Chili : Puerto Natales, dans la brume - 1

Après 50 jours en Argentine, je me trouve dans un nouveau territoire : le Chili. Un pays qui m’est totalement inconnu. Dès la descente du bus, les habitants de Puerto Natales, se montrent d’une grande amabilité. A plusieurs reprises, on me demande si je connais bien mon chemin et si je souhaite que l’on m’accompagne. Il y a même 3 jeunes filles d’une dizaine d’années, qui se sont efforcées à bafouiller 3 mots en anglais, pensant que je ne parlais pas espagnol. Impressionnant ! Lorsque j’arrive à la porte de mon premier hôte Chilien, mauvaise nouvelle, il n’y a personne…Et par moins 10°Cet une pluie battante, autant dire que ma santé est en danger…

Coin pratique :

• Comment se rendre à Puerto Natales depuis Ushuaia ? Le moins chère consiste à prendre un premier bus (Tecni Austral) pour Rio Grande à 5h du matin. 70 Pesos.
• Depuis Rio Grande, un bus (Bus Sur) à 9h30 vous emmène directement à Puerto Natales en 10 heures de temps. 160 pesos.
• Attention : 1 heure de décalage horaire entre l’Argentine et le Chili.

Cela fait une heure que j’attends dehors. Je m’abrite sous un porche. Je semble faire peur aux habitants du quartier. Certains viennent me questionner, d’autres font un détour pour ne pas me passer devant. Il est vrai qu’avec mes 20 kg de bagage, mon K-way noir et mes gants, il y a de quoi se demander qu’elle type de personne je peux bien être. Une heure plus tard, le salut apparaît, enfin. Un grand gaillard entre dans la maison. Le problème ? Théoriquement, je dois être hébergé par une femme. Je décide tout de même de sonner à la porte. Ouf, c’est un colocataire. Malheureusement, il n’était pas prévenu de ma présence (quelques problèmes de communication chez les chiliens). Mon « hôte officiel » ne viendra que 3 heures plus tard…

Ma visite à Puerto Natales est rythmée par l’éruption (depuis le 4 juin) du volcan Puyehue. La route que je dois prendre par la suite est coupée. Chaque jour, je me rends aux agences pour connaître les avancées. La réponse est toujours la même : « nous n’avons pas de nouvelles ». Il m’aura fallut attendre le 4^e jour pour avoir un avis ferme : le trajet n’est pas possible avant 15 jours ! La solution, malheureuse, sera de prendre l’avion. Que voulez-vous, on ne peut pas lutter contre la nature ! Mais cela montre bien, l’enclavement de la Patagonie Chilienne.

Après 4 jours d’un froid intenable et d’une pluie diluvienne, le soleil fait son apparition. Idéal pour connaître la ville de Puerto Natales. Première nouvelle, je me rends compte que la ville est entourée de montagnes (impossible à deviner avec la brume persistante de ces derniers jours). Comme tant d’autres villes en Amérique Latine, les quartiers sont quadrillés. Les maisons, entièrement en tôle, ont vraiment un aspect particulier. Puerto natales est une vraie ville portuaire.

De ces quelques jours à Puerto Natales, je retiens l’extrême gentillesse de sa population, de mes hôtes vraiment sympathiques et de ce froid, qui vous gèle jusque dans les os. Je me demande comment on peut vivre, toute une année, dans des conditions aussi extrêmes.

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