Aussitôt arrivé dans l’immense
capitale du Mexique, aussitôt repartit. Non pas que je ne veuille pas
l’explorer dans tout ses recoins, mais ma nouvelle famille d’accueil m’a
proposé un petit voyage à l’occasion d’une célébration familiale, dès le
premier week-end. Et pas n’importe quelle fête ! Il s’agit de commémorer
le 30e anniversaire du puits d’un village de seulement quelques
habitants. Bien sûr, je n’ai pas put refuser cette opportunité haute en
couleur.
J’attends bien sagement que mon
hôte rentre à la maison pour nous mettre en route vers Acatlan, petite ville de
l’Etat de Puebla, afin de rejoindre sa famille déjà sur place. Mon hôte me fera
l’extrême surprise de déambuler dans les rues de Mexico Ciudad, ainsi que dans
le terminal de bus…dans un superbe pyjama que je ne pouvais que vous faire
partager.
Nous arrivons à Acatlan vers 4
heures du matin. C’est dans l’obscurité la plus totale que nous marchons vers
notre hôtel où nous passerons notre très courte nuit. Quelques heures de
sommeil plus tard, il est déjà temps de nous mettre en route pour le village d'a coté, où se
dérouleront les festivités familiales. La petite demie heure de route, bien que
douloureuse à cause des centaines de dos d’âne, me permet de contempler des
paysages fabuleux.
Une fois dans le petit village,
nous faisons une halte nostalgie. En effet, c’est là où a grandit le père de
famille et il tenait à nous montrer le terrain de basketball où il passait des
heures et des heures à s’entrainer.
Les grands parents reviennent de
la messe et nous sommes autorisés à entrer dans la maison familiale abritant le
fameux puits. La demeure est seule, au milieu d’une nature exubérante. Coincé
entre les plaines de cactus et parcouru par une grande rivière, on peut dire
que le « jardin » est d’une beauté exceptionnelle. J’imagine sans mal
que ce grand terrain de jeux est celui rêvé par tous les enfants. D’ailleurs
les adultes retrouveront leur âme juvénile en ne se privant pas de se baigner
nu dans la rivière.
C’est l’heure d’honorer les trente
années du puits, qui a tout jamais changé la vie quotidienne de la famille. Les
anciens en parlent avec la plus grande émotion. Pour l’occasion, la famille a
fait appel à un prêtre pour bénir les lieux.
S’ensuit une fête
intergénérationnelle incroyable. Beaucoup de bière, beaucoup de téquila et bien sûr une cuisine locale délicieuse (par
contre, je n’ai pas découvert ce que c’était…). Je profite d’être à table pour
parler longuement avec les anciens. Nos conversations s’entrecoupent à chaque
nouvelle danse locale que les dames du village veulent m’enseigner. Encore une
fois, je suis extrêmement bien reçu. Dès que l’on montre son intérêt et son
goût pour le partage, tout le monde souhaite faire part de son expérience dans
la plus grande fraternité. Combien de fois m’a-t-on remercié d’être venu alors
que tout l’honneur leur revient de m’avoir permis d’être ici, parmi eux.
Malheureusement, ce moment
d’allégresse prend fin rapidement. Une bagarre a éclaté, entre un père et…son
fils. Ils s’insultent et se menacent violemment. Sans doute, les effets de
l’alcool quand on ne sait pas boire. La famille décide la fin des festivités et
tout le monde s’en va de son côté dans une grande tristesse. Les anciens, qui
ont attendu plusieurs dizaines d’années pour rassembler toute la famille, sont atterrés
par la tournure des évènements. Je ressens à la fois de la tristesse et de la
colère, car je ne comprends pas comment
on peut en arriver là.
Après un retour houleux à
Acatlan, mon hôte et moi-même décidons de fuir et de profiter de la nuit entre
jeunes. Nous passons, avec deux de ses amis allemands, quelques heures sur le
toit de l’hôtel à refaire le Monde. Puis pris d’une motivation subite, nous
décidons d’aller dans la boîte de nuit locale pour se défouler. Les filles ont
voulu y aller en pyjama…je vais finir par croire que c’est une mode !
Encore un moment de vie et de
partage unique, que j’ai put vivre en tant qu’étranger grâce à ma soif de
rencontre interculturelle. Bien que, la réunion a mal finit (d’ailleurs les
deux ont finit au poste de police après s’être rebattu dans le courant de la
nuit sur la voie publique), au Mexique, on n’est jamais mélancolique bien
longtemps. Ici, la vie continue dans la joie, quoiqu’il arrive…
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Votre adresse mail ne sera jamais publié et utilisé à des fins commerciales.
Pour vous aider à publier votre commentaire, voici la marche à suivre :
1) Ecrivez votre texte dans le formulaire de saisie ci-dessus
2) Si vous avez un compte, vous pouvez vous identifier dans la liste déroulante Commentaire
Sinon, vous pouvez saisir votre nom ou pseudo par Nom/URL
3) Vous pouvez, en cliquant sur le lien S'abonner par e-mail, être assuré d'être avisé en cas d'une réponse
4) Cliquer sur Publier enfin.
Le message sera publié après modération.
Un grand merci pour interagir avec la communauté de Break Border