mardi 24 mai 2011

Argentine : Mendoza, au pied du plus haut sommet des Ameriques - 2


Levée à 4h50 (les vacances ne sont pas toujours de tout repos), nous nous mettons en route vers le terminal de bus. Aujourd’hui, nous partons à la conquête du plus haut sommet, toutes 
Amériques confondus : l’Aconcagua. Avec ses 6 959 mètres, il n’est pas question d’y grimper (20 jours sont nécessaires tout de même), mais de s’en approcher pour en 
admirer la beauté. Mais notre premier choc visuel, commence à la descente du bus…



Coin pratique :



- L’Aconcagua se trouve sur la route des Andes. Pour les malchanceux non véhiculés, prenez un bus au terminal de Mendoza à 6h (26 pesos pour 3h de route).



- Faites vous déposer au Puente del Inca. Il vous suffira de marcher 3 km (qui valent le coup d’œil) pour parvenir au sentier de l’Aconcagua (entrée 10 pesos, 1 heure).



- Bus de retour à 16h50 ou vers 22h. Couvrez-vous, il fait très froid.



En réalité, le premier choc n’est pas visuel mais bel et bien thermique. Avec un t-shirt et un pull, je ne pouvais pas m’attendre à mieux. Question organisation, j’ai tout intérêt à m’améliorer avant d’affronter le terrible hiver de la Patagonie et de la Terre de feu.



Le hameau du Puente del Inca ressemble à un village de pionnier, coincé dans un environnement hostile. Lorsque nous arrivons les quelques restaurants sont encore fermés. Seuls, les stands de souvenir commencent à ouvrir timidement leur porte. On remarque de suite, une voie ferrée abandonnée sur plusieurs kilomètres et donnant un cachet fatalement fantomatique.





Après un café bien serré, nous parcourons les quelques mètres qui nous séparent du fameux Puente Del Inca. Imaginez un pont façonné par les eaux volcaniques, alors dirigées par les Incas, permettant de franchir le rio de Mendoza. Un savoir faire incroyable pour l’époque !  Les couleurs et les formes formées par les minéraux sont saisissantes.





On continue notre route vers l’Aconcagua à travers des chemins plus ou moins tortueux. On rencontre aussi bien des lapins géants (trop rapide pour en prendre une photo), un bus abandonné ou encore les anciennes cabanes de tôles abritant les wagons. On est plongé dans une ambiance Western des plus mystérieuses.






 


Nous voici à l’entrée du parc de l’Aconcagua. Nous décidons de prendre notre déjeuner (l’interminable « salamie – pain – fromage »). C’est alors que nous rencontrons un français, partis il y a maintenant 8 mois, et voyageant uniquement en vélo. Il a même traversé l’océan Atlantique en faisant du stop (une durée de 40 jours tout de même). On rencontre vraiment des voyageurs très différent chaque jour.



Nous voilà sur le sentier qui mène à l’Aconcagua. La première merveille naturelle est une vallée, fabuleusement illuminée par le soleil (pourtant timide). Puis, après une dizaine de minutes de marche, nous remarquons un formidable assemblage montagneux derrière nous. Impressionnant de par sa taille et de par sa coloration formée par les âges. Sur tout le long dur parcours, coule une petite rivière à l’eau d’un bleu glacé.







Puis au loin, une gigantesque montagne aux pics enneigés. Le fait de voir la neige me transporte littéralement dans un rêve éveillé. On se doute que l’Aconcagua est encore situé à plusieurs kilomètres de distance, et pourtant, elle semble déjà ahurissante de hauteur. Je la défie du regard encore quelques minutes. Je pense à mon futur périple vers les glaciers du Sud de l’Argentine…J’ai hâte.






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