Bolivie : Santa Cruz, le festival amazonien sur 365 jours - 3

Quelques jours ont passé sans que je ne visite quoi que ce soit à Santa Cruz. J’ai profité de ce laps de temps pour mieux comprendre la société Bolivienne en m’imprégnant du quotidien de ces habitants. C’est ainsi que j’ai découvert de nombreux endroits hauts en couleur où les Cruceños viennent passer du bon temps entre amis ou en famille.

Coin pratique :

• Si vous vous trouvez à Santa Cruz un vendredi soir, ne manquez pas de goûter au Kjarkas dans un endroit populaire (bien plus festif)

• La place « 24 de septiembre » concentre la majorité des curiosités architecturales de Santa Cruz.

• Pour vous rendre au Rio Piari, dans les fameuses « Cabañas », prenez le bus 29 ou 27. Les habitants m’ont signalé de nombreuses fois que l’endroit est dangereux la nuit tombée.

En ce vendredi, tandis que les habitants de Santa Cruz patientent leurs dernières heures de travail avant un week end bien mérité, j’occupe mon après midi à visiter la place principale de la ville. Si quelques édifices valent le coup d’œil, c’est surtout la beauté des arbres qui retiendra toutes mon attention. J’en apprécie la vue depuis le haut de l’église (3 bolivianos l’entrée). Lorsque le soleil tombe, l’activité ne démord pas. Un petit orchestre de rue joue de la musique traditionnelle et partout, des vendeurs de café s’affairent. En me laissant tenter, je gouterai à l’un des meilleurs cafés de ma vie de voyageur (juste après celui de la Colombie). Vers 19 heures, une amie bolivienne vient me rejoindre.

Avec d’autres connaissances, nous nous dirigeons vers un quartier populaire pour déguster le plat local traditionnel du vendredi : le « Kjarkas ». Il s’agit d’une viande de porc cuite à la planche avec quelques pommes de terre et maïs cuisiné. A l’endroit où nous nous restaurons, un groupe joue quelques morceaux folkloriques dans un brouhaha familial. Après avoir gagné deux ou trois kilos, nous décidons de mettre un peu d’ambiance en dansant. Nous serons les seuls. Aussi bien le personnel de cuisine que les clients s’en amusent et, prendront quelques photos en souvenir. Notre soirée se terminera dans une soirée étudiante en extérieure des plus sympathiques.

Le lendemain, je me dirige avec mon hôte et l’une de ses amies, dans l’un des lieux préférés des habitants de Santa Cruz : « Las Cabañas ». Au premier abord, l’endroit se présente comme une succession de cabanes abritant des restaurants. L’ambiance est populaire et bon enfant. C’est l’occasion de gouter aux meilleurs plats traditionnels, accompagnés de quelques groupes de musique folklorique. Etant une nouvelle fois, le seul étranger présent, j’ai le droit à ma petite photo spécial « Gringo ». Je ne vous cache pas ma honte passagère.

Pour digérer, quoi de mieux qu’une petite balade. « Las Cabañas » se trouvent au bord du Rio Pirai. L’environnement propose toutes les caractéristiques d’un bout de la forêt amazonienne : une rivière au teint marron et des arbres tropicaux à perte de vue. Cependant, l’endroit présente tout sauf l’atmosphère d’une jungle vierge. Partout, des jeunes (et des moins jeunes) foncent à toute berzingue avec leur dernier modèle de voiture customisé, quad, 4*4 ou encore Hammer. Chaque famille enflamme les basses pour proposer un son plus élevé que celui de ses voisins. Quelques enfants jouent dans cette rivière à l’allure de festival illégal.

De retour dans « Las Cabañas ». L’ambiance a totalement changé. Familles et enfants ont laissé place aux jeunes adultes. On boit de la bière tout en dansant et slalomant à travers le cortège incessant de voitures. La comparaison avec une rave party est inévitable. Sauf qu’ici, c’est 365 jours par an, 24h/24 et sur des rythmes latinos. En soit, beaucoup mieux !

Nous décidons de partir avant le couché du soleil. On profitera de l’ambiance plus calme d’un couché de soleil dans cette petite terre tropicale de Bolivie.

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