vendredi 15 juin 2012

Guatemala : Lac Atitlan, un environnement onirique entre traditions indigènes et blasphèmes modernes


Quel rage d’avoir raté de 5 petites minutes le bus direct pour le lac Atitlan ! Je l’ai vu partir au loin et n’ais pas réussi à le rattraper malgré les encouragements des passants (pour un peu je me suis sentis tel un coureur de marathon professionnel). Le seul moyen qui me reste : changer de chicken bus par trois fois dans des lieux quelques peu hasardeux tels que sous un pont ou au milieu d’un carrefour.  Qu’est ce qu’il ne faut pas faire pour rejoindre l’un des lieux les plus magiques du Guatemala !


Dans le dernier bus qui me mène à Panajachel aux abords du Lac Atitlan, je repense aux symptômes apparus il y a peu : fièvre, douleurs musculaires ou encore brulures au niveau des mains et des pieds. Je suis préoccupé. Un vieil homme, assis à mes côtés, me susurre à l’oreille : « je crois que, tu as la dengue ». A cette nouvelle, une goutte de sueur perle sur mon front tandis que mon regard reste fixé sur mes mains. Ma première réaction des plus débiles, (dû à mon ignorance médicinale) : « Combien de temps me reste-t-il à vivre monsieur ? ». A l’écoute de ma question, mon voisin a faillit…

…s’étouffer de rire !

Je n’ai pas le temps d’entendre la réponse du vieillard, que nous arrivons déjà au Lac Atitlan. Je me rends dans le café en face de l’arrêt de bus. Mon regard croise celui de ma nouvelle hôte. Nous faisons connaissance autour d’un petit déjeuner puis nous nous rendons à sa maison. Nous passons le premier weekend à cuisiner et à écumer les bars de Panajachel. Je fais connaissance à la fois de locaux, et de nombreux étrangers vivant aux abords du lac. Ces derniers semblent être d’un autre genre que les émigrés arrogants d’Antigua. Ils s’intègrent davantage à la vie locale. Ce qui n’est pas une mauvaise chose. Et je comprends cette volonté de vivre près du lac. Panajachel dispose d’une ambiance semi-mystique, de par sa vue sur le Lac Atitlan et les volcans en arrière plan, qui laisse tout simplement…





…sans voix.

Après deux jours de soirées endiablées, je décide de faire une grande randonnée autour du Lac Atitlan. Je me rends au petit port de Panajachel pour prendre un bateau, direction le petit village de San Marco. J’ai bien vu que le prix que l’on me demande pour la course est plus élevé que pour les locaux. Mais je ne peux rien dire, c’est la loi ici. Et vu le regard que l’on m’a lancé  lors de ma réaction, je crois que c’était presque déplacé. Lorsque je commence ma longue randonnée, quelques personnes me disent que je ne devrais pas le faire seul car c’est trop dangereux. Si l’on ne peut même plus marcher, seul, autour d’un lac…


…ou va le Monde ?

Comme d’habitude, je n’en fais qu’à ma tête et décide de me rendre comme bon me semble jusque San Pedro. Pendant, plusieurs heures je traverse plein de petits villages, sans aucuns touristes pour la plupart. Les gens me sourient et me saluent constamment. Les différents panoramas sur le Lac Atitlan, sont tout simplement bluffant. L’endroit dispose bien d’un environnement tout simplement unique au Monde, et l’ambiance qui s’en dégage est tout simplement bouleversant. L’arrivée à San Pedro est bien différente. Il y a beaucoup de touristes. Et quand on voit un panneau tous les 5 mètres, disant qu’il est interdit de consommer de la drogue, on se dit que le lieu a été malencontreusement transformé…











…par les étrangers.

Nouvelle journée, nouvelle randonnée ! Malgré les pronostiques de la plupart des habitants d’Atitlan, j’ai miraculeusement survécu à la marche effectuée hier. Du coup, je remets cela. Mon excursion débute depuis Panajachel, jusque San Antonio. Après deux petites heures d’effort, j’arrive dans ce village reculé. La vue sur la baie et les habitations est tout simplement magnifique. Ici, il n’y a pas d’étranger. Ni même de guatémaltèques, autres que des indigènes. Les habits des locaux, tout de bleu turquoise, sont incroyablement jolis. On me regarde, on me dévisage. A vraie dire, je ne me sens pas trop à l’aise. Je fais donc un tour rapide avant de rebrousser chemin. Cependant, un orage d’une violence inouïe éclate, après seulement quelques minutes de marche. Je m’abrite sous un porche.








Le temps passe…

Au bout d’une demi-heure, je décide de courir vers le village afin de trouver un moyen de locomotion vers Panajachel. Complètement mouillé, je raconte mon dilemme aux habitants rencontrés sur le chemin. Les premiers ne me répondent pas. C’est vrai que certains ne parlent même pas espagnol. Après quelques minutes d’acharnement, une personne finit par m’indiquer une camionnette, façon pick up. Je saute dedans et me retrouve yeux dans les yeux avec une dizaine de femmes, qui se moquent ouvertement de moi. Je ne comprends ce qu’elles disent mais dans tous les cas…


… ça à l’air d’être drôle !

Le Lac Atitlan est un endroit unique au Monde. D’une beauté incroyable, le lac n’arbore pas tous les jours le même visage. Parfois lumineux, parfois brumeux. L’heure du jour où l’humeur climatique, modifie chaque attrait du lac. Cet endroit a su attirer et garder en son sein, des cultures aux multiples origines. Depuis les descendants Mayas aux mœurs traditionnelles,  jusqu’aux jeunes étrangers effarouchés, le Lac Atittlan impressionne par son multiculturalisme. Une nature et une atmosphère qui n’on qu’un exemple au Monde.

Serons-nous le préserver ?

Coin pratique :
  • Pour vous rendre à Panajachel depuis Antigua, il y a un seul bus qui part de la cité colonial à 7 heures du matin. Durée : 3 heures. Coût : 35 quetzales.
  • Au cas où vous le ratez (tout comme moi), il faudra prendre trois bus au départ d’Antigua : l’un en direction de Chimantenango, puis un autre pour Los Encuentros et un dernier pour Panajachel. Coût : 35 quetzales.
  • Pour vous rendre à San Cruz de la Laguna depuis Panajachel, cela vous coûtera 20 quetzales.
  • Il faudra débourser 25 quetzales pour aller à San Pedro depuis Panajachel. Bateau jusque 17 heures.
  • Deux idées de promenade autour du Lac Atitlan : 1) entre Santa Cruz de la Laguna et San Pedro (entre 5 et 6 heures de marche), 2) entre Panajachel et San Antonio (2h30).

6 commentaires:

Merci pour le partage. Ca donne envie !
LesBaroudeurs

Merci beaucoup pour votre commentaire de soutient ; ) En effet, le lac Atitlan restera un endroit unique, à voir et à revoir! On y passe facilement une semaine sans s'ennuyer et sans se soucier des problèmes extérieurs ;)

Impressionnant ! Tu n'avais pas menti à propos du Guatemala ;-)

Salut Caro!

En effet, le lac Atitlan reste l'un de mes plus beaux souvenirs dans ce voyage. Et il y encore une surprise qui arrive avec le Guatemala : La ville de Flores et les ruines de Tikal !
A+ ;)

Héhé profite bien de tout ça. Moi je commence à prendre contact avec des gens d'Amérique du Sud pour préparer petit à petit mon départ :-)

Ah, l'exaltation de la préparation fait déjà partie du voyage ;)

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