Chili : Santiago, le bonheur est dans le pré - 1

Rappelez-vous lors de ma dernière soirée à Santiago, j’avais échangé un baiser au moment de mon départ. Tout au long de mon séjour à Viña del Mar, je ne pouvais arrêter de penser à cet acte de folie. Depuis que mon voyage a commencé, je m’étais promis de ne jamais « adapter » mon voyage en fonction de mes rencontres, encore moins de revenir sur mes pas. Et pourtant, j’hésite. Dois-je faire une croix sur mon séjour dans le nord du Chili, seulement pour connaître le fin de mot de cette histoire ? Et si ce baiser était un message, un signal ? Vous l’avez compris, j’ai craqué, je suis retourné à Santiago pour faire connaissance avec cette personnes…

C’est un jeudi après-midi que j’arrive pour la deuxième fois au terminal de bus de Santiago. Je suis en avance sur l’heure de rendez-vous et prends mon mal en patience. Je me pose beaucoup de questions, notamment comment je vais devoir saluer cette jeune fille. Une bise, un baiser ? Le hasard en décidera. Une demi-heure plus tard, elle se trouve à quelques mètres de mois. Nous nous précipitons l’un vers l’autre. Nous nous enlaçons et finissons par s’embrasser.

Nous prenons le métro en direction de sa maison. Je ne peux m’empêcher de penser : « mais qu’est ce que je fais là ? ». Mes doutes se dissipent rapidement. Nous conversons et rions comme si cela faisait des décennies que nous nous connaissions. Une complicité incroyable lorsque l’on sait que nous nous sommes vues seulement trois petites fois dans l’amicalité la plus pure.

Le deuxième moment fatidique de la journée est sur le point de se produire. Je me trouve devant l’habitat de ses parents (qui ne sont évidemment pas au courant de notre relation). Je ne connais rien d’eux, si ce n’est que le Papa travail dans l’armée. C’est donc avec un pas peu rassuré que je franchis la porte. Suite à un accueil des plus cordiales, mon cœur se dénoue rapidement. Dès les premières minutes, nous faisons connaissances dans un ton des plus joviales. Deux à trois heures plus tard, je m’endormirais avec une étrange sensation : tout ce qui se passe semble des plus naturels. Troublant.

Le lendemain matin, après avoir échangé quelques fous rires et conseils de cuisine avec la maman, ma copine et moi-même nous nous rendons au Cajon del Maipu. Non loin de Santiago (une trentaine de minutes), on peut admirer de près la Cordillère. Les alentours sont parsemés de jolis petits villages paisibles. Une vraie bouffée d’air frais, si proche de la capitale. Tout semble marcher au ralentie. Les montagnes qui surplombent les lieux sont magnifiques. Les pics enneigés offrent un panorama à couper le souffle. Bref un moment idyllique et romantique, mais de courte durée (une quinzaine de minutes avant de courir après le bus).

Le week end risque d’être ardue puisque je vais faire connaissance avec les familles du côté paternel et maternel. Suite, des feux de l’amour Chilien dans le prochain article.

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