Après avoir écumé les vestiges de
la civilisation Inca en Amérique du Sud, il me tardait de faire connaissance
avec l’une des plus importantes et anciennes cultures au Monde : les
Mayas. D’autant plus qu’ils ont plutôt la côte ces temps-ci. En effet, ces derniers
prédisent ni plus ni moins la fin du Monde le 21 décembre 2012, ou plutôt la
fin d’une ère. Destruction total de la vie sur Terre ? Simple
transformation spirituelle des Hommes ? Voir aucun changement ?
Qu’importe, Break Border ne fait pas dans la voyance. Parlons-de ce qu’il nous
intéresse : le voyage et plus particulièrement la visite du célèbre site
archéologique Tikal !
Arrivée de (très) bon matin à
Santa Elena, je tente d’échapper à mes plus grands fans en Amérique
Latine : les rabatteurs. Incroyable qu’à chacun de mes descentes de bus,
on me tire par le bras et on me scande tout un tas de belles promesses :
tuk-tuk pas chère, taxi pas chère, hôtel pas chère, tour tikal pas chère...Bref,
vous l’aurez compris, on me fait RÊVER avec tout un tas d’offres « pas
chère » ! Quelle dommage que je n’ai pas la sensibilité requise pour
profiter du vent…
…que l’on me vend !
Je remarque que je suis le seul
étranger qui s’en ait tiré. Je me mets donc en marche vers Flores. Sous une
chaleur accablante, je fais route à
travers un pont jusqu’à la petite presqu’île. Je cherche rapidement une
auberge de jeunesse (pas des plus difficile, puisqu’il n’y en qu’une). Une fois
installée, je sorts afin de faire connaissance avec Flores. Ce petit village,
bordé par le lac Péten Iza, est tout à fait charmant. Je parcours rapidement
les petites ruelles colorées, puis fais le tour de la rive. C’est très jolie et
surtout très zen. On se sent isolé, loin des problèmes…
…du reste du Monde.
Le soir je me couche tôt. Demain,
j’ai rendez-vous avec l’un des vestiges Maya les plus mythiques : Tikal.
J’ai décidé de prendre le premier bus afin d’éviter les foules de touristes et
profiter un peu des ruines et de la nature du Péten. Grand bien m’en a pris
puisque, à l’ouverture des portes, nous ne sommes qu’une vingtaine. Si je
soustraits la quinzaine de personnes qui ont choisi de prendre un guide et
doivent l’attendre une bonne heure dans la boutique souvenir, autant dire que
j’avais Tikal…
…pour moi tout seul.
Je pars au galop. Dès les
premiers pas, je suis totalement plongé dans une ambiance ancestrale. Alors que
la brume épaisse procure une atmosphère angoissante, les cris des singes
hurleurs finissent par me faire croire que je me trouve sur des terres vierges,
qu’aucun autre homme n’aurait encore foulées. Je me dirige vers la place
principale (là où je sais que des dizaines de touristes s’y trouveront d’ici
une heure). Je fais faces à d’énormes pyramides, cachées par le brouillard
matinal. Je longe d’autres édifices moins impressionnant mais tout aussi
envoutant. Difficile de croire que je suis tout seul au milieu des ruines de la
capitale d’un Etat qui fut l’un des plus importants de l’histoire Maya. Il est
impossible pour moi de décrire ce que je ressens à ce moment là. Les lieux semblent…
…encore vivant.
Pas le temps de me reposer, je
cours vers le Temple IV. Je monte les escaliers, et à bout de souffle, me
retrouve encore une fois seul. Seul devant ce spectacle rendu possible par le
travail des hommes et la préservation d’une nature prodigieuse. Je suis au
dessus de la jungle, pouvant fixer l’horizon qui ne semble pas avoir de
frontières. La brume disparaît peu à peu, et me laisse entrevoir, le sommet des
autres pyramides de Tikal. J’ai la chance de vivre un moment unique. L’émotion
est à son comble, mon cœur…
…au bord de l’explosion.
J’y reste bien une heure à
philosopher intérieurement sur la beauté de la vie et mon futur incertain. A
l’écoute de touriste arrivant sur le temple IV, je redescends et parcours les
ruines de Tikal de manière anarchique. J’ai envie de me perdre dans ce dédale
de constructions mystiques. Les vestiges laissés par les Mayas, sont tous plus
impactant les uns que les autres. J’ai du mal à penser que tout cela est bien
réel.
La magie s’estompe lorsque je
croise mon premier grand groupe de touriste. Plus de 40 personnes pour un seul
guide ! A ce moment là, je me dis que Tikal ne peut plus rien me révéler
de son histoire. J’en profite pour retourner sur la place centrale afin de
parcourir davantage ses entrailles. Au bout de quelques dizaines de minutes, je
suis épuisé de voir tout ce monde. Je m’allonge dans un coin tranquille afin de
ressentir une dernière fois, la puissance de cette nature indomptable couplée à
l’architecture incroyable de cette ancienne civilisation que sont les Mayas.
Mon expérience à Tikal fut tout
simplement grandiose. La force spirituelle dégagée par cet endroit sacré m’a
fait questionner pendant plusieurs jours. Tout comme les Incas, les Mayas ont
sut marquer l’histoire de leurs empreintes indélébiles. Si la civilisation Maya
est encore remplie de mystère pour les historiens et scientifiques de nos
jours, au contraire, les responsables Marketing du tourisme, eux ont tout
compris. Fin du Monde ou pas, ce qui est sûr, c’est que la prophétie
…fera l’affaire des grandes
pontes du capitalisme…
Avez-vous déjà été à Tikal ?
Qu’en avez-vous pensez ? Dans le cas contraire, est-il sur votre
itinéraire ? Si non, pourquoi ? Je serais intéressé de vous lire…
Coin pratique :
- Si vous souhaitez vous rendre à Flores depuis Xela, le mieux est de prendre un bus première classe qui ne vous coûtera pas beaucoup plus chère qu’en passant par les Chicken bus (pour une fois !).
- Avec Linea Dorada, le mardi et mercredi il ya 50% de réduction sur les trajets Xela/Guatemala Ciudad. Le trajet total entre Xela et Flores coûte alors 200 quetzales.
- Le bus part à 15h30 de Xela et arrive à 19h30 à Guatemala Ciudad. Du même terminal part le bus pour Flores a 21h30. Durée : 8 heures.
- L’un des seuls hôtels Backpackers de Flores : Los Amigos. 45 quetzales par nuit en dortoir. Hôtel pratique mais très anglophone. L’hôtel le moins chère est Doña Goya pour 35 quetzales par nuit. Bien mais pas de casier pour mettre ses affaires en sécurité.
- Pour une fois, je vous encourage à prendre un shuttle pour vous rendre à Tikal. Les prix pratiqués par les agences son sensiblement égaux à ceux des bus classiques (60 quetzales A/R)
- De plus, c’est la seule façon pour arriver à Tikal pour l’heure d’ouverture et vous sentir le temps d’une heure, seul parmi les ruines Maya.
- Coût d’entrée du parc pour les étrangers : 150 Quetzales. Ouvre à 6h du matin.
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