mercredi 27 octobre 2010

Brésil : Traversée Cayenne - Bélem _ Partie 2


Après avoir traversée un océan pour rejoindre l’Amérique Latine, il est 
déjà temps de changer de pays. Au programme, partir de Cayenne (capitale de la Guyane) pour rejoindre Macapa au Brésil.



Coin pratique :



  • Depuis Cayenne, il faut rejoindre St Georges en Guyane. Pour cela, des taxis bus sont à votre disposition le long du canal dans le centre de Cayenne. Il vous en coûtera 31 € et 3 heures de route. Attention, les taxis bus ne partent que lorsqu’ils sont remplis.
  • Arrivée à St Georges, il faut que vous empruntiez une pirogue. Rien de plus facile, ce sont les piroguiers qui viendront vous chercher dans le bus ! 5€ ou 10R$ pour 15 minutes de traversée.
  • Enfin, vous devez choisir le bus (67 R$, départ à 18h) ou le 4*4 (prix selon les têtes, n’hésitez pas à négocier, départ lorsqu’ils sont remplis). Là encore, ce sont eux qui viendront vous chercher au débarquement de la pirogue !
  • Attention ! N’oubliez pas de faire tamponner votre passeport à la Policia federal (près de l’église, demander aux passants) à votre sortie de la Guyane comme à son entrée. L’amende est salée en cas de non respect des procédures (environ 800 €).



C’est avec une mine fatiguée que je sors de l’hôtel de Cayenne pour me rendre à la Gare routière. Au bout de quelques dizaines de mètres sous une chaleur accablante (à 7h du matin !), j’aperçois le Taxi Bus qui me mènera à St Georges. Pas de problème particulier mise à part que l’on ne partira que 2h plus tard…Dans l’attente, des dealers m’ont proposés soit d’acheter leur drogue soir de leur offrir une baguette de pain. Allez chercher la logique ! Dans tous les cas, c’était « non merci » pour tout. Le trajet se déroule au milieu d’une végétation luxuriante et magnifique sur de la route bitumée.






Enfin, nous arrivons à St georges. Notre voiture n’a toujours pas finie sa course, que quelques hommes se mettent à courir à côté de nos fenêtres arborant de larges sourires. Suis-je déjà célèbre dans le monde après la publication de ma danse sur internet ? Que nenni, ce sont les piroguiers qui nous hâte pour la traversée.



C’est à ce moment là que j’ai proféré mes premiers mots en Portugais. Je me suis longtemps demandé qu’elles allaient être mes premiers mots dans cette langue inconnue. Et bien ce fut : « Posso fumar dentro do barco ? (Puis je fumer dans le bateau ?) ». Décevant, non ? Bref, la traversée se fait à toute berzingue laissant entrevoir des paysages de toutes beautés. Ici et là, des maisons de fortunes sont construites sur les rives.




C’est alors que nous débarquons sur une petite plage. A peine ais-je mis mon sac d’une tonne sur le dos, que des dizaines de personnes me parlent en portugais comme en Français. Tout ou presque m’ait proposé. C’est alors que je lance ma seconde phrase : « Não sou a reina da Inglaterra (Je ne suis pas la reine d’Angleterre) ». Etonnant non ?






En attendant le 4*4 qui me mènera à Macapa (négocié à 100 R$ au lieu de 250), je saisis enfin que je suis au Brésil. La différence est frappante ! Il y a de la vie de tous les côtés. Ça bouge, ça mange, ça boit ça discute et partout il y a de la musique. J’adore ! Les habitants sont très sympathiques et quelques français semblent s’être installés du côté de la frontière brésilienne.



Après 2h d’attente, notre 4*4 part enfin. « Partir » est un bien grand mot puisque nous nous sommes arrêtés 4 ou 5 fois les 20 premières minutes pour changer plusieurs fois de conducteurs. Incompréhensible ! C’est alors que nous nous lançons dans une course effrénée. Très vite, le goudron laisse place à une terre rouge abîmée. Inutile d’allée dépenser des sommes folles pou faire 2 ou 3 tours de circuit de rallye. Ici, c’est du sport, du vraie et ça dure plus de 6 heures. Dérapages incontrôlés, petits sauts de cabris, voiture quasiment sur deux roues  à 45°, des descentes et des montées à faire pâlir les meilleurs parcs d’attractions. Bref tout y est ! La nature est encore une fois incroyable, nos yeux avalent les kilomètres de forêts entrecroisées de rivières tout le long du trajet.





Alors que la nuit tombe, nous parcourons les 300 derniers kilomètres (route goudronnée). Il est 23h et nous arrivons enfin à Macapa. La recherche d’un hôtel avec une chambre libre prendra plus d’une heure au chauffeur (il fallait voir sa mine déconfite). C’est alors que je m’échoue dans un hôtel en face de la gare routière (Le Santo Antonio, 30R$, simple et propre).

Demain je quitte la terre pour entreprendre la traversée d’une partie du fleuve de l’Amazonie en 24 heures chrono.


1 commentaires:

ouahhhhhhhhhhhhh,

j'adore tes premières phrases brésilienne , et cette terre rouge !

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