jeudi 8 décembre 2011

Equateur : Ballenita, dans les villages perdus de Salinas



Après la première étape à Playas, je prends la route pour Salinas. En plus d’être merveilleusement bien hébergé à Guayaquil, j’ai la chance que mon hôte dispose également d’une maison sur la plage. Une aubaine, non ? Je ne logerais pas dans la station balnéaire la plus prisée de la côte ouest équatorienne, mais dans un tout petit village situé à une quinzaine de kilomètres non loin de là.



Nous sortons de Guayaquil en tout début de soirée. Nous ne pouvions pas nous en aller plus tôt, puisque mon hôte devait se rendre à l’université toute la journée. Après un court voyage sans histoire, nous descendons dans le petit village de Santa Elena. La place est fortement animée par les allers et viens de la population locale. Les enfants jouent au chat et à la souris, les adolescents font du skate ou tentent de draguer malgré l’acné florissante et comme à leur habitude, les petits vieux sont occupés à « tailler » sur les derniers potins. Bref, une vraie vie de village. Nous n’attendons pas plus de 5 minutes avant de prendre un taxi vers notre destination : Ballenita.  Une fois sur place, alors que la nuit est déjà bien obscure, je ne distingue pas la moindre trace de civilisation. Ne serait ce qu’une route…

Pour le soir, la famille a décidé de me faire visiter la plage de Salinas. La ville ressemble belle et bien à une station balnéaire pour équatoriens aisés. Les appartements pullulent sur tout le bord de plage. Cependant, l’ambiance est plutôt agréable avec les centaines d’habitants passant le long de la plage. On me dit que Salinas est le meilleur endroit pour vivre la nouvelle année en Equateur…à bon entendeur !


Ce n’est que le lendemain matin que je découvre le paysage environnant. Nous nous trouvons bel et bien au milieu de nulle part. Les voisins se font rares et sont de toute façon de la même famille. Quelle bouffée d’air frais, que cette petite maison perdue, vivant au gré des animaux de la ferme et du mouvement des hamacs, doucement secoués par la brise.




Nous nous rendons dans la matinée, sur la plage de Ballenita (et oui, nous ne vivons qu’à 200 mètres). Il s’agit davantage d’une petite crique plutôt qu’une baie, où les villageois viennent profiter tranquillement de la mer. Ici, il n’y a que les habitants du coin. D’où une atmosphère vraiment paisible et authentique. Encore une fois, la mer est de couleur turquoise…





Ce qui intrigue sur la plage de Ballenita, ce sont les constructions non terminées et délaissées. Elles se trouvent sur un bout de rocher plongeant directement dans la mer. On se demande vraiment ce qui a put se passer dans la tête de l’architecte responsable. Si l’on pourrait penser, que ces ruines gâchent  le paysage, je trouve pour ma part que cela offre un vrai cachet. Les habitants semblent les avoir également adoptées puisque ici et là, il est tagué : « interdit de démolir ».





Ah que le temps s’écoule paisiblement dans cette petite bourgade équatorienne. Un bel endroit relaxant avant d’affronter une toute autre plage à l’ambiance très « sex, sun & rock’n roll » sur le littoral.


Coin pratique :
  • Pour vous rendre à Salinas depuis Guayaquil, prenez un bus dans le terminal terrestre.
  • Il vous en coûtera 3,55 $ pour un peu plus de deux heures de trajet. Sortie des bus toutes les 15 minutes.
  • Si vous souhaitez vous rendre à Ballenita depuis Guayaquil, prenez un bus pour Salinas et demandez au chauffeur de vous arrêter sur la place principale de Santa Elena. De là prendre un bus local (une seule ligne, facile) ou un taxi, vers Ballenita.

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