Argentine : El Calafate, en approche des glaciers - 1

Je quitte mon hôte de Bariloche à 7 heures du matin. Il pleut une pluie si froide que j’hésite à remettre à demain mon voyage vers El Calafate. Les voitures m’éclaboussent à chaque coin 

de rue. Le trajet à pied jusqu’au terminal de bus me semble impossible et pourtant je résiste. L’argent économisé pour un taxi me permettra de m’offrir un meilleur repas. Trempé, j’arrive à 

l’agence. Elle m’annonce que la carte bleue n’est pas acceptée et que le premier guichet pour retirer de l’argent se trouve à 3 kmdans le centre. Mon bus part dans 20 minutes. Je 

lui demande alors comment je peux faire. Elle me répond d’un air tant naturel qu’exaspérant : « Et bien monsieur, prenez le taxi, comme tout le monde ! ». Merci du 

conseil…

Coin pratique :

• Pour vous rendre à El Calfate depuis San Carlos de Bariloche, un bus à 8h du matin pour la modique somme de 498 Pesos Arg. Il vous oblige à passer par Rio Gallegos, soutirant 100 pesos pour ceux qui n’auraient pas voulut descendre si bas ! Compagnie : Taqsa.

• Le bon plan d’El Calafate : l’hôtel Humeul, à deux blocs de l’Avenue principale. 25 pesos (30 en haute saison) par nuit et la 3^e est offerts ! Autant vous dire, que vous ne trouverez pas moins chère.

Ce n’est pas moins de 30 heures de bus qui m’attendent pour rejoindre la ville d’El Calafate. Pendant près de 12 heures à égrener l’asphalte Argentin, je ne vois qu’un seul et même paysage. De longues plaines de steppes, totalement désertiques. Si un vent de poesie me souffle au coin de la nuque les premières minutes, c’est l’ennui qui prend le dessus dans les 90% du temps restant.

 Au petit matin, nous arrivons à Rio Gallegos, véritable plateforme transitoire entre la Patagonie et la Terre de Feu. Juste le temps pour apercevoir un levé de soleil du plus bel effet, et nous devons déjà remonter dans le bus.

En s’approchant d’El Calafate, les longues plaines monotones, laissent places, à d’énormes îlots de montagnes. Elles semblent crouler sous la neige, tant leur manteau de blanc, contraste avec le ciel bleu pastel.

En fin d’après midi, je décide me promener dans la ville d’El Calafate. Les rues sont vides de gens. Seule les arbres semblent faire du bruit, avec les vas et viens de la brise. Tout autour, les montagnes semblent servir de remparts à la ville. Rien ne semble pouvoir déranger ce lieu si paisible.

Je me dirige vers les lagunes où le soleil parait flotter dans les airs, tant il semble léger. Quelques bosquets, parmi les étendues d’eaux, s’animent au gré du vent. Tout d’un coup, quelques volatiles décollent, formant rapidement un ballet aérien. Enfin un signe de vie. Et ce sera le seul de la journée…

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