lundi 1 août 2011

Bolivie : Salar d'Uyuni, la traversée fantastique - 3


 En ce troisième et dernier jour de traversée entre San Pedro de Atacama (Chili) et Uyuni (Bolivie), nous nous attaquons  à l’une des merveilles du monde : le Salar d’Uyuni. Imaginez un désert de sel légèrement plus grand que la Belgique. Aujourd’hui, une fois de plus, la nature a montré a quel point elle pouvait être fascinante…



Coin pratique :

  • La visite du Salar d’Uyuni peut se faire en un jour depuis la Bolivie ou peut s’inscrire dans un itinéraire de 3 ou 4 jours (depuis/vers l’Argentine ou le Chili).
  • N’hésitez pas à réclamer à votre chauffeur de profiter du levé ou couché de soleil dans le Salar d’Uyuni (même s’il ronchonne).
  • Crème solaire et lunette de soleil sont obligatoires.
  • Depuis la première semaine d’août, l’entrée de l’Isla Pescado vous coûtera 30 bolivianos (au lieu de 15 auparavant)

Après un déjeuner peu copieux (un morceau de pain) dans l’hôtel réservé à l’agence Colques, nous décidons de nous rendre au cimetière de train d’Uyuni en attendant notre chauffeur. Après quelques bifurcations hasardeuses, nous nous retrouvons en face d’un pont dont l’intérêt pour la population est vraiment discutable (jugez vous-même sur la photo). Nous longeons un quartier qui semble totalement abandonné par la municipalité (et pourtant des gens y vivent). Le temps passe trop vite, nous préférons retourner à l’hôtel où notre chauffeur doit nous attendre.

11 heures du matin, nous partons avec le même chauffeur et son 4*4 (dont le compteur est resté bloqué à 270 000 kilomètres, rassurant…). Bonne surprise, avant de nous aventurer dans le Salar d’Uyuni, nous arrivons au cimetière de train. Des dizaines de locomotives abandonnées et rouillées par le temps se trouvent chahuter par les dizaines et dizaines de touristes. Chacun essaye d’obtenir la meilleure photo. Lorsque l’on se concentre et qu’on parvient à oublier la cohue, on ressent le mysticisme qui se dégage de ces carcasses.






25 kilomètres plus tard, nous pensons arriver aux portes du Salar d’Uyuni. Erreur, nous devons patienter 30 minutes dans un marché artisanal piétiné par une centaine de touristes. La seule attraction du lieu, est un musée où l’on peut admirer des sculptures sur sel. Vous l’aurez compris, l’intérêt est limité.




Nous entrons dans un gigantesque plateau de sel au blanc aveuglant. Enfin, nous voilà dans le Salar d’Uyuni. Ce premier arrêt est tout simplement bouleversant. Nous nous situons dans l’une des zones de traitement industriel. Partout, il y a des petits tas de sel au milieu de grandes flaques d’eau. Celles-ci réfléchissant le ciel. Entre l’effet de miroir et l’horizon inexistant, on se demande parfois où l’on se trouve.






Une demi-heure plus tard, nous arrivons à l’hôtel de sel où nous y prendrons un déjeuner à base de viande de lama. L’endroit est également idéal pour réaliser des photos « trompe l’œil ». Tous les touristes s’affairent pour trouver l’idée la plus originale.






Pendant plus d’une heure nous parcourons inlassablement le Salar d’Uyuni, vide de toutes formes de vies. Soudain nous apercevons une île au venant de nulle part. Elle semble verte qui plus est. Cela semble irréel. Et pourtant ce n’est pas une hallucination. Il y a bien des centaines et des centaines de cactus géants (les plus grands du monde, nous dis t’on) poussant sur la roche. Première déconvenue, le chauffeur nous explique que le droit d’entrée à doubler cette semaine. En menant mon enquête, j’en découvre la raison : les touristes utilisent trop les toilettes. Avec une affluence toujours plus importante, le prix du ravitaillement de l’eau aurait bondit. Les autorités n’auraient eut d’autre choix que de doubler le coût d’entrée. Une excuse un peu…bidon, si vous voyez ce que je veux dire.





Nous continuons notre chemin vers une zone totalement désertique du Salar d’Uyuni. A cet endroit, le sel forme des hexagones à l’infini.






Après cette ultime étape, nous rebroussons chemin en direction de la ville d’Uyuni. Il est toujours étonnant de voir comment le chauffeur parvient à ce repérer dans cet univers si vide. Peu avant 17 heures, nous tombons sur « El Ojo de Agua ». Il s’agit de deux bassins d’eaux dont l’un réfléchit le ciel tel un miroir polit à la perfection, et l’autre totalement obscure où des bulles s’échappent vers la surface comme dans une bouteille d’eau gazeuse.



Au couché du soleil, nous parvenons à la Puerto del Sol. Le spectacle qui se produit sous nos yeux est l’une des plus belles fresques naturelles, de notre planète, sans aucun doute. Cette partie du Salar est inondé. L’eau parfaitement lisse et immobile, reflète tantôt le ciel, tantôt les montagnes qui nous encerclent. L’effet est tout simplement stupéfiant. Parfois, le ciel se confond totalement avec la terre. Puis lorsque le soleil finit par fondre, les effets de couleurs pastel sont tout simplement troublants et émouvants. Nous allons de l’oranger au mauve en passant par le rose. Le moment n’est pas seulement poétique. La Terre nous offre son plus beau tour de magie. 







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