mercredi 27 octobre 2010

Brésil : Traversée Cayenne - Belém _ Partie 3


Aujourd’hui je quitte la terre ferme, pour embarquer au bord d’un 
bateau afin de parcourir une partie du fleuve de l’Amazonie. Nous avons tous vu de nombreux films et lus de nombreux livres intégrant dans leurs récits, le fleuve de l’Amazonie. Alors quid du 
mythe et de la réalité ?



Coin pratique :


  • De Macapa, il faut vous rendre au port de Santana soit par bus (il passe devant la gare routière par exemple), soit par taxi (30 à 40 R$). Temps nécessaire : 20 à 25 minutes.
  • Là encore, n’ayez pas peur de ne pas trouver votre bateau puisque, les agences de voyages viendront ouvrir votre porte du taxi. Départ quasiment tous les jours  à 10 h. avec différentes compagnies.
  • Comptez environ 120 R$ en hamac ou 200R$ en cabine. Les prix doivent varier en fonction du bateau, des jours, des saisons et de votre tête.
  • Les repas ne sont pas compris dans le prix, sauf le petit déjeuner. Vous pouvez néanmoins vous rassasier et boire tout au long du périple.
  • Arriver 2 à 3 h. à l’avance pour choisir votre place (surtout ne pas aller en bas).



Après seulement avoir dormie 5 heures, il est déjà temps que je prépare mon voyage pour Belém. Pas le temps pour un petit déjeuner, je fonce négocier mon trajet avec un « faux taxi » après avoir essuyé un refus du bus. En effet, mon sac de 3 mètres sur 6, ne me permettait pas de passer la grille de sécurité…



Quelques dizaines de minutes plus tard, j’arrive au port de Santana. La vie grouille et chacun est occupé à sa besogne : chargeur, agent de voyages, vendeurs de nourritures ou de hamacs, et surtout les joueurs clandestins avec les célèbres paris sur où se trouve la balle parmi les trois gobelets. Evidemment, des dérapages ont faillis éclater. Dans les tous les cas, l’ambiance est présente.






Je découvre mon bateau. Embarque et gravis le premier étage. Je découvre avec horreur qu’il n’y a plus de place pour mettre mon hamac et je faillis de fondre en larme lorsque je me rappela que je ne savais pas attacher un hamac…Ce n’est pas pour autant que je me décourage. Je fonce tête baisser, manquant de me prendre les pieds dans les cales. Un gringo est bien dans le bateau, et ce gringo c’est moi. Je fais mine d’attacher mon hamac entre plusieurs autres hamacs et c’est alors que j’entends un trio de gamine de 14 ans éclater de rire voyant les gouttes de sueurs perler sur mon front. Moi j’éclaterais de honte en demandant leur aide.






Bref, mon hamac est finalement en place. Sauf que, des dizaines d’autres personnes continuent à attacher le leur. Je vois au fil des secondes, mon espace personnel fondre comme une glace au soleil. Bientôt, je ne vais plus savoir comment parvenir à mon hamac.







Avec une heure de retard, le  bateau part enfin. L’ambiance est très familial et 2 ou 3 brésiliennes (dont celles qui m’ont aidé à mettre le hamac) tenteront de discuter avec moi. Sauf que, voilà, je ne comprends pas un mot. J’ai beau sortir mes plus beaux sourires niais, mais finissent par voir le pot au rose et s’en vont. Il ne me reste alors qu’à admirer le paysage et c’est bien là le principal.



Parfois, le fleuve le ressemble à une mer où l’on distingue à peine les rives. Parfois, le bateau doit faire face à un tracé exigu et étouffant. Dans tous les cas, la forêt luxuriante est d’une beauté rare. Ici et là, nous voyons des petites maisons en bois (des indiens ?). Les habitants nous fixent comme nous les contemplons. Les enfants enfourchent leurs pirogues pour profiter des vagues laissées par le bateau. Nous ne pouvons voir ni entendre d’animaux (à cause du bruit assourdissant du moteur), mais nous les imaginons sans peine. L’Amazonie possède une ambiance inexplicable mais qui se vit à travers les émotions.












Même la nuit, les fêtards de notre bateau ne sont pas les seuls à faire du bruit. On entend facilement, les peuples de l’Amazonie mettre le son à fond et s’amuser dans leur maison. Contrairement aux idées reçues, l’Amazonie ne semble jamais s’endormir.




1 commentaires:

Merci pour ces photos et ce récit, c'est magique , surtout un vendredi soir après le boulot a Lille ...

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