lundi 1 août 2011

Bolivie : Potosi, dans l´enfer des mines - 1

Après une expérience magnifique dans le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni avec mes deux compatriotes françaises, voici que nous nous dirigeons pour notre dernière étape (ensemble) en Bolivie : Potosi. Lors du trajet en bus, les paysages sont tout simplement somptueux. Ils rappellent ceux du nord Argentin. Mais ce qui nous attend pour notre premier jour à Potosi est loin d’être aussi bucolique. Nous nous rendons dans l’enfer des mines.


Coin pratique :
  • Deux compagnies assurent le trajet entre Uyuni et Potosi. Prix équivalents : 30 bolivianos. 5 heures de trajet maximum (vous arriverez dans l’ancien terminal). Conseiller de faire de jour pour profiter de la nature exceptionnelle de la région.
  • Pour la visite des mines, je recommande hautement la toute jeune agence « The Real Deal Tour » près de la place centrale. 80 bolivianos pour une expérience inédite avec des anciens miniers plus passionnants les un que les autres.

Lorsque nous sommes arrivées dans l’ex terminal de bus de Potosi, un jeune homme vint à notre rencontre. Nous nous attendions à refuser les offres d’un énième rabatteur d’hôtel. Et pourtant, il a réussit à nous persuader en quelques minutes sur son tour dans les mines de Potosi. C’est donc naturellement que nous avons choisis son agence.
 
9 heures du matin, le mini bus de l’agence passe nous chercher devant notre hôtel. A l’intérieur, 8 étrangers et 2 guides (rien que ça !). Dans un premier temps, nous nous dirigeons vers les vestiaires où nous enfilons notre combinaison de minier (un casque avec lampe frontale, une ceinture, des bottes et un uniforme en tissu très fin). Quelques minutes plus tard, nous arrivons sur le marché des miniers (où nous sommes invités à acheter des cadeaux) où se vend tout ce dont ils ont besoin : dynamite (et oui même un enfant de 5 ans pourrait en acheter), feuilles de coca, cigarettes, alcools, pioches, casques, jus de fruit etc…

 
Après avoir fait mes emplettes (deux sacs de feuilles de coca et une bouteille de jus de fruit à offrir), nous nous mettons en route pour les mines de Potosi. Avant de s’enfoncer dans la montagne, nous visitons les installations de traitement chimique des minéraux. Il fait chaud et l’odeur est difficilement supportable. L’ensemble du travail se fait à ciel ouvert et sans protections pour les travailleurs. L’endroit propose déjà un avant goût de l’enfer qui nous attend. Nous profitons d’une belle vue sur les habitations des ouvriers (en retrait du centre de Potosi).










Lorsque nous arrivons à l’entrée de la mine, surprise : les travailleurs sont en arrêt. Cela ressemble à une assemblée protestataire. Pourtant, ils ne sont pas en train de réclamer sur les conditions de travail mais sur l’organisation des clubs de foot entre minier ! Il faut dire que ce sport est quasiment une religion dans ce milieu de travail.
 
Cette fois ci, ça y est, nous entrons dans les mines de Potosi. Nous longeons un rail. La boue monte déjà jusqu’au cheville. Il fait très sombre. Au bout de quelques minutes seulement, l’air parvient difficilement jusqu’aux poumons. Je suis obligé de faire une pause toutes les minutes pour ne pas m’asphyxier. De nombreuses odeurs chimiques parcourent les lieux. Moi, en tant que fumeur, je ne me sens pas gêné en comparaison aux autres étrangers (enfin un bon point pour la cigarette). Nous finissons par rencontrer deux mineurs. Ils paraissent fatigués. Leur visage est visiblement très marqué par la difficile labeur des miniers de Potosi. Lorsque l’un deux annoncent qu’il a mon âge, je reste stupéfait. Je lui aurais donné 10 à 15 ans de plus .



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