mardi 5 juillet 2011

Chili : Santiago, faux départ? - 1


La veille de mon départ pour Santiago, les cendres du volcan s’abattent sur Valdivia. Les routes et les toitures des voitures sont recouvertes d’une fine pellicule blanche. Est-ce un 
signe pour que je reste une semaine de plus dans le sud du Chili ? Rien n’est moins sûr. En effet, au petit matin, je dois faire face à une « panne de réveil » (motif numéro 1 des 
collégiens et lycéens pour s’excuser d’un retard), n’ayant pas entendu le réveil sonnée, après une longue nuit de discussion avec mon hôte. Heureusement, cette dernière vole à mon secours et ouvre violemment ma porte pour me réveiller. Seulement, il ne nous reste plus que 15 minutes pour parvenir jusque la gare routière…



Coin pratique :



- Comment se rendre à Santiago depuis Valdivia ? Nombreux bus le matin (plus chère) ou le soir. Comptez entre 7000 et 13000 pesos (le double vendredi et dimanche). De 11 à 13 heures de
voyage.



- A Santiago, il existe trois terminaux de bus différents (selon la compagnie). Heureusement, il y a toujours une station de métro toute proche pour effectuer vos déplacements.



- Le métro ouvre à 6h et ferme à 22h30. Le prix du ticket diffère selon la tranche horaire. Procurez-vous une carte et rechargez là avec les petites machines orange. Vous pouvez prendre
gratuitement le bus dans un délai de deux heures à la sortie du métro.




Grâce aux talents de mon hôte, en tant qu’ « automobiliste sportive », nous arrivons à bon port avant le départ du bus. Nous échangeons quelques mots remplies d’émotions. Et au moment où je grimpe la première marche du véhicule, elle me remet un sac, garnie de cadeaux. Moi je n’ai qu’une feuille scolaire grands carreaux, à lui offrir, sur laquelle j’ai griffonné quelques paragraphes (c’est alors que je parais radin dans cette histoire, évidemment).



Depuis mon siège, je lui fais un dernier signe. Puis, je m’empresse d’ouvrir le précieux colis. Des ballons gonflés à l’hélium, aux couleurs du Chili, en sorte. Je découvre une carte personnalisée (style stratching) dans laquelle mon hôte me remercie pour ce que je suis. Il y a également quelques explications sur les différents présents. :


  • Des badges « Yo amo Chile » pour me rappeler d’où je viens.

  • Un porte clef Valdivia pour qu’un jour « j’y accroche les clefs de mon appartement en Amérique Latine »

  • Un jeu typique du Chili qui ressemble au bilboquet.

  • Un bracelet aux couleurs du pays, réalisé par ses soins.

  • Un carnet vierge, pour raconter mon aventure lorsque je n’ai pas mon ordinateur à disposition.

  • Un sandwich et un jus de fruit pour affronter les 13 heures de voyage (son côté maman).

Je ne saurais expliquer toute la générosité et la bonté de cette personne qui m’a reçut avec tant de soins dans sa maison.



Cela fait déjà quelques heures que nous voyageons et le trajet me parait interminable. Les souvenirs de Valdivia ne suffisent pas à endiguer mon ennui profond. Quatre mauvais films plus tard, nous arrivons (enfin) au terminal de Borjas à Santiago. Je descends rapidement pour prendre une bouffée d’air frais. Je n’ai pas le temps de souffler davantage. Je dois retrouver mon nouvel hôte et je suis déjà en retard de plus d’une demi-heure. Je crains qu’on ne m’ait pas attendu. Ma mission si je l’accepte : trouver le guichet de vente du métro. Cela peut paraître simple, mais lorsque l’on se retrouve à 22 heures dans une capitale et que l’on doit jouer au jeu du chat et de la souris, cela se révèle du véritable défi.



Je prends mon courage à deux mains et m’enfonce dans les artères du centre commercial du terminal. Slalomant d’une allée à une autre, je finis par trouver la gare du train (l’équivalent du RER).
Quelques minutes me sont nécessaires pour comprendre que je me suis trompé de lieu. Je regarde à droite, à gauche, en haut, en bas, cherchant une bouche de métro (ou l’inspiration). De longues
secondes s’écoulent et je finis par apercevoir un panneau indiquant le Métro. Ni une, di deux, je dévale les escaliers. Quelques couloirs et bousculades plus tard, on hèle mon prénom. Deux
personnes me font signes…ouf ! Je ne dormirais pas dehors ce soir.



Il fait nuit noir. Ce n’est pas ce soir que je connaîtrais Santiago. Après une courte nuit (levé à 7 heure 30) me voilà prêt à affronter cette mégalopole de plusieurs millions d’habitants…


2 commentaires:

Quelle générosité ton "hôte", que de rencontres u-ni-ques. A te lire, j'en avais limite les larmes aux yeux (bon, ok, suis super fatiguée en ce moment), c'est trop mignon, pleins d'attentions trop
choutes.

gros bisx

Ne sois pas si sensible...j'ai travaille mon style dramatique au niveau de l'ecriture :) non plus serieusement, je suis en train de decouvrir le beau côte de l être humain :)

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