lundi 28 mai 2012

El Salvador: Santa Ana, entre lacs, ruines, nature et course poursuite!


Au petit matin, mes hôtes de San Salvador me lâchent au terminal de bus en partance vers Santa Ana. Une fois arrivée à destination, c’est un peu distrait que je loupe l’arrêt en centre ville. Il me faut bien 5 minutes pour comprendre que je suis resté seul dans le bus et que je suis déjà sorti de Santa Ana. Je demande au chauffeur de s’arrêter et je me retrouve complètement perdue sur la route, un peu près au milieu de nulle part. Heureusement, grâce à la gentillesse des salvadoriens, je parviens à retourner vers le centre ville. Ouf !

Suite à de bonnes critiques sur internet, j’ai choisis une auberge de jeunesse au dessus de mes moyens (9$ par nuit). Pas le temps de faire connaissance avec le propriétaire, je décide de faire un tour en ville. Santa Ana est plutôt charmant même si rien ne marque spécialement. La différence avec d’autres pays du coin, c’est que je ne vois aucun autre touriste. Les gens me regardent et me dévisagent. J’ai parfois de larges sourires et parfois des « gringos, gringos ! ». Mais ce qui me frappe d’autant plus, ce sont les personnes âgées qui me fixent d’un regard pensif comme si je leur faisais revivre…



…un moment de leur histoire.

Intrigué, je me lance dans les bouquins. Et c’est là que je comprends le pourquoi du comment. La guerre civile au Salvador s’est terminée, il y a seulement une vingtaine d’année (en 1992 pour être exact). Les Américains (ceux que les habitants pensent que je suis) ont joué un rôle prépondérant en apportant un soutient militaire à la terrible dictature militaire contre la montée des guérilleros communistes. Pire, les Américains ont été accusés d’avoir enlevé à plusieurs reprises, des milliers d’enfants dans les écoles pour en faire des enfants soldats. Sans doute…

…au nom de la démocratie !

Je comprends pourquoi ma présence interpelle un certains nombres d’habitants d’El Salvador. Pour changer d’air, je prends la direction des ruines de Tazumal non loin de là. Malheureusement,  jour de fête des mères oblige (date très importante dans le pays), le site est fermé. C’est alors qu’un gardien s’approche du grillage et me propose de prendre mon appareil photo pour effectuer quelques clichés à ma place. C’est donc grâce au courage de cet homme que vous avez le droit…


…à cette photo !

Le soir même, de retour à l’hôtel, je fais connaissance avec le propriétaire et quelques uns de ses amis. Ils m’invitent à boire un coup, puis deux, puis trois…Ils me proposent même de participer gracieusement au barbecue. On rigole plutôt bien, et la soirée se termine environ 6 heures plus tard quant tout le monde est trop fatigué pour pouvoir mouvoir la bouche.

Histoire de suer les quelques verres de vodka prisent la veille, je me dirige le lendemain matin vers le Lago Coatepeque. Après 1h30 de trajet, le bus me laisse à un croisement qui me permet d’avoir un vue au pied du lac. L’eau est transparente et le paysage montagneux est réellement superbe. C’est un de ses endroits magiques où l’on peu passer plusieurs à seulement contempler les alentours. Malgré les mises en gardes de la population, je décide de monter à pied jusqu’au Mirador d’où le panorama sur le Lago Coatepeque est réellement superbe. Et si vous pouvez me lire aujourd’hui, c’est que j’ai survécu à cette…




…petit randonnée en solitaire.

Nouvelle journée, nouvelle destination : Juayua et les cascades Los Churros. Malheureusement, je ne verrais jamais ces dernières…Arrivée au petit village de Juayua, animée le weekd end par de nombreux stand gustatifs, je prends le chemin qui mène aux cascades. Je n’ai pas marché 5 minutes, qu’une vieille dame me prend par le bras et m’abjure de ne pas y aller tout seul. Elle finit par se retirer dans les bosquets (je n’avais même pas vu qu’il y avait un sentier). Je fais un autre pas, et une autre vielle dame me dit la même chose avant de disparaître à son tour. C’est alors que je me pose la question si je dois y aller ou non. J’obtiendrais la réponse dans les secondes suivantes. Un groupe de 5 jeunes me fait face, me fixant avec des yeux noirs. Leur regard disait explicitement : « Vient mon grand, fais encore quelques pas, qu’on puisse te dépouiller à l’aise ». Je ne réfléchis pas, et me met à courir dans l’autre sens vers le village. Je les entends courir derrière moi, puis très vite, le silence complet.



Ma musculature de rêve et mes conditions athlétiques certaines les auraient-ils fait fuir ?

C’est avec une pointe de frustration que je rentre à l’hôtel. Heureusement, sur place, je fais la rencontre de deux couples de français. Ça change de l’invasion Anglo-Saxon. Cela me fait toujours plaisir d’échanger avec des compatriotes et en plus cela sont vraiment sympathiques. On passera quelques jours à prendre l’apéro, à parler politique, à échanger de bons moments avec les locaux, et à faire quelques parties de jeux de sociétés (histoire de varier les plaisirs). J’irais même avec eux au volcan Santa Ana, mais ça, cela fera l’objet d’un autre récit !

Coin pratique :
  • Pour rejoindre Santa Ana depuis San Salvador, vous avez le choix entre un bus type solaire (0,85$) ou un autre de meilleure qualité avec AC et films (1,30 $). Comptez 1h30 de voyage.
  • A Santa Ana, je recommande chaudement l’hôtel Casa Verde (9$ le dortoir, 22$ la chambre privée) qui est l’un des plus agréables d’Amérique Centrale et grâce à son propriétaire qui sera vous recevoir comme à la maison.
  • Il existe un terminal de bus pour se rendre au parc des volcans (départ à 7h30, retour à 16h) et un autre, plus grand, pour les autres destinations au Salvador (se renseigner sur place ou à la Casa Verde pour les horaires)
  • Pour visiter les sites naturels, il faut souvent faire appel à la Police Touristique qui propose de vous accompagner gratuitement. C’est actuellement indispensable dans la région, car de nombreux vols sont commis sur les touristes (ou locaux) qui ne sont pas escortés.

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