dimanche 10 juillet 2011

Chili : Santiago, la rencontre avec Bob le Chinois - 5


Au cours d’un voyage longue duré, nous faisons des rencontres aussi bien avec les locaux qu’avec
les autres routards. Si depuis quelques mois je ne cesse de me lier d’amitié aux 4 coins de l’Amérique Latine, il y a de ces rencontres qui vous marquent à jamais. Lorsque mon chemin a croisé celui de Bob le Chinois, ma vie à tout simplement prie un nouveau tournant…



Le 7 juillet 2011 était un jour comme un autre. Une nouvelle fois, je reprenais la route vers de nouveaux horizons, sacs sur le dos. Comme à l’accoutumé, je recherche l’endroit où je pourrais attendre patiemment qu’un automobiliste inconnu, m’amène à destination. Ce jour-ci, j’ai des difficultés à me repérer. A vrai dire, je tourne en rond dans les rues désertes du village. Dans un silence aussi sourd que celui d’un cimetière, j’entends tout d’un coup, une personne vociférer « Bomboclash ». Aussi rapide qu’une gazelle chassée par un guépard, j’entreprends un virage à 180°. Au loin, j’aperçois un autochtone qui semble vouloir attirer mon attention. Il me fait un signe de la main, criant de nouveau « Bombo Bomboclash ».



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Cet être est différent des autres. Légèrement plus pâle, les traits un peu plus tirés que les autres…non, il n’y a pas de doutes ! C’est bel et bien un Chinois. Son regard est sûr et son pas à fière allure. Il s’avance vers moi.



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« bombo bombo bombo clash ». Malheureusement, mon niveau en Chinois est trop faible, pour pouvoir le comprendre. Néanmoins, son regard de feu est tellement parlant, que je le déchiffre sans trop de peine. Il veut faire de l’autostop avec moi ! Ce type de voyage étant dangereux, c’est avec une joie non dissimulée que j’accepte.



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Il ne nous faudra pas plus de 10 minutes pour monter dans une voiture. Lorsque Bob aperçois une plage,
il ne peut s’empêcher de montrer son envie de faire un plouf. Nous décidons de descendre du véhicule pour une petite halte balnéaire. Là, c’est Bob en train de bronzer !



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L’heure tourne et le ciel se couvre de son manteau nocturne. Les poches à sec, nous préférons passer la nuit dans un bar plutôt que dans un hôtel (autant joindre, l’utile à l’agréable). Trois ou quatre verres plus tard, Bob assure le spectacle sur la piste de danse. J’ai bien compris qu’ils souhaitaient impressionner les femmes. Et plus particulièrement une, aux courbes pulpeuses, répondant au nom de Barbara.



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C’est alors que Bob commence une chorégraphie sur de la Soukouss, avant de mettre tout le monde d’accord avec une macarena parfaitement orchestrée.



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Pour finir de séduire Barbara, Bob n’hésite pas à montrer ses atouts masculins.



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Mais si vous voulez mon avis, je la trouve louche la Barbara. Elle semble plus intéressée par l’argent que par le charme de Bob. Je mets en garde mon nouveau compagnon de voyage, mais celui-ci ne semble pas vouloir m’écouter. Une heure plus tard, Bob perd l’équilibre et tombe lamentablement au sol.



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N’est-il pas mignon tout plein lorsqu’il dort ?


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Ma vision s’obscurcit d’un coup. Le toit du bar tourne de plus en plus vite. Les fêtards rient et gloussent comme des hyènes. La musique se fait sourde. Mes membres semblent paralysés, j’ai du mal à me mouvoir. Je ne tarde pas à me retrouver à genoux. Soudain, un voile blanc et puis plus rien.


Je me réveille dans une chambre uniquement orné d’un lit vieillot. Je me lève avec difficulté. Ma tête tourne. Je me demande bien où je suis. Le corps vacillant, je me dirige vers la sortie de cet édifice si glauque. Dehors il n’y a personne. La ville semble abandonnée. Au loin, un objet scintille. Je m’y dirige de suite. Avec horreur, je découvre les restes de Bob le Chinois. Son crâne est enfermé dans une boîte en plastique bon marché. Un bout de papier se trouve en dessous de la boîte. Je m’empresse de lire : « Je vous ais bien eus, Barbara »


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Je m’effondre…J’ai perdu un ami et je ne sais pas où je me trouve. Hier soir, j’ai sans doute vendu mon âme...


Les photos ci-dessus sont tirées de l’exposition (Impressionnante) « Our Body » (entrée à 7 000 pesos
à Santiago). L’histoire est fictive bien sûr mais, tirée d'une histoire que j'ai put écouter par moi-même. Ce conte léger est quelque peu représentativf des risques encourues par les voyageurs 
imprudents. Régulièrement, je rencontre des touristes qui ont tout perdu, victime de la « drogue du violeur » (qui vous laisse inconscient pendant 24 à 48 heures et sans mémoire) 
ou autres "farces et attrapes". Bref, ne jamais sous estimer le danger et ne jamais faire confiance aux personnes connues dans un bar ou une boîte de nuit.


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