mercredi 14 septembre 2011

Bolivie : Santa Cruz, mon premier salaire bolivien (Partie 1) - 6


Si la difficulté à réparer mon appareil photo m’empêche de poursuivre mon voyage, cet imprévu à pour le mérite de  me faire vivre de nouvelles expériences en Bolivie. Travailler dans les « Férias » de Santa Cruz est l’une d’entre elle. Considéré comme l’un des métiers les plus populaires et difficiles de la ville, je m’engage dans une journée des plus éprouvantes.

Coin pratique :

  • Trouver un petit boulot (manutention, restauration etc.) est un jeu d’enfant en Bolivie. 
  • Parlez avec les commerçants ou autres travailleurs et montrer votre motivation.
  • Les boliviens étant reconnu pour travailler dans des conditions difficiles, il faudra prouver, en tant qu’étranger, que vous survivrez à une journée.
  • Les employeurs couvrent généralement tous les frais : nourriture, trajet et pause toilette.

Suite au prix demandé pour restaurer mon défunt appareil photo, une amie me suggère de travailler pour le compte de son père afin de gagner un peu d’argent. Le rendez-vous est pris pour le lendemain à 7 heures tapantes.

Le soleil n’est pas encore levé que le réveil sonne déjà. Cela fait un an, jour pour jour, que j’ai quitté mon emploi en France afin de vivre mon rêve en Amérique Latine. Pour célébrer cet évènement, j’ai décidé aujourd’hui de travailler en Bolivie. Sans plus attendre, je prends un bus avec les autres travailleurs. Quelques dizaines de minutes plus tard, je me retrouve dans les entrailles de la « Férias ». Il s’agit d’un hangar tentaculaire, grand de plusieurs milliers d’hectares carré. Partout, des boutiques et des boliviens faisant des allers-retours dans les centaines d’allées que compte ce lieu pharaonique.

Les locaux me dévisagent de bas en haut. On se demande ce qu’un étranger peut bien faire là. Déjà qu’ils ne sont pas habitué à voir des gringos comme client, que vont-ils penser quand ils vont s’apercevoir que je travaille ici ? Je parcours les derniers mètres et arrive à mon futur stand où l’on vend tout type de produits pour bicyclettes. Bien sûr, je ne connais rien sur le sujet et encore moins lorsque les questions vont fuser en espagnol. Les employés me regardent avec étonnement alors que mon chef me jette un sourire sarcastique dans le genre : « tu vas prendre chère aujourd’hui gringo ».


Je me sens totalement perdu. Imaginez, cela fait un an que je n’ai pas travaillé. De plus je n’ai jamais réalisé de travaux manuels et encore moins dans un fourmiller humain parlant une langue étrangère. Cependant, ma conscience professionnelle étant plus forte que ma peur, je reprends vite mes esprits et demandent à mon chef ce que je peux faire pour lui. Je commence par porter des cartons remplis de produits. Ils pèsent 10, 20, 30, 40 et jusque 60 kilos. J’ai l’impression que mes bras vont s’arracher et ma colonne vertébrale se briser en deux. Sans compter la chaleur humide qui vous torture à chaque mouvement. Je regarde ma montre et me rends compte que je n’ai travaillé…40 minutes.

A présent, je dois monter des pompes à vélo. Ce travail peu éreintant, me permet de souffler quelques minutes. Malheureusement, le repos est de courte durée. On m’ordonne de transporter les marchandises d’un client jusqu’à son véhicule. Je prends un chariot et y pose la centaine de kilos de produit. Je dois désormais le suivre, slalomant entre les habitants, manquant de rentrer dans plusieurs boutiques et d’écraser 2 ou 3 enfants sur mon passage. Et un client Bolivien ne fait pas de cadeau. C’est pourquoi, j’aurai le droit à des phrases du type « bordel, grouille-toi ! » ou encore « Put**, mais qu’est ce que tu fous !!! ». Bref, de quoi vous remontez le moral. A la fin de ma première course, j’ai la tête qui tourne tellement que j’ai l’impression que le monde est en train de s’écrouler. Et bien, non ! Il me reste encore 12 heures de travail. Ce type de course, je l’effectuerai une vingtaine de fois tout au long de la journée. Je me consolerai avec l e pourboir s’élevant au montant impressionnant de 2 bolivianos, soit 19 centimes d’euros.

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