Premier drame dans ma nouvelle vie de vagabond en Amérique Latine : on m’a volé des affaires dans
l’hôtel de Potosi. Un t-shirt et ma serviette de bain pour être exact. Les criminels ne sont pas boliviens, mais français (très bien, pour la réputation de notre pays). C’est donc avec un sac
plus léger que je me dirige vers la gare routière où je prendrais un bus pour Sucre.
Coin pratique :
5 à 6 bus tous les jours pour se rendre à Sucre depuis Potosi (15 bolivianos).
Il est préférable de réserver son billet avec anticipation.
Les paysages entre Potosi et Sucre sont d’une beauté rare encore une fois. Décidemment, les trajets en bus sont
tout saufs monotones en Bolivie. Je discute bien deux heures avec mon voisin. Il me déclare son amour pour le président Evo Morales (qui selon lui, a changé bien des choses dans le pays),
m’affirme qu’il est prêt à s’engager dans un conflit armé contre le Chili pour récupérer un accès à la mer ou encore que l’immigration péruvienne est un maux dans la société bolivienne. Bref, il
ne plaisante pas !
A mon arrivée à la gare de Sucre, personne ne m’attends. On m’avait avertit que les boliviens n’étaient pas très
ponctuel, c’est pourquoi je décide de prendre mon mal en patience. Une heure plus tard, toujours personne. Je contact l’une des personnes à l’aide d’un téléphone publique. L’écoute est tellement
mauvaise, que je n’ai put comprendre que quelques mots (et qu’entre autres, ils arrivaient avec du retard). Trente minutes plus tard, les voilà ! Deux boliviens, deux brésiliens et une
Suissesse. Rien que ça pour ma petite personne !
Le soir même, nous nous rendons à un spectacle de danse traditionnelle bolivienne (« Origenes »).
L’endroit est luxueux. Il n’y a presque que des étrangers. Les chorégraphies s’enchainent et montrent les diversités culturelles en Bolivie. On perçoit les différences à travers les costumes, les
danses et la relation entre l’homme et la femme. Le spectacle est réellement dépaysant. Je finirais la soirée dans un bar rock (pas trop mon genre, comme vous le savez) avec les deux stagiaires
brésiliens où nous avons dégusté quelques Fernet.
Le lendemain, ma journée commence vers 17 heures, lorsque quelques boliviennes viennent frapper à la porte. Elles
proposent que nous allions manger un repas typique bolivien dans le café répondant au nom de « Las Delicias ». Je choisis le Sonzo, sorte de pomme de terre cuite au four et emballé de
fromage fondu. Vraiment très bon. Par la suite, nous entrons dans un centre commercial où nous jouerons quelques minutes dans une salle d’arcade (cela faisait bien quinze ans que ça ne m’était
pas arrivé). Mon périple continue en boîte de nuit (le « Joy Ride », trop touristique malheureusement). L’ambiance est un peu trop électro à mon goût. A 3 heures du matin, nous nous
mettons en route pour rentrer. A quelques pas de notre destination, nous entendons de la musique bolivienne dans une maison particulière. Nous hésitons quelques minutes, puis décidons de nous
faire inviter. L’un des convives nous arrête au pas de la porte, demandant ce que nous faisons là. J’explique que je voulais simplement tendre l’oreille pour écouter les chansons boliviennes. Une
dizaine de minutes plus tard, cette même personne décide de jouer le jeu (nous serons ces « cousins éloignés ») et de nous faire entrer. Nous devons monter des escaliers, tous les
regards se portent sur nous. Le ton devient légèrement agressif. Peu fière, nous continuons notre marche vers l’appartement pensant à ce qu’il pourrait bien nous arriver. Au moment de franchir la
porte, nous voyons une bonne vingtaine de personnes sous l’effet de l’alcool. Toutes les filles partent de la soirée au même moment. Ils restent nous et les autres hommes. On vient de suite à
notre rencontre, nous questionnant sur notre présence. A ce moment là, les choses auraient pu mal tourner. Heureusement, deux à trois personnes, vraiment intriguées par nos origines, commencent à
lancer une conversation décontractée. Ouf, nous sommes acceptés ! Nous passerons la soirée jusqu’au petit matin à discuter de tout et de rien jusqu’à qu’aucun boliviens ne tiennent plus
debout. Cette entrée en force dans une soirée bolivienne était une vraie épreuve de courage mais également, un très beau moment.
La nuit suivante m’amène à célébrer le départ de l’un des stagiaires brésiliens. Dans une maison de l’un des
membres de l’association AIESEC, nous réalisons des jeux sous le signe de la « penitencia », mangeons, dansons, chantons (le karaoké est vraiment loin d’être mon divertissement
préféré…) ou encore jouons au poker (j’ai perdu 0,10€).
Ces quelques soirées auront permises à me faire une première idée sur les festivités boliviennes bien
différentes de ces voisins : peu d’alcool, peu de contacts physiques mais toujours aussi conviviales.
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