Brésil : São Luis do Maranhão - Partie 1

Dans le bus qui le mène jusque Sao Luis, capitale du Maranhão, je découvre  ma voisine pour les  14 prochaines heures. D’une beauté sublime et d’un sourire éclatant, elle s’assoit à côté de moi et se présente. Elle me confesse que c’est 

la première fois qu’elle discute avec un étranger, moi j’avouerai que c’est la première femme de moins de 60 ans  qui m’offre une conversation au 

Brésil…

Coin pratique :

• Le bus de Belém à Sao luis est à 20H. et dure 14 heures. Coût : 90 R$.
• Dans la Rua da estrela, préférez l’hôtel Cantaria. Le mieux situé dans le centre historique et un personnel très sympathique. Evitez absolument l’autre hôtel dans la même rue (je ne donnerai pas de nom), indigne de tout être vivant.

Une fois dans le centre ville de São Luis, j’entre dans l’hôtel, rua da estrela, que l’on m’avait conseillé depuis Belém. On me demande de payer la nuitée avant d’entrée. Ça ne sent rien qui vaille. Mon sixième sens me dit de partir immédiatement mais la fatigue causée par le voyage aura raison. Je monte alors l’escalier. Le lieu est crasseux, inondé et sombre. On m’indique le couloir de ma chambre. J’avance. Une porte s’ouvre. Deux prostituées hideuses aux sourires diaboliques sortent de la chambre,  m’accostent et tentent de me toucher. J’esquive. Du fond du couloir, une autre prostituée se tient devant ma porte, bras croisés :

• « E meu quarto » (c’est ma chambre)
• «  Sim é…Mas vou entrar com você » (oui c’est bien ta chambre…Mais je vais entrer avec toi)
• C’est alors que je perds mes moyens et dis :
• « Você é feia, sai fora ! » (T’es moche, dégage !)

Les femmes qui me connaissent, savent que je suis respectueux. Mais pour l’occasion, je ne savais pas comment m’y prendre et puis, mon vocabulaire en portugais étant encore limité, j’ai fais comme j’ai put. Je finis par rentrer dans la chambre, dans une chaleur étouffante. Si je ne suis pas enfer, je m’y rapproche. Plus tard, je croiserais le regard d’hommes. Des « Macs » ? Des clients ? Des meurtriers en série ? Je ne préfère pas le savoir. Je sors dehors (vivant), respire une bouffée d’oxygène et prends une décision : demain je change d’hôtel !

Je décide de visiter le centre historique de São Luis, seule ville bâtit par les Français au Brésil. De nombreux bâtiments sont décrépis mais possèdent un charme certain. Cette partie de la ville (en pleine restauration) semble abandonnée aux boutique de souvenir et aux touristes (davantage Brésiliens). Les couleurs des murs éclatent. On monte et on descend les rues. Les points de vues donnant sur la mer sont magnifiques. Un faux air de petite bourgade française du sud est présent. Aux dédales des avenues piétonnes, je rencontre une française, que j’avais aperçue à Belém. Nous continuerons la visite ensemble les jours suivants.

L’après midi, nous nous dirigeons vers la plage de Ponta d’Areia. C’est également, pour moi, l’occasion de prendre les bus locaux pour la première fois. Il n’y a pas à dire, on ne risque pas de s’endormir ! Le conducteur n’hésite pas à prendre les virages sans user des freins, sauter les nids de poules ou encore frôler les enfants qui jouent sur les trottoirs. En moins de 20 minutes nous arrivons à destination. Le sable est d’une blancheur étonnante et aussi fin que de la farine. La véritable couleur de l’eau est masquée par les rayons du soleil, bercés par l’agitation des vagues. La plage est vide (pourtant au bord de la ville) et on entend seulement les discussions des TV novelas provenant des paillotes. Puis, petit à petit, la population masculine occupe le banc de sable. Ils enfoncent des poteaux ici et là. En moins de deux heures, des centaines de brésiliens sont venues pour jouer au « Futbol ». Des dizaines de terrains provisoires ont été aménagés. Je me trouve bien au Brésil.

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