

• Pour vous rendre au Pérou depuis la Bolivie (et vice versa), il faut mieux passer par la frontière de Desaguadero plutôt que par Copacabana afin d'éviter les nombreux bloquages.
• Il vous en coûtera entre 120 et 150 bolivianos pour 11 heures de trajet.

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