Chili : Puerto Montt, et la bourgeoise Frutillar - 3

9 heures du matin, j’ouvre les yeux. Contrairement au jour précédent, il semble faire beau dans la région de Puerto Montt. Pourtant, j’ai une sacrée envie de rester au 

chaud, à la maison, devant des émissions débiles (cela devient un luxe pour tout voyageur de longue durée !). Le destin en décida autrement. Je reçois un mail de mon hôte, alors partir 

travailler : « J’ai oublié le rétro projecteur de ma chef, il faut que tu me l’apporte à la gare routière, ou je suis morte ». Bref, une demi-heure plus tard, je me retrouve, sans mon consentement, devant la horde de bus du terminal…  « Mmm où vais-je donc aller…tiens, Frutillar ! Le nom parait exotique. » En route !

Coin pratique :

• Pour se rendre à Frutillar, prendre un bus au terminal portant le nom « Frutillar Bajo ». 1300 pesos l’aller, 1 heure de trajet. Bus très fréquent dans la journée.

Ça pour être exotique, Frutillar est exotique : il n’y a pas un chat dans la partie basse de la ville. Quelques secondes après avoir descendu du bus, je me retrouve dans une solitude totale. La partie basse de Frutillar, constituée d’une rue, est étrangement calme.

Pour mes premiers pas, je me trouve en face du littoral. Une longue plage de sable noir dessine la baie de Frutillar. Même désillusion qu’à Puerto Varas, les conditions météorologiques ne me permettront pas de discerner le volcan Osorno. Si je me doute qu’en été, Frutillar doit devenir une vraie station balnéaire pour gens aisées, à l’heure actuelle, elle ressemble à un centre touristique fantomatique.

Je longe la côte et contemple cette fois ci, l’architecture de la ville. Si Puerto Varas paraissait subir la culture Allemande, Frutillar semble être réellement un bout de Bavière. De grandes maisons coloniales jalonnent le quartier et de nombreuses indications sont inscrites à la fois en Espagnol et en Allemand. Bref, ce n’est pas à Frutillar, que l’on en apprendra davantage sur la culture chilienne.

Après deux heures d’un ennui profond, je décide de prendre le bus du retour. Sans regrets.

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