lundi 1 août 2011

Bolivie : Santa Cruz, sur un air de musique folklorique - 2

Pour mon 10e anniversaire de voyage (et oui déjà !), je ne pouvais espérer mieux qu’une grande fête traditionnelle Bolivienne : la fête de la Vierge ! Mais avant toute chose, je vais apprendre à mes dépends, quelques détails sociaux culturels lors d’une virée en boîte de nuit.

Coin pratique :

  • Pour participer à une soirée traditionnelle bolivienne, rien de mieux que de connaître des locaux. En tant que seul étranger, il vous sera difficile d’y accéder.

  • Pour simplement sortir, une multitude de boîtes de nuit se trouve dans le 2e anneau de Santa Cruz. Les cruzeños font généralement la fête du jeudi au dimanche. Prix d’une consommation : 20 bolivianos.


Après avoir aidé tout une après midi à la présélection des nouveaux membres de l’association AIESEC, je me dirige vers une exposition sur les nouvelles technologies. Pas bien folichon, nous y découvrons néanmoins les dernières nouveautés en termes d’écran 3D. A la sortie, nous décidons sur un coup de tête de nous rendre en boîte de nuit.


Je me retrouve sur la piste de danse avec cinq amies boliviennes. Encore une fois, la tradition veut que nous dansions deux par deux. Quelque peu gênant lorsque l’on n’est pas habitué. Au cours de la soirée, une fille (extérieur au groupe) m’invite à danser. J’accepte, bien évidemment. Cette décision sera vécue comme un drame social pour le reste de la soirée. En effet, en Bolivie, lorsque l’on vient en groupe, on doit rester avec le groupe. Si l’on danse avec une autre personne, cela est considéré comme une trahison totale. La jeune fille en fera les frais, puisqu’elle s’est fait insulter d’ «  oferecida » (plus ou moins de prostitué). Sur le trajet du retour, j’aurai le droit à un débriefing des plus complets sur la situation. C’est promis, je ne recommencerai pas !


Le lendemain soir, on m’invite à une fête traditionnelle bolivienne : celle de la Vierge. A l’entrée, deux filles en tenu de Caporale m’attendent. Il s’agit de deux des trois boliviennes qui m’ont accueilli lors de mon arrivée à Santa Cruz. Elles ont participé au défilé de l’après midi.



La salle d’extérieur est comble. Les familles délimitent leur territoire festif avec des chaises en plastique placées en cercles. Il est strictement interdit de passer à travers la zone d’une famille tiers sous peine d’être sévèrement réprimandé par la madone (j’en ferai l’expérience en voulant me rendre aux toilettes…). Les boliviens ont revêtu leurs plus beaux habits traditionnels. Je remarque ainsi les différences culturelles des différents départements du pays. C’est vraiment très coloré et digne d’un défilé haute couture tant les personnes sont superbement apprêtées.





Trois scènes de spectacle se trouvent aux différends abords de la salle. Il semblerait que l’on ait le droit à plusieurs concerts. Je ne me trompe pas, puisqu’après le passage de la Vierge, des musiciens commencent à jouer sur du folklore bolivien. Au même moment, le père de famille apporte la première caisse de bière (Sur un total de 8, soit 84 litres de bières pour 8 personnes !). Là encore, j’apprends quelques us et coutumes. Si quelqu’un vous regarde avec le verre tendu, cela signifie que vous devez boire une gorgée avec cette personne. Si on vous tend un verre vide en l’agitant légèrement, vous vous devez de boire entièrement le votre (même si on vient de vous le servir), puis renversez les dernières gouttes au sol pour montrer que vous avez remplie votre devoir. A ce rythme là, ce sont des litres de bière que je vais devoir ingurgiter !



Au fur et à mesure de la soirée, les frontières familiales se défont. On se mélange entre différentes origines en venant offrir de la bière. Pour ma part, étant le seul étranger sur plusieurs centaines de personnes, je semble être une curiosité. On me jette des clins d’œil de toutes part et on m’invite à boire (toujours plus). Je me refuse à entrer dans les autres cercles familiaux, de peur de faire faux pas et de déshonorer « ma famille ». Qu’importe, on viendra jusqu’à moi. On se montre d’une extrême générosité à mon égard et on ne cesse de m’inviter



La musique ne s’arrête jamais et l’ambiance s’en trouve des plus survoltés. On ne peut s’empêcher de danser, seul, avec des membres de sa famille ou encore de nombreux inconnus venant faire connaissance. Je vis surement l’une des plus belles fêtes depuis le début de mon voyage. Je profite de ce moment jusqu’au petit matin. Tandis que certains corps sont inertes (ah les joies de l’alcool), d’autres continuent à se mouvoir jusqu’aux dernières notes de musique.



Je repars avec des images plein la tête. La Bolivie a montré son plus beau visage ce soir, à travers la culture et la tolérance.

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